Transcription
Transcription : La numérisation au gouvernement du Canada
Les technologies numériques – qui existent vraiment depuis 50 ans – ne suivent pas une courbe en « s ». Elles suivent plutôt une courbe exponentielle. La numérisation a une incidence sur chaque programme, chaque service et chaque emploi. Nous sommes à l'ère numérique. C'est ce qui donne au gouvernement d'aujourd'hui une plus grande occasion, en fait, beaucoup plus qu'une occasion, mais plutôt une nécessité absolue d'intervenir activement dans ce domaine.
On dirait qu'il arrive un moment au gouvernement du Canada, où nous avons une occasion de jeter un regard sur ce que nous faisons au Canada et de nous demander comment nous pouvons y arriver encore mieux et plus rapidement.
Les gens travaillent dans un cycle ouvert, de plus en plus. Nous, on a un système d'innovation ouverte, où plusieurs gens peuvent collaborer ensemble. Dans le monde numérique, les frontières géographiques ne s'appliquent plus.
Le modèle numérique est simplement, je crois, une manière radicalement différente d'envisager les opérations au gouvernement du Canada, en général. Je dirais que cela comprend trois éléments principaux. Le modèle numérique doit être ouvert, comporter une formation appliquée (apprentissage continu) et il doit être souple.
La combinaison des choses qui se sont passées jusqu'à présent nous place dans une excellente position pour aller de l'avant avec les prochaines étapes. Le Canada se classe actuellement au deuxième rang mondial pour ce qui est du baromètre ouvert des données, qui constitue un fondement fondamental de la façon d'aller de l'avant avec le gouvernement numérique.
Les choses sur lesquelles j'aimerais vraiment que nous nous concentrions au cours des prochaines années sont les suivantes : comment mettre l'utilisation des services au cœur de leur conception, et ensuite parvenir à une approche stable où nous nous attendons à ce que les services soient itératifs et à ce qu'ils évoluent constamment pendant leur conception. Pour que ce type de transmission numérique puisse avoir lieu, pour nous permettre d'arriver au point où nous pouvons mesurer le succès des services, nous devons soutenir cela par un changement de culture qui permette aux gens d'agir de la façon voulue.
Toutes les vieilles conditions qui existaient dans un monde analogique existent de moins en moins ou n'existent déjà plus dans un monde numérique. Donc, si on parle d'une différence entre les deux, on parle vraiment d'une différence de culture humaine.
Absolument, cela exige un changement de culture. La notion d'avoir une mentalité numérique est probablement la chose la plus importante, et beaucoup de gens diront que nous ne pouvons pas faire cela au gouvernement. Nous ne pouvons pas aller de l'avant de cette façon, ce n'est pas comme cela que nous sommes organisés. Nous ne pouvons pas! Nous ne pouvons pas! Nous ne pouvons pas! Nous avons simplement besoin de beaucoup de gens qui diront : « Au contraire, nous pouvons! »
Ce changement de culture peut prendre naissance dans un grand nombre d'endroits différents, mais l'endroit où il a le plus de pouvoir, c'est quand il débute par le haut.
Donc, lorsque des cadres supérieurs peuvent prêcher par l'exemple comment nous pouvons changer une culture, ce qui est incroyablement puissant, cela donne aux gens de toute une organisation les moyens de faire la même chose.
Nous devons donc intégrer une culture dirigée par le plus haut niveau de gouvernement, qui dit qu'il est bien d'être ouvert. Vous n'allez pas construire un service numérique efficace, à moins que vous n'en discutiez avec vos utilisateurs.
La numérisation ne veut pas nécessairement ou forcément dire qu'on automatise tous nos processus. Ceci dit, il y a beaucoup d'avantages à faire l'automatisation. C'est certain qu'en automatisant, il y a des risques, mais il y a autant de risques aujourd'hui que quelqu'un prenne une pièce d'information papier et qu'il la laisse sur un banc quelque part dans un parc qu'il y en a dans le monde numérique. Puis, je dirais que si le gouvernement choisit de ne pas le faire, il y a d'autres secteurs qui s'en vont dans cette direction-là de toute façon.
Ainsi, il arrive parfois que les gens soient cyniques à l'égard de cette ère actuelle du gouvernement numérique dans laquelle nous vivons; l'automatisation est une composante du numérique. Mais quand on pense au numérique, il faut y penser sous l'angle de l'explosion de certaines technologies qui se conjuguent.
On a une courbe de changements qui continue à accélérer; c'est très exponentiel. Pour moi, c'est super excitant! L'opportunité de collaborer est incroyable, puis dans le fond, ça va nous permettre de réaliser notre mandat de fonctionnaire encore plus.
Les gens sont des fonctionnaires parce qu'ils veulent faire quelque chose qui améliore leur pays, et nous devons donner aux gens les outils dont ils ont besoin pour le faire. Il est très important pour le gouvernement de mettre en place des services qui fonctionnent pour tous ceux qui les utilisent.
C'est LA façon de faire les choses dorénavant. Ce n'est pas une des façons! C'est LA façon primaire.
Il y aura toujours un petit écart à cause de l'absence de pressions concurrentielles. Ce qui importe, c'est que le gouvernement soit un « suiveur empressé » en ce qui concerne la technologie, qu'il ne reste pas à la remorque. Nous devons aller de l'avant pour offrir les services que les citoyens recherchent.