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Rapport sur le processus de mobilisation sur la Série d'apprentissage sur les questions autochtones

Rapport sur le processus de mobilisation – juillet 2018

[ Cliquez sur les images pour voir la version textuelle ]

Un cercle avec des images à l'intérieur qui forment un autre cercle, entourant les mots Reconnaissance, Respect, Relations et Réconciliation. Les images dans le cercle sont une grande plume, une plume plus petite, une tortue, une grande plume, une plume plus petite, un symbole de l'infini, une plume plus petite, une grande plume et un inukshuk.


L'École de la fonction publique du Canada souhaite remercier ses partenaires clés dans le processus de mobilisation :

  • Affaires autochtones et du Nord CanadaNote1
  • Centre national pour la vérité et la réconciliation
  • Provincial Health Services Authority de la Colombie-Britannique
  • Musée canadien pour les droits de la personne

Le succès des séances de mobilisation est dû en grande partie aux personnes dévouées provenant de ces organisations qui ont collaboré avec l'École tout au long de ce processus. Ces partenariats continus demeureront essentiels à la réussite au fur et à mesure que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones progresse.

Table des matières

Message du président

Taki Sarantakis

Taki Sarantakis
Président de l'École de la
fonction publique du Canada

L'appel à l'action no 57 de la Commission de vérité et réconciliation demande au gouvernement d'offrir une formation aux employés de la fonction publique sur l'histoire des peuples autochtones et de leur relation avec le Canada. Le premier ministre a affirmé qu'aucune autre relation n'était plus importante pour lui ou pour ce pays. En tant que fonctionnaires, notre rôle est de travailler à la réconciliation; c'est notre devoir. De plus, c'est la bonne chose à faire et cela doit être fait de façon appropriée.

C'est dans cette optique que l'École de la fonction publique du Canada a entamé un parcours axé sur l'écoute et l'apprentissage jalonné de séances de mobilisation externe dans sept villes canadiennes. Les responsables scolaires ont rencontré des Aînés, des jeunes, des communautés, des groupes et des représentants autochtones, ainsi que les représentants d'établissements d'enseignement et des gouvernements provinciaux et territoriaux. En même temps, l'École a entrepris un processus de mobilisation interne avec les communautés de pratique et les employés autochtones et non autochtones de la fonction publique dans tout le pays.

L'objectif était de recueillir des idées, des leçons retenues, des ressources et des documents existants afin que la série puisse être élaborée à partir d'un lieu de savoir et de vérité. Ce processus était essentiel à la création d'une série d'apprentissage qui reflète précisément les expériences, les points de vue et la diversité des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada.

Ma prédécesseure, la sous-ministre/présidente Wilma Vreeswijk, a eu l'occasion de participer à certaines de ces séances et a été très impressionnée par la profondeur des connaissances, par les expériences échangées et particulièrement par la passion et l'ouverture de ceux et celles qui voulaient faire bouger les choses dans la fonction publique.

Le présent rapport résume ces discussions et permet à l'École d'obtenir une feuille de route alors qu'elle continue d'élaborer la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. Je souhaite remercier tous les participants qui ont pris le temps d'orienter ces efforts. Ensemble, nous pouvons travailler afin d'améliorer le Canada et la fonction publique fédérale, où l'égalité et le respect sont au coeur même de tout ce que nous faisons.


Sur une ligne horizontale, les mots suivants sont écrits dans différentes polices de caractères : « Prendre connaissance de la vérité », « comprendre pourquoi », « tête », « coeur », « mains », « âme » et « esprit ». Les mots sont entrecoupés d'images d'arbres sombres de tailles différentes. On distingue aussi le contour d'une tête à côté du mot « tête », un coeur à côté du mot « coeur », une main droite tendue à côté du mot « main », une spirale à côté du mot « âme » et le contour d'un soleil à côté du mot « esprit ».


Sommaire

À propos du présent rapport

L'École de la fonction publique du Canada (l'École) est le fournisseur de services d'apprentissage commun à la fonction publique fédérale. En réponse à l'appel à l'action no 57 et à l'engagement du gouvernement du Canada à renouveler sa relation avec les peuples autochtones, l'École élabore actuellement une Série d'apprentissage sur les questions autochtones destinée à tous les employés de la fonction publique. Afin d'orienter cette Série, l'École a entrepris un processus de mobilisation intensif en 2017 auprès d'employés de la fonction publique fédérale ainsi que d'Aînés, de jeunes, de communautés, de groupes et de représentants autochtones et a également fait appel aux établissements d'enseignement et aux gouvernements provinciaux et territoriaux.

Le rapport met au premier plan les discussions suscitées par les questions posées par l'École afin de connaître l'avis, les conseils et les ressources de plus de 450 participants de tout le pays. Les séances de mobilisation ont permis de tirer des enseignements précieux et une rétroaction véritable de la part d'Autochtones et d'employés de la fonction publique. Le présent rapport reflète les conclusions découlant des cinq questions clés posées aux groupes externes et des trois questions clés posées aux employés de la fonction publique fédérale. Les opinions exprimées dans le présent rapport sont celles des participants.

Qu'est-ce qui nuirait au succès de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones?

Les participants ont indiqué que les éléments suivants pourraient compromettre le succès de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones s'ils étaient passés sous silence.

Que doivent savoir les fonctionnaires?

Les participants externes et les employés de la fonction publique fédérale ont examiné ce que les apprenants devraient savoir pour nouer des relations respectueuses avec les peuples autochtones.

Connaissances

On devrait offrir aux apprenants la possibilité de se renseigner sur :

Ces possibilités d'apprentissage devraient refléter la diversité et les particularités régionales des Premières Nations, des Métis et des Inuits de tout le Canada. Le matériel d'apprentissage devrait aussi se concentrer sur les principes de la lutte contre les discriminations et de la justice sociale, par exemple, réagir au racisme, avoir des conversations difficiles et tisser des liens, ainsi que sur la vérité, la législation et les droits légaux et sur la signification et les répercussions de la réconciliation.

Habiletés

Celles-ci devraient inclure :

Compétences

Dans le même ordre d'idées, les compétences ciblées devraient comprendre :

Quelles sont les ressources pouvant aider à orienter, à élaborer et à mettre en oeuvre la Série d'apprentissage sur les questions autochtones?

Les participants externes ont indiqué plusieurs ressources pouvant aider à orienter, à élaborer et à mettre en oeuvre la Série d'apprentissage sur les questions autochtones.

Pour terminer, étant donné qu'une vaste gamme de points de vue pourrait contribuer à rendre l'apprentissage représentatif et véridique, les voix des femmes, des autres minorités visibles, des personnes handicapées et des personnes qui ont changé de point de vue devraient être entendues.

Comment aborder les préjugés, les stéréotypes et le racisme à l'égard des Autochtones?

Les participants aux séances de mobilisation externe et les fonctionnaires fédéraux ont souligné plusieurs façons d'aborder les préjugés, les stéréotypes et le racisme à l'égard des Autochtones, tout en précisant qu'il s'agit d'un long processus qui exige de l'engagement, de la volonté et de la sensibilité. Pour lutter contre la discrimination, il faut notamment :

La Série d'apprentissage sur les questions autochtones peut contribuer à aborder ces questions si elle est planifiée et exécutée de façon réfléchie et respectueuse et si elle est étayée et intégrée.

Dans quelle mesure cette série d'apprentissage contribuera-t-elle au changement?

On a demandé aux participants externes de quelle façon la Série d'apprentissage sur les questions autochtones contribuerait au changement. Ils ont mentionné que les changements à court terme consistaient à :

Pour ce qui est des changements à moyen terme, ils consistent à :

Finalement, les changements à long terme s'opèrent à plusieurs niveaux, ouvrant ainsi la voie à des relations durables et respectueuses :

Comment pouvons-nous continuer à travailler avec les fonctionnaires de manière à repérer des liens avec les réseaux et les collectivités et à nous assurer que le contenu d'apprentissage sur les questions autochtones est pertinent et adapté?

Pour découvrir les liens, les fonctionnaires fédéraux ont proposé ce qui suit :

L'apprentissage continu, les discussions en personne et les sondages de suivi peuvent aussi contribuer à l'amélioration continue de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. Pour garantir que le contenu d'apprentissage est pertinent et adapté, les fonctionnaires ont fait remarquer que certains cours devraient être applicables à l'ensemble du gouvernement, tandis que d'autres devraient être réservés à certains portefeuilles ou rôles. La résilience personnelle et la formation seront aussi importantes pour fournir des outils aux apprenants en vue de conversations potentiellement pénibles ou émotives.

Comment procédons-nous?

Bien que cette question n'ait pas été précisément posée, des discussions avec les participants externes et les fonctionnaires fédéraux ont permis de soulever plusieurs éléments clés dont il faut tenir compte pour s'assurer du succès de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones :

Introduction

L'École est le fournisseur de services d'apprentissage commun à l'ensemble de la fonction publique du Canada. Elle a été créée pour fournir un vaste éventail de possibilités d'apprentissage et instaurer une culture axée sur l'apprentissage dans la fonction publique.

En réponse à l'appel à l'action no 57 et à l'engagement du gouvernement du Canada à renouveler sa relation avec les peuples autochtones, l'École élabore actuellement une série d'apprentissage sur les questions autochtones destinée à tous les fonctionnaires.

Appel à l'action no 57 : « Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de même qu'aux administrations municipales de s'assurer que les fonctionnaires sont formés sur l'histoire des peuples autochtones, y compris en ce qui a trait à l'histoire et aux séquelles des pensionnats, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, aux traités et aux droits des Autochtones, au droit autochtone ainsi qu'aux enseignements et aux pratiques autochtones. À cet égard, il faudra, plus particulièrement, offrir une formation axée sur les compétences pour ce qui est de l'aptitude interculturelle, du règlement de différends, des droits de la personne et de la lutte contre le racisme Note2. »


Quatre images sont placées en diagonale. De gauche à droite, on observe un dessin de deux oies canadiennes; un capteur de rêves avec cinq pompons auxquels sont suspendues des plumes; un nuage de rêves, contenant une tortue, qui sort du capteur de rêves; puis deux personnes qui dansent.


Des milliers d'employés de la fonction publique sont responsables de répondre aux obligations et engagements du gouvernement du Canada envers les peuples autochtones et d'acquitter les responsabilités constitutionnelles du gouvernement fédéral. Le travail de ces fonctionnaires a des répercussions directes sur la vie des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada.

À de nombreux égards, les employés de la fonction publique fédérale sont les représentants du gouvernement du Canada. À ce titre, ils ont la possibilité d'aider le Canada à contribuer à la réconciliation en apprenant à mieux connaître la culture, l'histoire et les enjeux actuels des Premières Nations, des Métis et des Inuits et en devenant de plus en plus compétents sur le plan professionnel dans l'élaboration et la prestation de programmes, de politiques et de services fédéraux qui touchent les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

Processus de mobilisation

Afin d'assurer que l'École respecte la priorité du gouvernement de façon respectueuse, inclusive, significative, efficace et qui tient compte des différences culturelles, l'École a entrepris un processus de mobilisation intensif en 2017. Ce processus a fait appel à des employés de la fonction publique ainsi qu'à des organisations, des éducateurs et des jeunes autochtones, tout comme aux gouvernements provinciaux, aux administrations municipales et au milieu universitaire.

Les objectifs du processus étaient les suivants :

Les séances de mobilisation interne et externe ont aidé l'École à déterminer des éléments principaux de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones et ont offert la possibilité de traiter les lacunes, les préoccupations et les enjeux grâce à un dialogue ouvert et respectueux et à une discussion dirigée. Les séances ont aussi aidé l'École à déterminer les documents, les personnes-ressources et les liens pertinents pour ce qui est des produits d'apprentissage internes et externes, à minimiser la répétition du contenu d'apprentissage et à aider à promouvoir la mise en commun des ressources.

Questions clés

Le rapport reflète les conclusions découlant des questions clés posées à chacun des sept groupes externes :

  1. Qu'est-ce qui nuirait au succès de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones?
  2. Que doivent savoir les fonctionnaires pour établir des relations respectueuses avec les peuples autochtones?
  3. Quelles sont les ressources disponibles? Qui sont les personnes qui peuvent répondre à cette question?
  4. Comment aborder les préjugés, les stéréotypes et le racisme à l'égard des Autochtones?
  5. Dans quelle mesure cette série d'apprentissage contribuera-t-elle au changement?

Le présent rapport reflète également les conclusions découlant des questions posées aux employés de la fonction publique :

  1. De quelles connaissances, aptitudes et habiletés les fonctionnaires ont-ils besoin pour travailler efficacement avec les peuples autochtones et pour élaborer et mettre en oeuvre des politiques publiques, des programmes et des services qui sont pertinents aux réalités autochtones et qui les reflètent?
  2. Comment la Série d'apprentissage sur les questions autochtones peut-elle traiter des préjugés, des stéréotypes et de la lutte contre le racisme envers les Autochtones?
  3. Comment pouvons-nous continuer de travailler avec vous pour déterminer les liens avec votre réseau ou la communauté et nous assurer que le contenu d'apprentissage sur les questions autochtones est pertinent et adapté?

Afin de refléter la diversité des Premières Nations, des Métis et des Inuits et la diversité au sein des groupes de répondants, le rapport fait ressortir les points de vue uniques dans le texte et dans les encadrés, les images et les vignettes informatives.

De plus, des artistes ont assisté aux séances avec les groupes externes afin d'illustrer les discussions. Les images utilisées tout au long du rapport proviennent des oeuvres créées. Les images qui se trouvent à l'annexe C représentent la conversation qui a eu lieu durant la séance de clôture à Winnipeg, au Manitoba, le 31 octobre 2017.

Séances de participation externes

De mars à octobre 2017, huit séances ont été tenues dans sept régions du Canada, soit Winnipeg, Vancouver, Kuujjuaq, Wendake, Halifax, Thunder Bay et Yellowknife. Au total, 159 participants ont assisté aux séances, notamment des Premières Nations, des Métis et des Inuits, des Aînés, des organisations autochtones et des experts en matière de cultures, d'histoire et d'apprentissage des Premières Nations, des Métis et des Inuits. D'après les impressions recueillies dans l'évaluation à la fin des séances, la plupart des participants étaient optimistes quant aux possibilités de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones.

Séances de participation internes

L'École a aussi tenu des séances de participation internes avec des employés de la fonction publique fédérale de divers paliers et domaines de mars à novembre 2017. Plus de 300 employés autochtones et non autochtones ont participé à des séances sur place et virtuelles qui comprenaient l'externalisation ouverte, des présentations et des activités de participation.

Afin d'assurer que les efforts de participation répondent aux besoins du maximum d'employés possible, des séances ont aussi été tenues avec des communautés et des réseaux internes tels que des cercles d'employés autochtones, des communautés fonctionnelles, les conseils fédéraux régionaux, le Réseau des cadres autochtones et les communautés d'apprentissage.

Les objectifs de ces séances étaient les suivants :

Certaines des questions suivantes ont été posées seulement aux participants externes et non aux employés de la fonction publique ou vice versa. Toutefois, les conclusions découlant des séances internes ont clarifié les thèmes couverts dans les discussions externes; les points de vue pertinents des employés de la fonction publique fédérale sont par conséquent inclus et indiqués.

Qu'est-ce qui nuirait au succès de la série d'apprentissage sur les questions autochtones?

Participants aux séances de participation externes (avec réflexions des employés de la fonction publique fédérale)

Cette question a été posée lors de toutes les séances de participation externes afin de déterminer ce qui devrait être évité dans la conception de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones et de veiller à ce que les lacunes des initiatives antérieures soient entièrement comprises et non répétées.

La discussion a fait ressortir les principales erreurs suivantes, que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait éviter :

Enseignements de Halifax : savoir autochtone

Entre 2015 et 2017, Maritime Electric a entrepris une mise à niveau de l'interconnexion par câbles entre les provinces du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard. L'entreprise a utilisé la technologie de détection et de télémétrie par la lumière pour trouver la façon la plus facile de traverser le détroit de Northumberland. Toutefois, les Autochtones savaient déjà qu'il y avait une masse d'eau souterraine qui avait commencé à se former il y a 9 000 ans.

Ne pas tenir compte de la contribution et de l'engagement autochtones

Tous les groupes ont affirmé que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones doit être orientée par la contribution et l'engagement des Premières Nations, des Métis et des Inuits de l'élaboration à la mise en oeuvre. La Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne serait pas fructueuse sans, par exemple, des formateurs et des éducateurs des Premières Nations, des Métis et des Inuits ou de véritables efforts de recherche pour élaborer le matériel de cours. La consultation des Premières Nations, des Métis et des Inuits est essentielle et peut être faite de différentes façons, par exemple, par le truchement d'un comité consultatif externe composé d'Aînés.

Les Premières Nations, les Métis et les Inuits devraient avoir la possibilité de raconter leurs histoires de réussite et d'incarner des modèles d'établissement de relations et de respect des autres. Le fait de ne pas faire participer les Premières Nations, les Métis et les Inuits démontrerait que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne s'engage pas à approfondir la compréhension et à apporter des changements réels.

L'utilisation d'une approche panautochtone ou le regroupement de toutes les nations et de toutes les régions contribuerait à rendre la Série d'apprentissage sur les questions autochtones infructueuse. Tous les groupes ont souligné l'importance de reconnaître et de découvrir les différences entre les nations, leurs langues, leurs cultures et les protocoles ainsi que les répercussions que l'histoire a eues sur eux. Cela signifie d'éviter les images stéréotypées ou romancées des Premières Nations, des Métis et des Inuits, lesquelles ne sont que trop courantes dans la culture populaire, le folklore et les médias (par exemple, Pocahontas ou Danse avec les loups). Cela signifie également d'éviter une représentation monolithique, inexacte et irrespectueuse des Premières Nations, des Métis et des Inuits comme un seul groupe homogène.


Une tresse de foin d'odeur courbée vers le haut comme une plume porte le mot « médicaments » écrit en petits caractères sous la pointe de la tresse. Dans une plus grande police de caractères, sous la tresse de foin d'odeur, on peut lire « honorer la terre ».


La langue est aussi grandement importante. Le contenu de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne doit pas être inexact et mal traduit. Il doit également intégrer le vocabulaire et les termes des langues autochtones.

Un engagement envers une Série d'apprentissage sur les questions autochtones culturellement pertinente et appropriée mettrait aussi l'accent sur la vérité, l'exactitude des faits et des renseignements complets. En plus d'une approche panautochtone, plusieurs autres erreurs devraient être évitées, par exemple, ignorer le point de vue intergénérationnel, ne pas intégrer les connaissances et le contexte culturels et ne pas utiliser le savoir autochtone dans le matériel de cours.

Le savoir autochtone « fait partie d'un vaste répertoire de connaissances qui englobent des relations entre la culture, l'environnement, l'économie, la politique et la spiritualité »Note3. Un exemple est le savoir acquis au fil des ans par les personnes vivant en contact étroit avec la nature. Un grand nombre des groupes ont mentionné que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne serait pas fructueuse si elle n'utilisait pas cette forme de connaissance empirique comme l'une des pierres angulaires de son matériel de cours.

Perpétuer les points de vue paternalistes et le racisme

Le fait de continuer d'utiliser une approche paternaliste ou raciste, telle qu'une approche ne reconnaissant pas la nécessité de changer, rendrait aussi la Série d'apprentissage sur les questions autochtones infructueuse.

Une approche paternaliste, fondée sur les préjugés et les suppositions, est hypocrite et irrespectueuse et constitue une tentative de réécrire l'histoire (en la « blanchissant » ou en arborant une attitude « blanc-sait-tout »). Elle considère qu'une seule perspective est exacte ou correcte.

De nombreux groupes ont mentionné que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones échouerait si elle perpétuait un cadre eurocentrique ou un modèle occidental, les deux étant considérés comme préjudiciables et destructeurs, et qu'elle ne tenait pas compte des points de vue et des visions du monde des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Durant la séance d'ouverture, le groupe de Winnipeg a insisté sur le fait que si les manières actuelles de penser ne sont pas remises en question, la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne pourra traiter avec pertinence de l'identité, des privilèges, de l'injustice sociale ou des droits de la personne.

Dans le même ordre d'idées, une attitude raciste ne tient pas compte des impacts des effets du colonialisme sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits, doute de leur capacité à penser par eux-mêmes, croit que les Premières Nations, les Métis et les Inuits doivent être « corrigés » ou croit que les Premières Nations, les Métis et les Inuits devraient tout simplement « tourner la page ». Les participants de Wendake ont affirmé que si elles ne sont pas changées, de telles attitudes auraient pour résultats des conditions de vie inacceptables dans certaines communautés autochtones continuant d'être ignorées.

En dernier lieu, les mesures symboliques, c'est-à-dire faire un minimum d'efforts ou des efforts symboliques, devraient être évitées. Tous les groupes ont fait remarquer que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones serait inefficace, voire malhonnête, si elle était entreprise seulement symboliquement. Les participants de Vancouver ont spécifié que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones serait particulièrement infructueuse si elle était perçue comme résultant d'intentions manipulatrices ou cachées, où la « réconciliation » est utilisée comme distraction politique sans aucune réelle intention d'apporter des changements.

Utiliser une approche malavisée ou inappropriée

Une mauvaise approche d'apprentissage pourrait être une grave erreur. La Série d'apprentissage sur les questions autochtones échouerait, par exemple, si l'approche pédagogique était :

Si les cours sont « nivelés par le bas », répondent à de faibles attentes, ne sont pas axés sur le changement ou cherchent à maintenir le statu quo, les participants pourraient ne pas être motivés à prendre le contenu à coeur. Les cours peuvent aussi avoir peu d'impact s'ils se concentrent seulement sur les différences, en omettant la similarité entre les personnes autochtones et non autochtones ou s'ils ne portent que sur le passé et négligent le présent et le futur.


Un coeur avec des ailes à côté du mot « respect ».


Tous les groupes ont indiqué que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones serait vaine si elle était trop axée sur le confort des participants. Un inconfort sain, causé par exemple par la discussion de questions difficiles ou délicates, devrait être encouragé dans un espace sécuritaire. Pour donner un exemple d'une approche « inconfortable », de nombreux groupes ont indiqué avoir aimé l'exercice des couverturesNote4, lequel utilise un jeu de rôles pour démontrer l'injustice du colonialisme.

Le groupe de Yellowknife a indiqué qu'il ne fallait pas trop se concentrer sur la réconciliation et se concentrer davantage sur la vérité. Les cours devraient tenter de partager la « vérité » et de reconnaître la souffrance, tout en apprenant aux gens comment « suivre leur coeur » pour établir des relations et aller de l'avant ensemble. Un cours qui fait en sorte que les participants se sentent coupables ne serait pas fructueux ni productif; les participants externes croyaient que les apprenants devraient être inspirés et devenir des « alliés » au fur et à mesure de leur apprentissage.

Être planifiée de façon inadéquate et ne pas avoir les ressources nécessaires

Les participants aux séances étaient d'avis que la planification et la logistique étaient tout aussi importantes pour élaborer la Série d'apprentissage sur les questions autochtones de façon réfléchie et durable. Tous les groupes ont indiqué la nécessité d'une série d'apprentissage bien planifiée et approfondie, qui soit accessible par son emplacement et sa technologie, flexible plutôt qu'uniformisée et pourvue du financement et des ressources humaines nécessaires.

La plupart des participants considèrent la Série d'apprentissage sur les questions autochtones comme un parcours d'apprentissage qui devrait être bien soutenu. La Série devrait être bien intégrée dans tous les programmes et appuyée par un solide engagement des dirigeants, des ressources formées et des objectifs bien définis. Le groupe de Vancouver a précisé que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne devrait pas être gérée comme de nombreux programmes gouvernementaux trop courts, restreints par des budgets serrés et des ressources limitées.

Idéalement, les produits d'apprentissage devraient être offerts pendant une certaine période de temps, contrairement aux événements ponctuels; ils ne devraient pas être simplement offerts pour cocher une case. L'apprentissage devrait inclure des composantes axées sur l'expérience et des activités entre pairs.

Être élaborée sans mesure de reddition de comptes

La mesure et la responsabilisation ont été désignés comme moyens privilégiés pour s'assurer que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones est élaborée de manière réfléchie, qu'elle est culturellement appropriée et pertinente et qu'elle est motivée par la nécessité d'apporter des changements réels.

La Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne serait pas fructueuse si elle manquait de mesures de reddition de comptes, en particulier en ce qui concerne les dirigeants de la fonction publique, pour ce qui touche :

Dans le même ordre d'idées, ne pas mesurer et évaluer la Série d'apprentissage sur les questions autochtones avant et après sa mise en oeuvre empêcherait la Série d'apprentissage sur les questions autochtones d'être prise au sérieux ou de continuer d'être améliorée. La Série d'apprentissage sur les questions autochtones pourrait aussi ne pas être durable si elle n'avait pas de stratégie bien planifiée qui tienne compte de la collaboration avec les partenaires, de l'investissement, de l'engagement en matière de leadership, de mesure et de suivi.

En dernier lieu, certains des groupes ont parlé de la responsabilité à plus long terme envers le changement. Les groupes externes ont indiqué que bien que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne devrait pas être ancrée dans une idéologie de culpabilité ni imposer le fardeau du changement aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits seulement.

Ne pas tenir compte de son public cible

La Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne doit pas oublier de tenir compte du point de vue des apprenants. Par exemple, les participants de Yellowknife et de Winnipeg ont indiqué que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones pourrait risquer d'aliéner les apprenants si elle ne reflétait pas les besoins de son public cible ou si elle n'assurait par l'adhésion à tous les niveaux. Bien que les discussions inconfortables soient encouragées, ces dernières devraient avoir lieu dans un espace sécuritaire : les apprenants devraient se sentir appuyés et outillés pour approfondir leur apprentissage, devenir éventuellement des partisans et des acteurs du changement. De plus, les participants ont indiqué que le fait d'oublier les personnes qui appuient l'établissement de relations respectueuses ou de ne pas utiliser ces personnes au mieux de leur capacité pourrait, au bout du compte, diminuer l'impact de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones.

Que doivent savoir les fonctionnaires?

Participants des séances de participation externes et employés de la fonction publique fédérale

Cette question a permis d'examiner ce que les apprenants devraient savoir pour élaborer des relations respectueuses avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits, bref, quelles connaissances devraient former le contenu de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones et quelles habiletés et compétences devraient faire partie de ses objectifs d'apprentissage.

Enseignements de Wendake : succès

Une approche d'apprentissage fructueuse tient compte du public cible :

  • en adjoignant aux chocs culturels une formation sur la résilience;
  • en assurant l'accessibilité;
  • en l'adaptant à la culture;
  • en encourageant l'apprentissage pertinent et appliqué.

Connaissances

Dans l'ensemble, les participants ont affirmé qu'on devrait enseigner aux apprenants l'histoire, les réalités et les questions contemporaines, les visions du monde, les langues, les connaissances et la gouvernance des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Ils devraient également être sensibilisés aux concepts et aux principes de la lutte contre la discrimination et de la justice sociale et savoir comment faire face au racisme et comment nouer des relations. En outre, ils devraient connaître toute la vérité, y compris les répercussions de la législation, les garanties juridiques ainsi que la signification et les incidences de la réconciliation.

Les sujets suivants ont été suggérés par les participants.

Histoire

Une trame historique complète couvrant la période préeuropéenne, la période suivant la colonisation et les réalités actuelles des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Connaissances relatives aux régions : connaissances contemporaines


La silhouette d'une personne les mains sur les hanches à gauche d'une pile de trois livres barrée d'un grand X. Dans une bulle, la personne dit « réévaluer l'histoire ».


Les connaissances particulières aux régions sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits d'aujourd'hui, qui mettent l'accent sur leur diversité, notamment :

  • données démographiques
  • monde des affaires et vie familiale
  • modèles et héros
  • gouvernance et leadership
  • réussites (idées et contributions)
  • programmes gouvernementaux pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits
  • art et culture populaire des Premières Nations, des Métis et des Inuits
  • leadership spirituel

Connaissances relatives aux régions : visions du monde

Les connaissances particulières aux régions :

  • culture historique et contemporaine
  • cérémonies, objets sacrés, mythes et contes
  • étiquette et protocole
  • langues
  • valeurs traditionnelles

languageet termes principaux

Les langues, la terminologie et les concepts autochtones nécessaires à l'élaboration de relations respectueuses, notamment :

  • le respect
  • l'équité
  • la diversité
  • la discrimination, les préjugés et le racisme
  • la sécurité culturelle
  • les termes respectueux et les significations (par exemple, « autochtone »  plutôt que « indigène »)
  • les langues autochtones, la diversité, la terminologie et le vocabulaire
« Le [but devrait être] de passer d'une incompétence inconsciente à une compétence consciente » – participants de Halifax

Droits légaux, pratiques professionnelles, législation et gouvernance

Les décisions législatives et juridiques et les pratiques professionnelles, y compris les cadres, les documents et les facteurs qui ont touché les Premières Nations, les Métis et les Inuits dans le passé et qui persistent encore de nos jours, tels que :

  • la Loi sur les Indiens (aspects positifs et négatifs) et les traités
  • la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
  • la Commission royale sur les peuples autochtones
  • la législation sur les droits de la personne
  • les traités et la gestion des terres et des ressources
  • les systèmes juridiques contemporains et traditionnels, les pratiques juridiques et les formes de gouvernance
  • les obligations en matière de ressources humaines et les pratiques d'embauche
  • les lois et les droits légaux, les affaires judiciaires et les précédents (par exemple, R. c. Calder, R. c. Sparrow, R. c. Guerin, Tsilqot'in Nation c. Colombie-Britannique, Delgamuukw c. Colombie-Britannique, R. c. McIvor)
Enseignements de Halifax : histoire

Évolution des sociétés Malécite et Mi'kmaq

  • époque de l'indépendance
  • époque de la prise de contact
  • époque de la réciprocité
  • époque de la destruction
  • époque de la guérison et du renouveau

Vérité

La vérité complète et parfois inconfortable à propos de :

  • la colonisation;
  • la violence contemporaine contre les Autochtones (par exemple, les femmes autochtones disparues et assassinées, les « virées sous les étoiles », le système de pensionnats autochtones, la « rafle des années 60 »);
  • les oppositions, les différends et les confrontations (par exemple, la confrontation du lac Gustafsen, la crise d'Oka, le blocus de Clayoquot, le blocus de Haida Gwai);
  • le racisme envers les peuples autochtones et non autochtones;
  • autres exemples de discrimination et de leur résolution, le cas échéant (par exemple, l'apartheid).

Justice sociale et lutte contre le racisme

Comprendre et décortiquer les préjugés et le racisme, ainsi que les façons de résoudre les conflits en utilisant des concepts tels que :

  • les privilèges, les préjugés inconscients, le colonialisme, l'évitement et le pouvoir;
  • la lutte contre le harcèlement et le racisme;
  • la force et la résilience;
  • les similarités et les différences entre les peuples autochtones et non autochtones;
  • la sensibilité culturelle.
« Les étapes menant à la réconciliation sont la Reconnaissance, le Respect et les Relations. » –
participants de Wendake

« Il ne s'agit pas de ce que nous savons, mais de notre façon d'agir. L'éducation devrait respecter les cinq R :
Responsible, Relevant, Reciprocal, Respectful, and Reverent(responsable, pertinent,
réciproque, respectueux et déférent) » – participants de Vancouver


Une personne de grande taille est assise avec une main levée comme si elle exprimait quelque chose; une personne plus petite a le bras posé sur l'épaule de la personne de grande taille. Le titre de l'image est « Aînés »; sous l'image, le texte précise qu'« ils ajoutent un contexte historique et régional ».


Savoir autochtone

Apprentissage sur des sujets tels que :

  • les façons d'apprendre des Premières Nations, des Métis et des Inuits;
  • les contributions des Premières Nations, des Métis et des Inuits;
  • les gardiens du savoir des Premières Nations, des Métis et des Inuits;
  • les Aînés.

Réconciliation

Comprendre la réconciliation et poser des questions telles que :

  • Que signifie la « réconciliation »?
  • Quels sont les buts de la réconciliation?
  • De quelle façon les dix principes régissant la relation du gouvernement du Canada avec les peuples autochtones sont-ils appropriés?
  • Pourquoi la réconciliation est-elle pertinente?
  • Quel est votre appel à l'action?
  • Quels sont les obstacles et les protocoles?
  • Que signifie la réconciliation pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits?

Établissement de relations

Les principaux concepts nécessaires au développement de l'empathie et à l'établissement de relations respectueuses, notamment :


Une ceinture wampum à deux larges bandes noires et des franges à chaque extrémité. Au-dessus de la ceinture, on peut lire « Une ceinture wampum a des histoires à raconter ».


« Les Inuits ne sont pas tous les mêmes. Nous devons connaître et enseigner les différences.
Si vous ignorez quelque chose, vous n'avez qu'à demander.
Soyez humble. » – participants de Kuujjuaq

Habiletés

Les apprenants devraient être encouragés à perfectionner leurs habiletés personnelles, telles que la conscience de soi et le leadership réfléchi, les habiletés interpersonnelles et interculturelles, telles que l'établissement de relations, l'empathie et la communication, ainsi que leurs habiletés relatives à la justice sociale, telles que la lutte contre le racisme et la participation à des conversations difficiles. Ces ensembles de compétences comprennent notamment : 

Conscience de soi et leadership

  • flexibilité
  • agir avec intégrité
  • tolérance
  • compréhension des préjugés
  • humilité
  • conscience de soi
  • politesse
  • reconnaître la valeur de la diversité et des autres façons de faire les choses
  • respecter les différences
  • motivation personnelle

Habiletés interpersonnelles et interculturelles

  • négociation
  • résolution de conflits
  • dialogue
  • authenticité
  • être habilité et habiliter les autres

Établissement de relations

  • confiance
  • patience
  • collaboration
  • sincérité
  • tact
  • consultation

Communication

  • faire participer les intervenants
  • interpréter le langage corporel;
  • communiquer de façon respectueuse
  • capacité d'écoute
  • s'exprimer dans un langage clair
  • solliciter des conseils

Empathie

  • compréhension approfondie
  • être responsable
  • intelligence sociologique et émotive
  • ouverture
  • compréhension d'autres points de vue (« chausser nos mocassins »)

Lutte contre le racisme

  • reconnaître le racisme, faire des appels à l'action et réagir au racisme
  • comprendre et analyser les préjugés inconscients (p. ex, utiliser des approches semblables aux analyses axées sur les genres)

Entreprendre des conversations difficiles

  • faire face au malaise
  • sensibilité
  • volonté d'apprendre
  • réflexion critique
  • poser des questions

Observations des groupes de Thunder Bay et de Vancouver : les sept enseignements sacrés (enseignements des grands-pères)

Les participants ont indiqué que les sept enseignements sacrés ou enseignements des grands-pères peuvent donner un aperçu du genre d'habiletés pouvant être acquises pour établir des relations respectueuses.

  • La vérité – Debwewin : « Parler seulement selon ce que nous avons vécu ou expérimenté »
  • L'humilité – Dabasendiziwin : « Se reconnaître comme une infime partie de l'univers (en relation avec tout ce qui nous soutient) »
  • Le respect – Manaaji'idiwin : « Honorer toute forme de vie », ce qui signifie toute la création
  • L'amour – Zaagi'idiwin : « L'amour doit être inconditionnel entre chacun de nous », ce qui signifie avec toute la création – y compris les humains et les espèces non humaines, visibles ou invisibles, hier, aujourd'hui et demain
  • L'honnêteté – Gwayakwaadiziwin : « Vivre correctement et avec vertu »
  • La bravoure ou le courage – Zoongide'ewin : « Vivre avec un coeur fort et solide »
  • La sagesse – Nibwaakaawin : « Vivre avec un horizon élargi »

Les définitions proviennent du Seven Generations Education Institute : Seven Generations Education Institute

Compétences

Compétences personnelles

Enseignements de Yellowknife : compétences

Pour être efficaces, les compétences devraient être structurées et bien définies. Chaque compétence devrait être évaluée à l'aide de niveaux, par exemple :

Niveau 1 : sensibilisation culturelle
Niveau 2 : sensibilité culturelle
Niveau 3 : humilité culturelle
Niveau 4 : sécurité culturelle

Compétences interpersonnelles

  • Établir des relations durables pour la communauté et la collaboration
  • Promouvoir l'égalité
  • Être accueillant, compatissant, ouvert d'esprit et digne de confiance
  • S'engager et consulter les autres
  • Faire preuve d'un leadership efficace
  • Diriger avec le coeur
  • Acquérir des connaissances et des habiletés interculturelles

Compétences relatives au changement

  • Adopter un changement profond plutôt que participer au geste symbolique
  • Adopter un changement d'attitude (conscience de soi et réflexion)
  • Appliquer l'apprentissage au service du changement

Un grand conifère dont les racines sont exposées, se trouve à côté des mots suivants : « Les enseignements peuvent prendre plusieurs formes : cérémonies, art, danse ».


Les participants de Yellowknife ont également suggéré qu'il serait bénéfique d'aller « au-delà » de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones :

  • en développant des compétences culturelles dans le travail quotidien et les évaluations du rendement;
  • en intégrant l'apprentissage et la sensibilisation à une structure plus grande;
  • en faisant la promotion du changement.

Les employés de la fonction publique de l'Agence du revenu du Canada ont indiqué que les fonctionnaires doivent comprendre l'histoire des Premières Nations, des Métis et des Inuits, notamment ce qui a mené à la nécessité de la réconciliation.

Autres considérations

En plus de discuter des connaissances, des habiletés et des compétences discutées ci-dessus, les participants de Wendake ont indiqué que l'apprentissage de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait être applicable et pertinent au travail dans le secteur public, répondant à la question « Qu'est-ce que cela va m'apporter? »

Quelles sont les ressources pouvant aider à orienter, à élaborer et à mettre en oeuvre la série d'apprentissage sur les questions autochtones?

Participants aux séances de participation externes (avec les réflexions des employés de la fonction publique)

Enseignements de Thunder Bay :
la voix des femmes

Inclure la voix des femmes : elles transmettent la culture et donnent la vie. Elles peuvent apporter le changement.

Dans l'ensemble, il est reconnu que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait être complétée par des consultations étroites et un engagement avec divers intervenants et devrait tirer parti des recherches et des documents existants. Ces ressources peuvent aider à orienter le processus d'apprentissage en partageant l'expertise et les perspectives. De nombreuses ressources pourraient être utilisées pour assurer que le contenu est exact, utile et possède une pertinence culturelle. 

Les ressources et les références recommandées durant les séances de participation sont résumées ci-dessous et décrites de façon plus détaillée à l'annexe A.


Deux visages souriants, un plus âgé et un plus jeune, coiffé d'une casquette de baseball. Des bulles partent des deux personnes. L'aîné dit « Autochtones » et le plus jeune dit « voix ».


Comment pouvons-nous continuer à travailler avec les fonctionnaires de manière à repérer des liens avec les réseaux et les collectivités et à nous assurer que le contenu d'apprentissage sur les questions autochtones est pertinent et harmonisé?

Fonctionnaires fédéraux

Comme moyen de repérer les liens avec les réseaux et les collectivités et de s'appuyer sur eux, les participants internes ont parlé de mettre en place une communauté de pratique composée d'experts en la matière, de dirigeants et d'apprenants.


Trois cercles, un petit, un moyen et un gros, sont disposés en diagonale, chacun chevauchant le suivant. Sur le plus petit cercle, qui est aussi le plus bas, on peut lire « moi »; sur le cercle du milieu, « nous »; et sur le troisième cercle, plus haut, « Canada ». Le titre de l'image est « transformer la fonction publique ».


Par exemple, des représentants de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ont souligné que, à des niveaux plus élevés, il serait possible de former la communauté de pratique au moyen d'un comité. Celui-ci serait composé de dirigeants et d'Aînés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, de cadres responsables de politiques ou de programmes ainsi que d'un éventail de partenaires ou d'intervenants des Premières Nations, des Métis et des Inuits, tous représentés également. D'autres personnes ont parlé de faire participer, de mobiliser et de lier entre eux les secteurs ministériels d'apprentissage et de perfectionnement ainsi que les unités autochtones de consultation des Aînés, les réseaux de jeunes et d'autres réseaux des Premières Nations, des Métis et des Inuits. De façon plus générale, une communauté de pratique ferait entendre les voix de l'ensemble de la fonction publique et ferait très attention à chacune de ces voix.

Bon nombre des groupes internes consultés ont discuté des mécanismes et des rôles nécessaires à la promotion des liens. Cela comprend, par exemple, des champions ministériels, des activités de sensibilisation qui se déroulent au moyen de WebEx ou en personne ainsi que des tables rondes annuelles, notamment avec la direction.

Les participants internes ont mentionné l'importance de l'apprentissage continu, des séances et discussions en personne, des sondages de suivi et des consultations en personne. Les employés de Service Canada ont proposé de l'apprentissage et des discussions sur les antécédents culturels, la vie et les champs d'intérêt des employés, y compris des discussions avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits sur leurs coutumes, leur spiritualité, leurs traditions, leurs pratiques et leurs interactions avec le système judiciaire canadien. Ces approches favorisent le dialogue et l'apprentissage par l'expérience, tout en permettant aux participants de contribuer à la discussion générale et de se sentir personnellement inclus.

Afin de garantir la pertinence et l'harmonisation du contenu d'apprentissage sur les questions autochtones, les participants internes ont fait remarquer que certains cours, dont ceux sur la réconciliation, doivent pouvoir s'appliquer à l'ensemble du gouvernement, mais que les cours propres à des ministères ou à des portefeuilles en particulier sont tout aussi importants. L'importance de l'apprentissage spécialisé pour différents groupes professionnels (par exemple, spécialistes fonctionnels, travailleurs de première ligne, politique et leadership) a aussi été soulignée. Enfin, les participants ont mentionné que la formation et les compétences de résilience personnelle sont nécessaires en vue des conversations et des situations pénibles ou émotionnelles pouvant découler d'une partie du contenu d'apprentissage. Certains participants internes ont aussi discuté de la nécessité d'une consultation plus approfondie et proposé de discuter avec les fonctionnaires et les Premières Nations, les Métis et les Inuits afin de déterminer quels sont les obstacles perçus par chaque partie ainsi que la façon dont il est préférable qu'ils soient abordés par la Série d'apprentissage sur les questions autochtones.

Comment aborder les préjugés, les stéréotypes et le racisme à l'égard des Autochtones?

Participants aux séances de mobilisation externes et fonctionnaires fédéraux

Aborder les préjugés, les stéréotypes et le racisme à l'égard des Autochtones est un long processus qui exige de l'engagement, de la volonté et de la sensibilité. Les commentaires des participants aux séances de mobilisation externes et des fonctionnaires fédéraux sont résumés ci-dessous selon les thèmes suivants :

Les participants croyaient que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones peut contribuer à faire avancer chacun de ces thèmes si elle est planifiée et exécutée de façon réfléchie et respectueuse et si elle est pleinement appuyée et intégrée.

Comprendre les réalités

Comme l'ont mentionné tous les groupes de participants, il est possible d'aborder les préjugés, les stéréotypes et le racisme à l'égard des Autochtones notamment en favorisant la compréhension des relations et des enjeux historiques et actuels. Cela signifie comprendre les nuances et les différences entre stéréotypes, préjugés, discrimination et racisme.

Enseignements de Thunder Bay : les feuilles de l'injustice

Il est important de comprendre les feuilles de l'injustice, mais nous devons aussi éliminer les racines. L'arbre croît de façon naturelle, mais il y a aussi des maladies. Nous devons exposer les branches de l'arbre malade aux gens et aider ceux-ci à comprendre les branches. 

Des compétences sont requises pour travailler avec autrui. Nous devons aider les gens à percevoir l'arbre de vérité et de justice qui vit sur les terres. L'arbre comprend aussi une racine autochtone, une loi naturelle.

D'après les participants, les enjeux actuels sont l'écho de déséquilibres du pouvoir et d'attitudes coloniales, comme l'assimilation, qui persistent encore aujourd'hui sous la forme de comportements paternalistes, d'abus de pouvoir, de relations raciales et de rapports de forces. Il importe de comprendre comment le racisme et les déséquilibres du pouvoir se sont traduits, de façon générale, par des inégalités sociales et, plus précisément, par des événements traumatisants. Ces événements ont eu et continuent aujourd'hui d'avoir une incidence sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits, notamment sous la forme de traumatismes intergénérationnels. Afin de commencer à comprendre les prochaines étapes, les apprenants doivent tout d'abord saisir « comment nous en sommes arrivés là ».

En outre, les participants ont mentionné que le racisme n'est pas seulement présent au Canada dans son ensemble, mais aussi au sein de la fonction publique. Ils ont affirmé que les apprenants doivent découvrir le racisme contemporain et historique, de même que la façon dont il s'inscrit dans les politiques gouvernementales sur les plans institutionnel et sociétal. Au niveau individuel, les privilèges et les pratiques insensibles à la culture, comme l'appropriation culturelle, doivent aussi être compris, de même que les rôles et l'identité.


Un panneau en forme de flèche, planté dans l'herbe par deux poteaux, sur lequel est écrit « Succès ».


Tous les groupes ont proposé que le contenu possédant une pertinence culturelle sur les peuples autochtones tienne compte de la diversité des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Chaque nation est unique, et son expérience des préjugés, des stéréotypes et du racisme à l'égard des Autochtones est différente. Ainsi, les participants de Kuujjuaq ont mentionné qu'il est important non seulement de comprendre la violence en général, mais aussi en fonction de la région. Cela aide les apprenants à comprendre les particularités régionales, comme l'« intimidation » dans le Nord de la part de dirigeants autochtones et non autochtones.

Les histoires de réussite et les valeurs locales comme l'humilité et l'amour contribuent à équilibrer ce contenu et à illustrer la valeur des cultures des Premières Nations, des Métis et des Inuits ainsi que leurs connaissances et leur résilience. Cependant, il convient de noter que la définition de « réussite » varie selon la culture. Par exemple, des participants de Winnipeg ont mentionné que, si la réussite peut signifier une carrière bien rémunérée pour la population majoritaire du Canada, pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits, cela signifie plutôt être mieux ancré dans la collectivité. 

Les participants ont mentionné que le contenu des cours doit idéalement inclure un mélange de formes de savoir autochtone et non autochtone. Ainsi, la Série d'apprentissage sur les questions autochtones serait accessible à l'ensemble des apprenants et garantit la pertinence culturelle du contenu. En outre, un mélange d'enseignants autochtones et non autochtones pourrait contribuer à diversifier les points de vue. Enfin, les connaissances et l'éducation sur le racisme, le privilège et les préjugés doivent être appuyées par une matière sur les droits de la personne et l'éthique.

Bouleverser les façons de penser actuelles

On considère que ce processus consiste tout d'abord à déboulonner les mythes et à dissiper les idées reçues, bref, à montrer comment arrêter de blâmer les autres. Pour illustrer ce point, le groupe de Vancouver a précisé que les apprenants devaient comprendre que « les droits [des Autochtones] ne se terminent pas là où ceux [des non-Autochtones] commencent ». Plutôt que d'adopter une mentalité « nous contre eux », les droits de tous les peuples devraient être en tout temps respectés également.


Les mots « La vérité d'abord ».


Comme l'ont mentionné de nombreux participants, pour changer les points de vue, il faut parfois rendre certaines personnes inconfortables, peut-être en faisant la lumière sur des pratiques du quotidien qui sont considérées comme innocentes, mais qui, en pratique, peuvent avoir une incidence négative. Le groupe de Vancouver a mentionné que démêler des concepts comme le multiculturalisme et la diversité est un pas dans la bonne direction. Le groupe de Halifax a précisé qu'il est essentiel de cerner le racisme déguisé et les préjugés inconscients, tandis que les participants de Thunder Bay et de Yellowknife ont proposé l'introduction d'un test de préjugés semblable à celui utilisé dans l'analyse fondée sur le sexe pour exposer de potentiels préjugés cachés.

En définissant les stéréotypes et les images idéalisées des Premières Nations, des Métis et des Inuits et en décriant les mesures « pour la forme » et les micro-agressions (y compris, par exemple,, poser des questions comme « D'où venez-vous? » et « Où êtes-vous né? ») au travail, on contribue à bouleverser les mentalités actuelles. Une autre étape consiste à contester des décisions et leur application et à exiger une reddition de comptes, par exemple de la part des dirigeants de la fonction publique.

Les participants ont déclaré que les mentalités peuvent aussi être changées lorsque les apprenants reconnaissent et comprennent le cadre eurocentrique et la perspective colonialiste qui ont traditionnellement été utilisés pour définir les relations entre le Canada et les Autochtones ainsi que la façon dont cela a contribué à la réécriture de l'histoire et à une « amnésie historique ». De plus, en remettant en question les anciennes façons de penser, les apprenants pourraient cerner et comprendre les liens entre le racisme systémique et le racisme individuel, tout en exposant les perspectives paternalistes ainsi que des mentalités de type « passe à autre chose ». Le bouleversement des mentalités établies permettrait en outre aux apprenants de comprendre la vérité derrière les mythes et les idées fausses.

Enfin, des groupes internes et externes ont soutenu que, lorsque les apprenants reconnaissent d'autres perspectives et les enjeux contextuels, ils peuvent commencer à saisir le lien entre le racisme systémique et les indicateurs sociaux négatifs et les traumatismes intergénérationnels. D'après les participants, ces symptômes faisaient partie du rétablissement du génocide culturel.

Les participants ont également reconnu que le processus de bouleversement des mentalités actuelles prend du temps, de l'engagement et de l'empathie. Il ne sera ni facile ni agréable. En effet, les participants de Kuujjuaq ont prévenu qu'il sera important de se préparer à être confronté à du racisme et à de l'opposition.

Faire participer et habiliter les bonnes personnes, et leur fournir des outils

Les participants considèrent que cette tâche est liée à la responsabilité de chacun de travailler à l'atteinte d'un objectif commun. Elle comprend l'introduction de responsabilités des non-Autochtones, l'habilitation des personnes qui sont sensibles aux enjeux historiques et contemporains et qui se sont personnellement engagées à susciter le changement et à fournir des outils à ces personnes.

La participation des dirigeants de la fonction publique, des gestionnaires aux cadres supérieurs, pourrait aussi contribuer à donner à la Série d'apprentissage sur les questions autochtones le poids et l'importance dont elle a besoin pour aller plus loin qu'un simple exercice pour la forme. Il est tout aussi important de garantir l'acceptation des partenaires des Premières Nations, des Métis et des Inuits et d'exploiter cette acceptation, afin de garantir que la Série est représentative, respectueuse et culturellement pertinente.

De l'avis des participants, habiliter et outiller les bonnes personnes signifie aussi que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait envisager l'introduction de mesures de reddition de comptes, définir des exigences claires pour les apprenants et rendre ses cours adaptables et accessibles.

S'ouvrir à la sensibilisation et au changement

Perspectives de Thunder Bay :

Que faut-il comprendre?

  • L'AUTRE : sensibilisation culturelle
  • Le QUOI : compétence culturelle
  • Le COMMENT : humilité culturelle et sécurité
  • Le BUT : services équitables

Les participants estiment que l'engagement, l'ouverture et la compréhension sont les moteurs de la sensibilisation et du changement. Plus précisément, ceux-ci sont réalisés en créant un milieu sain et respectueux sur le plan culturel, plutôt qu'un milieu lourd de culpabilité et de blâmes, et en favorisant de saines discussions et différences d'opinions. Par exemple, les employés de l'Atlantique de l'Agence des services frontaliers du Canada ont souligné l'importance d'un milieu où l'on peut poser des questions et recevoir des réponses de façon respectueuse, sans que l'une ou l'autre des parties soit considérée comme raciste. Les apprenants, avec l'appui de ce cadre, sont mieux à même de développer une conscience de soi, ainsi que de la compassion, de l'empathie, de l'amour et de la gentillesse, des qualités requises pour l'établissement de rapports plus profonds et personnels.

Grâce à cette approche, les apprenants peuvent discuter d'un éventail de points de vue, tenir compte de sentiments forts, comme la colère, et établir des relations de confiance. À cette fin, les participants jugent que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait mettre en place un espace sécuritaire et favoriser l'ouverture à toutes les idées, l'écoute bilatérale et les discussions franches sur des idées et des enjeux généraux.

Au moyen de discussions franches, il faut aborder le racisme systémique qui se manifeste, par exemple, dans le statut identitaire et le système de réserves, et il faut envisager de bonne foi les politiques néfastes, et examiner les moyens de réduire le racisme, le harcèlement et l'intimidation au sein de la fonction publique.

Les participants internes sur GCconnex ont laissé entendre que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones doit faire partie de la discussion de société générale, qui va même au-delà de l'appel à l'action no 57 de la Commission de vérité et réconciliation. Il a été proposé que la Série s'attaque au coeur même de l'élaboration des politiques, démêle le racisme et les préjugés systémiques et tende les bras aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits ainsi qu'à leurs cultures.

Certaines étapes institutionnelles ont été aussi recommandées à l'appui de la contribution de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones en matière de sensibilisation et de changement. Elles comprennent notamment : déterminer clairement des incidences souhaitées pour tous les apprenants, s'assurer que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones dispose de ressources appropriées, mesurer et reconnaître les réussites et accroître la transparence du processus. Les étapes institutionnelles peuvent aussi comprendre la contribution de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones aux politiques de lutte contre le harcèlement et à la formation de lutte contre le racisme.

S'engager dans le parcours complexe jusqu'au bout

Enseignements de Yellowknife : préjugés

La voie à suivre pour dissiper les préjugés : apprendre, désapprendre, puis réapprendre

Les participants se sont entendus sur le fait que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones ne doit pas être considérée comme une activité unique après laquelle on peut passer à autre chose, et qu'elle devrait être pertinente sur le plan culturel ainsi que réalisée de manière réfléchie. Une approche d'apprentissage progressive et modulaire a été proposée pour introduire lentement des concepts et aider les apprenants à acquérir peu à peu de l'empathie et des connaissances ainsi qu'à établir des relations respectueuses à long terme. Les groupes externes et les participants internes ont souligné que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait être considérée comme étant un espace sûr, être fondée sur l'apprentissage expérientiel et faire partie d'un parcours d'apprentissage global étendu sur toute la vie. Comme l'ont mentionné les participants de Kuujjuaq, la réconciliation est un long processus qui requiert une grande conscience de soi.

« Les fonctionnaires devraient passer du temps avec des groupes autochtones avec lesquels ils travaillent selon des conditions établies par ces derniers. Les interactions devraient être moins axées sur les résultats et plus sur l'établissement de relations. » – participants internes, Agence canadienne d'évaluation environnementale.

Dans quelle mesure cette série d'apprentissage contribuera-t-elle au changement?

Participants des séances de consultation externes (avec des réflexions de fonctionnaires fédéraux)

Les participants externes ont offert une variété de réponses constructives en ce qui a trait aux changements à court, à moyen et à long terme, en parlant souvent de manière plus générale de ce à quoi ressembleraient de véritables changements dans les relations entre la Couronne et les Autochtones. La Série d'apprentissage sur les questions autochtones est perçue comme une première étape importante qui représenterait un effort concret du gouvernement du Canada vers un changement significatif.


Un canif multifonctions doté d'une mini-lame, d'un crayon, de ciseaux, d'une mini-scie et d'un pic en forme de coeur est entouré des mots suivants : conscience de soi, espaces plus sûrs (c'est acceptable d'être mal à l'aise), éducation (connaître l'histoire sociale, coloniale, remettre en question les préjugés occidentaux mettre en place une formation de base, puis aller plus en profondeur), et enfin connaître l'histoire (et le présent aussi).


Changement à court terme

À court terme, les changements pourraient consister en une élimination des stéréotypes et en une augmentation de la sensibilité à la fois de la part de la fonction publique fédérale et de la population canadienne en général. Ces résultats s'obtiendraient en reconnaissant le besoin de changement, en comprenant les privilèges individuels et collectifs, les relations de pouvoir et le racisme et en s'engageant à modifier la façon de penser et d'agir. Les changements à court terme surviendront lorsque les personnes non autochtones commenceront non seulement à reconnaître le mérite des cultures, des valeurs et des connaissances des Premières Nations, des Métis et des Inuits, mais aussi à intégrer ces réalités dans leur milieu de travail et leur quotidien.

Faire éclater les stéréotypes et diminuer le racisme

À court terme, les groupes consultés pour la Série d'apprentissage sur les questions autochtones aimeraient faire tomber le statu quo, c'est-à-dire voir changer les mentalités et les comportements, dissiper les mythes et remettre en question les stéréotypes. Le groupe de Vancouver a précisé que le fait de ne plus considérer les personnes autochtones comme étant des « pupilles de l'État » pourrait faire partie des changements de mentalité. Dans le même ordre d'idée, le groupe de Winnipeg a mentionné que de nouvelles mentalités pourraient aussi montrer une sensibilité envers les perspectives et points de vue des Premières Nations, des Métis et des Inuits – par exemple, reconnaître que Canada 150 ne représentait pas une célébration pour tous.

Les participants s'entendaient pour dire que la meilleure manière d'arriver à un tel changement de comportement serait de disposer d'un espace sûr où les formateurs et les apprenants peuvent aborder ensemble les émotions, la résistance et la culpabilité, tout en comprenant les vérités et les histoires et cultures locales des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Enseignements de participants internes (ministère des Pêches et des Océans) : pratiques d'embauche

Il importe d'engager dans la fonction publique des personnes qui ont une conscience culturelle plus profonde. Dans un processus d'entrevue, il faut aborder les compétences générales en matière de conscience et de compréhension culturelles; les questions superficielles à réponse rapide ne révèlent pas les tendances racistes.

Dans la fonction publique

Les participants ont exprimé qu'un changement pourrait survenir dans la fonction publique lorsque les employés seront plus sensibilisés au racisme ainsi qu'aux idées préconçues ou fausses qui ont cours au quotidien dans les opérations du gouvernement et les interactions normales des employés. Au-delà du niveau individuel, une réévaluation des structures fédérales pourrait faciliter un changement à l'échelle du gouvernement. Cela pourrait comprendre, avec un soutien adéquat et l'adhésion des gestionnaires de la fonction publique et des hauts fonctionnaires, la sensibilisation des fonctionnaires, l'introduction des valeurs des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans le milieu de travail et la création d'une nouvelle base de connaissances qui intègre les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Les participants de Kuujjuaq, par exemple, ont souligné que ces mesures contribueraient à améliorer l'environnement de travail de façon générale.

Les participants ont cerné les attributs d'une fonction publique plus sûre et inclusive, soit la sensibilisation aux stéréotypes et au racisme, l'accessibilité et un sentiment d'accueil des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Ces qualités ouvriraient aussi les portes à une meilleure représentation des Premières Nations, des Métis et des Inuits au sein du personnel, qui serait plus diversifié en général. Pour y arriver, il faut revisiter les pratiques et processus d'embauche et montrer une volonté d'engager plus d'employés autochtones. Le groupe de Winnipeg a aussi précisé que les syndicats doivent également développer une sensibilité aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits et faire reconnaître leurs droits et besoins au sein du personnel.

Reconnaître la valeur et en tirer parti

Enseignements de Halifax : savoir intergénérationnel

Le savoir intergénérationnel est comme le foin d'odeur. La première génération le plante, admire sa beauté et le laisse pendant sept générations. Après sept générations, on le récolte et l'utilise comme remède.

Les participants de Vancouver, de Winnipeg, de Kuujjuaq, d'Halifax et de Thunder Bay ont fait ressortir la nécessité de reconnaître la valeur des Premières Nations, des Métis et des Inuits et d'en tirer parti pour aller de l'avant. Il s'agit notamment de reconnaître, de comprendre et d'intégrer les connaissances des Premières Nations, des Métis et des Inuits, y compris le savoir intergénérationnel, et les méthodes d'éducation globales dans la fonction publique et ailleurs. Une approche axée sur les forces permet aussi de mettre en lumière les réussites, les perspectives locales et les conceptions du monde des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Les participants estimaient qu'un changement pourrait avoir lieu si l'on dépassait le simple apprentissage des perspectives autochtones en faisant participer les Premières Nations, les Métis et les Inuits et en utilisant leurs connaissances dans des postes de responsabilité. Les hauts fonctionnaires pourraient aussi jouer un plus grand rôle dans la modélisation du changement.

Changement à moyen terme

Les changements à moyen terme pourront se produire lorsque les apprenants franchiront l'étape de la compréhension et commenceront à développer de l'empathie et de la compassion en affichant une volonté d'établir des relations et de travailler ensemble. Plus précisément, les changements à moyen terme dans la fonction publique pourraient comprendre l'instauration de mécanismes de mesure et de responsabilisation par rapport à la Série d'apprentissage sur les questions autochtones et à d'autres initiatives destinées à promouvoir l'égalité et l'équité entre les personnes autochtones et non autochtones.

Développer de l'empathie et établir des relations

Les changements peuvent aussi survenir lorsque les personnes possèdent suffisamment de connaissances et d'empathie pour commencer à établir des relations. On estime que deux principaux avantages émergent de ce processus :


Une paire de mocassins, chacun décoré d'une fleur et de feuilles, est placée devant un paysage vallonné traversé d'un grand nuage dans le ciel. Les mots « utiliser les langues de la terre » sont inscrits à côté des mocassins.


Pour beaucoup d'Autochtones, l'établissement de relations est non seulement des valeurs et des compétences fondamentales, mais aussi une étape du processus de guérison. Par exemple, les participants de Wendake ont précisé que l'établissement de relations est une manière de faire croître le respect, d'enseigner la patience et de donner une voix à ceux qui ont été réduits au silence dans le passé. Cela permet aussi aux personnes et aux groupes de miser sur l'humanité, de développer de l'empathie et de la compassion et de comprendre le « facteur humain » dans les relations, dont les expériences passées, les déclencheurs et les traumatismes.

Les gens développent de l'empathie lorsqu'ils comprennent les vérités et les réalités et voient leurs répercussions de leurs propres yeux, ce qui correspond à la méthode d'apprentissage expérientielle suggérée. Les participants de Yellowknife ont proposé une approche qui encourage le partage ouvert d'idées, favorise les discussions sur des questions difficiles et nomme précisément les comportements irrespectueux ou inappropriés. De même, les participants de Thunder Bay ont suggéré qu'une approche orientée vers l'établissement de relations et l'empathie pourrait valider et appuyer les émotions, tout en reconnaissant les réalités vécues.

Une opinion largement répandue était qu'une approche inclusive et axée sur l'empathie assure aussi que les apprenants sont accompagnés d'un soutien, d'une collaboration et d'une confiance continus. Les apprenants, les gestionnaires et les hauts fonctionnaires sont donc encouragés à devenir des « agents de changement » et devraient être soutenus dans leur parcours vers la confiance et l'engagement. Ultimement, cette approche vise à responsabiliser et à mobiliser les apprenants pour qu'ils soient conscients d'eux-mêmes, respectueux et ouverts à la collaboration, de sorte qu'ils travaillent étroitement avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

Instaurer des mécanismes de mesure et de reddition de comptes

À moyen terme, le changement pourrait aussi consister en une plus grande sensibilité envers les cultures, les histoires et les réalités des Premières Nations, des Métis et des Inuits de la part des cadres supérieurs de la fonction publique. La Série d'apprentissage sur les questions autochtones doit aussi chercher à créer des façons de mesurer les résultats et d'appliquer la responsabilisation. Par exemple, les participants ont suggéré de définir des résultats d'apprentissage qui représenteraient des objectifs pour chaque compétence, puis de mener des évaluations (par exemple, une autoévaluation et des sondages collectifs) de la Série.

Les participants internes ont proposé des manières de mesurer le rendement dans la fonction publique en général. Ces actions comprennent, par exemple, l'intégration d'étalons basés sur les valeurs des Premières Nations, des Métis et des Inuits pour mesurer la réussite dans le travail quotidien; l'insertion de compétences culturelles mesurables dans les descriptions de poste; la réalisation d'un sondage d'analyse de l'effectif ou l'ajout de questions sur la sécurité et le maintien en poste des employés des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux.

Par rapport à la responsabilisation, les participants de Wendake ont suggéré de créer un poste de surveillance pour veiller à l'atteinte de résultats. Ils ont aussi précisé que chaque ordre de gouvernement – y compris les représentants élus – doit être responsable et engagé.


Un long chemin sinueux qui mène vers le soleil au loin à l'horizon. De chaque côté du chemin, on peut voir des panneaux portant chacun un seul mot, sous lesquels des puces précisent :

Relations :

  • Il faut commencer par pouvoir s'entendre sur un pied d'égalité 

Respect :

  • Des compétences autochtones

Réconciliation :

  • C'est loin!!
  • Il faut améliorer la communication
  • Contexte de l'éducation

Reconnaissance :

  • Participer à des activités culturelles

Dans le soleil, on peut lire le mot « Thèmes ». Deux personnes, dont une portant une robe, sont tracées au début du chemin; les deux pointent vers le soleil au bout du chemin.


Changement à long terme

Les changements à long terme pourraient se manifester sur les plans personnel, sociétal et systémique. Les participants de Winnipeg ont parlé de ce concept comme étant « des changements aux niveaux micro et macro et une compréhension sur les plans systémique et individuel ». Les changements à long terme jettent les bases de l'établissement et du maintien de relations respectueuses.

Changement personnel


Une bulle contient les mots « Retroussez vos manches – nous avons un pays à guérir ». Le texte sous la bulle attribue la citation à l'aîné Gerry Oleman.


Selon les participants, la Série d'apprentissage sur les questions autochtones peut entraîner un changement sur le plan personnel à la fois pour les apprenants et pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Les apprenants auraient l'occasion d'explorer leurs intérêts personnels et de parler directement avec des membres des Premières Nations, des Métis ou des Inuits et de leur poser des questions dans un contexte sûr et ouvert. Ils pourraient aussi apprendre à assumer la responsabilité de leurs propres privilèges et préjugés inconscients, ce qui contribuerait ultimement à diminuer le racisme.

En ce qui concerne les répercussions sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits, les participants de Kuujjuaq soulignent que cette initiative ainsi que d'autres qui découlent des appels à l'action montrent une volonté de soutenir les Premières Nations, les Métis et les Inuits dans leur processus de guérison et l'amélioration de leur santé mentale. De plus, elle valide les traumatismes et les émotions vécus par les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

Changements sociétaux

D'un point de vue sociétal, la Série d'apprentissage sur les questions autochtones et d'autres initiatives similaires peuvent favoriser un sentiment d'égalité, créant ainsi un espace où les peuples autochtones et non autochtones travaillent et vivent ensemble. Cela signifie qu'ils doivent obtenir l'égalité du statut, des chances et de la sécurité dans des domaines tels que l'éducation, la santé, la langue et l'emploi.

Dans une perspective élargie, les participants de Kuujjuaq et de Winnipeg ont mentionné que la sensibilisation et la diminution des préjugés, des stéréotypes et du racisme envers les Autochtones peuvent contribuer à faire des inégalités sociales – concernant l'accès à l'eau, au logement, à l'éducation, aux soins de santé, à l'emploi, à la justice, à l'aide sociale à l'enfance et à d'autres aspects – une question prioritaire pour le Canada. Cette initiative aide aussi les Canadiens à prendre conscience des répercussions du traumatisme et à comprendre les raisons des écarts dans les déterminants socioéconomiques de la santé chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Les participants de Halifax, par exemple, ont mentionné que de possibles indicateurs pour mesurer le changement pourraient comprendre une réduction des avis sur la qualité de l'eau, une diminution du nombre de suicides chez les jeunes Autochtones et une augmentation de l'usage de la langue micmaque dans la signalisation.


Un rouleau est couvert de mots écrits avec une plume. Une bulle dans laquelle on peut lire : « Quelles pratiques et politiques doivent changer? »


Changements systémiques

Tous les groupes ont parlé de changements systémiques. Bien que ce niveau dépasse la portée de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones, la Série pourrait jouer un rôle en renforçant la sensibilité et en établissant des relations. Un dialogue approfondi et l'intégration de pratiques culturelles pourraient servir de fondement à un changement systémique, qui pourrait comprendre une réévaluation des systèmes et des structures et, ultimement, la révision, la modification ou la suppression de politiques, de lois, de pratiques ou de mesures de financement qui perpétuent le racisme envers les Autochtones (par exemple, la Loi sur les Indiens). Les changements systémiques à long terme sont indissociables d'une mobilisation de la sphère politique et d'un engagement à transformer la société.

Ouvrir la voie à des relations respectueuses

Le changement à long terme et la démarche de réconciliation comportent une dimension éthique et un devoir moral. Comme le reflètent les commentaires des participants à propos des mesures symboliques, un changement à long terme démontre de l'engagement. Il va au-delà des excuses : il reconnaît et dévoile les contrevérités et les malentendus, « clarifie ce en quoi consiste le Canada » en rétablissant les pans de l'histoire qui ont été écrits du point de vue des Blancs et assure que les erreurs du passé ne se répètent pas pour éviter le traumatisme de nouvelles générations. Les participants de Vancouver ont décrit cette transition comme étant « le passage d'une compétence culturelle à une sécurité culturelle ». La Série d'apprentissage sur les questions autochtones peut encourager ce changement en mettant l'accent sur la vérité de même que sur les conceptions du monde et les connaissances des Premières Nations, des Métis et des Inuits. La Série peut aussi créer un espace pour le dialogue et les relations respectueuses.

Les participants de la séance d'ouverture à Winnipeg ont mentionné qu'un espace sûr où les apprenants et les enseignants peuvent poser des questions et partager des histoires facilite ce changement profond. Un tel espace est axé sur le mieux-être et la guérison plutôt que sur un état de crise. Cela permet aux apprenants de changer leurs attitudes et d'avancer en ayant moins de préjugés, en posant moins de micro-agressions et en améliorant leurs compétences. Ils sont habilités à avoir une pensée créative et deviennent capables de supporter le malaise. Les participants de Halifax ont remarqué que ce processus est semblable aux efforts entrepris pour éradiquer le sexisme dans les milieux de travail.

Les participants de Thunder Bay ont fait valoir qu'encourager le dialogue entraîne une meilleure compréhension et une compassion approfondie. À part réduire le racisme de façon globale et dénormaliser la résistance au changement, les changements à long terme incluent aussi une coopération et une harmonie avec les personnes investies dans le changement et un soutien à leur égard. Les participants considèrent que ce genre de raisonnement est nécessaire à la réconciliation. En outre, la réconciliation s'étend au-delà des aspects psychosociaux : les participants de Winnipeg mentionnent qu'un changement à long terme comporte une véritable réversion des terres et des eaux aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits dans un paradigme de « contrôle de nation à nation ».

Finalement, les participants ont réaffirmé que ce changement n'aura pas d'effets immédiats, mais qu'il constitue un processus à long terme et multidimensionnel.

« La transformation demande du temps. » – Participant de Thunder Bay


Une balance à fléau métallique avec les mots « équilibre micro macro » inscrits dessus.


Conclusion : Comment procédons-nous?

Même si la question « Comment procédons-nous? » ne figurait pas parmi celles posées, les séances de consultation externes et internes ont toutes soulevé des étapes clés pour assurer le succès de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones, notamment :

Mettre à contribution les bonnes personnes

Enseignements de Kuujjuaq : voix inuites

Les Inuits ont longtemps été réduits au silence. Ils ont été résilients. Ils trouvent enfin leur voix.

La Série d'apprentissage sur les questions autochtones profiterait d'une diversité de perspectives et de sources d'expertise. Cela pourrait signifier, par exemple, de faire participer autant d'hommes que de femmes dans l'élaboration et la mise en oeuvre des cours. Les participants de Halifax et de Winnipeg ont aussi suggéré de mettre à contribution un conseil des Aînés ou d'avoir des Aînés en résidence. Le groupe de Halifax a expliqué que la présence d'Aînés contribue à créer un environnement sûr, joyeux et paisible.


Sept mains, aux couleurs de l'arc-en-ciel, de longueurs variées.


De plus, la participation totale des Premières Nations, des Métis et des Inuits, y compris des femmes et des jeunes, devrait éclairer les décisions relatives à la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. La collaboration avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits doit être ancrée dans une relation de confiance, c'est-à-dire que l'on doit présumer qu'ils sont compétents et fourniront des résultats. Les participants de Kuujjuaq ont précisé que lors de la conception et de la réalisation de la Série, les Inuits devraient aussi être inclus dans la planification, l'élaboration, la mise en oeuvre et la surveillance, aux côtés des Premières Nations et des Métis.

L'expertise peut aussi être puisée de la collaboration, de partenariats et d'engagement avec tous les ordres de gouvernement, du fédéral au municipal. Finalement, les participants ont aussi proposé d'inclure des conseillers en lutte contre le racisme envers les Autochtones et de chercher des animateurs compétents.

Concevoir les bonnes activités d'apprentissage

Enseignements des employés de la fonction publique : apprentissage fondé sur l'expérience

L'apprentissage fondé sur l'expérience est holistique et sensible aux croyances et aux éléments psychosociaux. Il intègre un soutien, des styles d'apprentissages autochtones et de l'humour pour toucher les apprenants de façon personnelle.

  • des visites et des expériences sur le terrain;
  • de l'enseignement et des relations directs;
  • des jeux de rôles, des exemples de cas et des mises en situation;
  • une utilisation appropriée de la technologie;
  • des témoignages, des conférenciers et des discussions;
  • de l'apprentissage entre pairs;
  • des techniques d'apprentissage issues des Premières Nations, des Métis et des Inuits;
  • une direction qui vient du coeur;
  • la participation à des pratiques culturelles;
  • le partage de nourriture et d'expériences.

Dans chacune des consultations, certains participants ont insisté pour que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones soit obligatoire pour tous les fonctionnaires, alors que d'autres estimaient que les apprenants devraient participer aux séances de formation de leur propre gré. Les participants de Kuujjuaq ont dit qu'elle devrait être accessible à tous les Canadiens.

Finalement, lors des séances de consultation internes, le Conseil fédéral de l'Atlantique a aussi mentionné que le matériel et le contenu des cours doivent être éprouvés et que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones devrait être modulable et bien soutenue par les ressources appropriées.

Utiliser du contenu approprié et culturellement pertinent

Pour s'éloigner d'une approche panautochtone, l'apprentissage devrait se concentrer sur des régions et intégrer des histoires, des traditions et des cultures locales. Les cours devraient aussi traiter des langues et de la terminologie autochtones propres à la région.

De plus, pour que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones soit appropriée et pertinente, son matériel de cours doit expliquer et refléter la diversité au sein des Premières Nations, des Métis et des Inuits et faire connaître toute la vérité en matière d'identité, de santé mentale, de traumatisme historique et de violence (y compris la violence actuelle), entre autres.

Enseignements de Winnipeg : la vérité au sujet de la violence

Nous devons faire connaître la violence actuelle – par exemple, il est important d'être au courant des « virées sous les étoiles » et des corps trouvés à Thunder Bay.

Par conséquent, une Série d'apprentissage sur les questions autochtones culturellement pertinente devrait comprendre l'enseignement des éléments suivants :

  • l'histoire dans toute sa vérité et son intégralité;
  • les effets des politiques, des lois et des décisions juridiques;
  • les stéréotypes historiques et actuels;
  • le savoir des Premières Nations, des Métis et des Inuits;
  • les cultures, les traditions et les valeurs des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Employer la bonne méthode d'apprentissage

Pour que la méthode d'apprentissage de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones offre un soutien et soit réfléchie, elle doit être holistique et sensible aux croyances et aux éléments psychosociaux, et doit accompagner les participants dans un parcours vers la compréhension, la conscience de soi et le changement. Cela signifie diriger avec le coeur, intégrer des structures et des ressources de soutien et employer les styles d'apprentissage des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Partir des visions du monde des Autochtones contribuerait à faire la lumière sur des sujets tels que :

Une approche appropriée comprendrait également une composante clé visant à établir des relations en étant axée sur le développement d'empathie et le rejet de l'ostracisme envers les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Les participants internes provenant de la Communauté nationale des gestionnaires et du Conseil fédéral du Nord ont mentionné que l'établissement de relations se renforce lorsqu'il est répétitif, lie les gens entre eux et met l'accent sur les valeurs et les forces. De même, les participants de Yellowknife ont partagé les avantages d'une approche d'« alliés » qui, dans l'idéal, serait sûre, encourageante, honnête et respectueuse pour permettre la tenue d'un dialogue authentique et de conversations inconfortables. Une telle approche est orientée vers l'approfondissement des relations avec les personnes intéressées. Elle débute aussi par une attitude d'introspection plutôt que de certitude et intègre une variété de points de vue, dont des perspectives intergénérationnelles.

Finalement, une méthode d'apprentissage appropriée tient compte de son public. Elle est flexible, adaptable, ouverte et inclusive. Elle favorise un environnement et un ton d'apprentissage positifs en intégrant des modèles à suivre, des histoires de réussite et de l'humour. Elle est aussi applicable et précise.

Établir des mécanismes de responsabilisation et de soutien

Lors de toutes les séances de consultation, internes comme externes, on a insisté sur l'établissement de mécanismes de responsabilisation et de soutien, particulièrement par des collaborations et des partenariats. La responsabilisation, en particulier l'adhésion et la prise en charge par les dirigeants, assurerait que la Série d'apprentissage sur les questions autochtones est bien conçue, prise au sérieux et bien exécutée en tant qu'initiative prioritaire. Des mesures et des évaluations contribueraient aussi à son succès et à son amélioration continue.


Une ligne qui relie des images entre elles par des traits discontinus comme s'il s'agissait d'une carte. La ligne relie une plume, une coquille d'ormier d'où sortent des médicaments et de la fumée, un bouquet de sauge, une tresse de foin d'odeur, un œil, une oreille, un sourire, une main, trois symboles de coeur et des souliers. Les images sont entrecoupées des mots « nettoyer et guider nos yeux, nos oreilles, nos bouches, nos mains, nos coeurs et nos pieds ».


Intégrer la Série d'apprentissage sur les questions autochtones à la fonction publique

Des fonctionnaires provenant du Réseau des cadres autochtones, du Conseil fédéral de l'Atlantique, du Cercle des employés autochtones et d'autres organisations ont mentionné plusieurs éléments importants qui doivent être inclus afin de pleinement intégrer la Série d'apprentissage sur les questions autochtones dans la fonction publique et de s'éloigner d'une approche en vase clos :


La silhouette de deux personnes qui s'étirent au-dessus d'un symbole de soleil, leurs mains levées qui se touchent. Le soleil contient les mots « tenir compte de la notion des droits ».


Sécurité – Dans le cadre de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones, cela signifie l'inclusion d'un mécanisme pour les questions, la discussion en personne des obstacles, les ressources et la protection des personnes touchées. Cela veut aussi dire qu'il faut favoriser un environnement qui inclut les coutumes et traditions des Premières Nations, des Métis et des Inuits, possiblement en intégrant des accommodements tels que des salles culturelles et des séances de purification par la fumée hebdomadaires.

Mentorat – Il favorise une approche d'apprentissage globale. Le mentorat peut avoir lieu dans le cadre de séances d'accompagnement individuelles ou de séances de groupe axées sur la réconciliation.

Ressources – Des ressources et des outils devraient appuyer l'apprentissage et les cours de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. Ils pourraient comprendre des renseignements complémentaires sur la langue, le vocabulaire et les protocoles, des listes de personnes-ressources et des tests de connaissance.

Apprentissage spécialisé – Cela serait bénéfique pour certains postes ou types d'employés. Il pourrait consister en une formation pour :

Annexe A : Ressources et références recommandées

Ressources issues des Premières Nations, des Métis et des Inuits

La pédagogie et l'apprentissage éclairés à l'égard de la réalité autochtone diffèrent des cadres de travail eurocentriques et des modèles d'apprentissage occidentaux. Les pédagogies des Premières Nations, des Métis et des Inuits cherchent à stimuler l'empathie et une profonde compréhension des cultures, de l'histoire, des vérités et des préjugés inconscients. Par conséquent, les Premières Nations, les Métis et les Inuits devraient participer à toutes les étapes de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones, de la recherche à la réalisation, en passant par l'élaboration.

Les voix des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont diverses et uniques, s'étendant sur plusieurs générations (y compris les Aînés et les jeunes) et régions du Canada (y compris les réserves et les communautés éloignées, rurales, urbaines et nordiques). Les histoires, les mythes et l'expérience des Premières Nations, des Métis et des Inuits peuvent apporter une dimension culturelle importante à la Série d'apprentissage sur les questions autochtones.

Inclure la participation de conseillers des Premières Nations, des Métis et des Inuits est une pratique qui existe dans d'autres organisations du gouvernement fédéral. Par exemple, Corrections Canada travaille avec un réseau de 140 Aînés et agents de liaison autochtones qui donnent leur avis sur l'élaboration de stratégies pour offrir des soins et services conformes à la culture. Corrections Canada définit ainsi les Aînés :

Toute personne reconnue par la collectivité autochtone comme ayant le savoir et la compréhension de la culture traditionnelle de la collectivité, notamment les manifestations culturelles et les traditions spirituelles et sociales des Autochtones. Les connaissances et la sagesse de la personne, ainsi que la reconnaissance et le respect de la collectivité, sont les caractéristiques déterminantes d'un Aîné. Certains peuvent avoir d'autres qualités, comme celle de guérisseur traditionnel. Un Aîné peut être désigné comme tel seulement par les collectivités autochtones et par ses pairsNote5.

Ressources clés

La Série d'apprentissage sur les questions autochtones accorde un rôle important aux personnes ayant des connaissances de l'histoire, des cultures et des questions contemporaines relatives aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits de même que des cadres de travail de lutte contre le racisme et de diverses conceptions du monde. Les experts en compétences professionnelles, comme les ressources humaines, peuvent aussi fournir des conseils utiles. Plusieurs ressources clés ont été nommées lors des séances de consultation. L'École a répertorié ces personnes et leurs organisations affiliées et communiquera avec elles au besoin lors de l'élaboration et de la mise à jour de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones.

Milieu universitaire

Les universités et les établissements postsecondaires canadiens mènent des recherches et des travaux importants concernant l'histoire, les cultures, les relations et les questions contemporaines relatives aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits. Certaines universités sont dotées d'unités de recherche ou de départements autochtones spécialisés dans ce domaine. Notons par exemple le Bureau pour les personnes autochtones et le MBA pour cadres en entrepreneuriat et leadership autochtones de l'Université Simon Fraser, ainsi que le programme Nunavut Sivunikisavut à Ottawa. Ces centres de recherche et d'excellence peuvent jouer un rôle précieux dans la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. Les étudiants de cycle supérieur qui étudient les Premières Nations, les Métis et les Inuits et leurs cultures peuvent aussi donner des conseils utiles. Les participants ont nommé les établissements postsecondaires suivants :

Gouvernements, réseaux et organisations des Premières Nations, métis et inuits

Plusieurs réseaux et organisations autochtones servent les Premières Nations, les Métis et les Inuits et défendent leurs intérêts un peu partout au Canada. Ces organisations fournissent des études, des renseignements, de la formation, de la représentation et des occasions de mobilisation et de solidarité. Ils représentent les Premières Nations, les Métis et les Inuits, leurs cultures et leurs conceptions du monde; ils peuvent ainsi offrir leur sagesse, leurs études et leurs conseils sur la meilleure manière de concevoir et de donner les cours ainsi que de maintenir des relations respectueuses. Les réseaux et les organisations mentionnés par les participants comprennent les suivants :

Gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux

Au cours du processus de consultation, l'École a rencontré de nombreux représentants du gouvernement fédéral et des gouvernements territoriaux et provinciaux, de même que des réseaux et des groupes gouvernementaux, et a collaboré avec eux. La liste ci-dessous énumère les organisations mises de l'avant par les participants en tant que ressources ou partenaires potentiels dans la réponse à l'appel à l'action no 57.

Documents de référence

Des études à grande échelle et des rapports publiés par des groupes de défense des intérêts, des commissions du gouvernement fédéral et des organismes intergouvernementaux peuvent aussi être utiles et devraient être inclus dans le matériel d'apprentissage. Des documents juridiques et législatifs, des films et des vidéos, des livres, des articles, des publications, des outils d'enseignement et des conférences font aussi partie des documents de référence qui pourraient appuyer et compléter la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. Ci-dessous se trouvent des exemples de tels documents de référence mentionnés par les participants.

Rapports

Ressources juridiques et législatives

Films et vidéos

Livres, articles et rapports de recherche

Outils d'enseignement et conférences

Autres perspectives

Pour être respectueuse et pertinente, la Série d'apprentissage sur les questions autochtones doit aussi intégrer des opinions et des perspectives d'autres parties prenantes. Afin que la Série reflète une population variée et multiculturelle, les groupes ont suggéré d'obtenir le point de vue non seulement des Premières Nations, des Métis et des Inuits (y compris les diverses communautés nordiques, comme les Inuvialuit), mais aussi des femmes, d'autres minorités, de personnes handicapées, de jeunes et d'enfants de toutes les races. Les séances de consultation ont aussi mis en lumière la nécessité d'inclure le point de vue de différents rôles (par exemple, les décideurs politiques et les fournisseurs de services de première ligne).

Finalement, les personnes dont le point de vue a changé (des « racistes repentis »), qui ont rapidement adhéré à la nécessité de maintenir des relations respectueuses ou qui ont été sensibilisées à ce principe, peuvent aussi jouer un rôle dans la conception du contenu ainsi que guider en tant que mentors ou conseiller les autres dans leur parcours de la Série d'apprentissage sur les questions autochtones. Les apprenants doivent aussi contribuer à la Série en fournissant des commentaires sous forme de questions et d'introspection.

Annexe B : Organisations participant aux séances de mobilisation externes

Winnipeg (Manitoba) – 16 mars 2017

Vancouver (Colombie-Britannique) – 4 mai 2017

Kuujjuaq (Québec) – 29 juin 2017

Wendake (Québec) – 6 juillet 2017

Halifax (Nouvelle-Écosse) – 21 septembre 2017

Thunder Bay (Ontario) – 5 octobre 2017

Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) – 11 octobre 2017

Fonction publique fédérale Première colonne : Organisation, Deuxième colonne : Quand et Troisiène colonne : Comment
Organisation Quand Comment
Affaires autochtones et du Nord Canada, Secrétariat de la réconciliation 28 février 2017 Présentation
Conseil fédéral de la Colombie-Britannique, Groupe de travail sur les intérêts et les questions autochtones 1er mars 2017 Présentation/consultation
Affaires autochtones et du Nord Canada, Réseau des Autochtones du Pacifique, y compris des membres du Comité pour l'avancement de l'emploi autochtone 2 mars 2017 Présentation/consultation
Employés de la fonction publique Juin 2017 à
novembre 2017
Consultation GCconnex
Conseil des ressources humaines de l'Alberta et de la Saskatchewan 13 juin 2017 Présentation/consultation
Équipe spéciale sur les priorités autochtones du Conseil fédéral des Prairies 23 août 2017 Présentation/consultation
Communauté nationale des gestionnaires 24 août 2017 Présentation/consultation
Forum des directeurs sur les questions autochtones et nordiques 13 septembre 2017 Présentation/consultation
Table interministérielle fédérale sur la question autochtone 14 septembre 2017 Présentation/consultation
Conseil fédéral du Nord 26 septembre 2017 Présentation/consultation
Conseil fédéral du Québec 28 septembre 2017 Présentation/consultation
Association professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada Octobre 2017 Bulletin d'information
Conseil fédéral de l'Ontario 3 octobre 2017 Présentation/consultation
Conseil fédéral de la Colombie-Britannique 11 octobre 2017 Questionnaire
Forum des chefs de l'apprentissage 12 octobre 2017 Présentation/consultation
Réseau des cadres autochtones 16 octobre 2017 Présentation/consultation
Réseau d'apprentissage de l'Ontario 18 octobre 2017 Présentation/consultation
Conseil fédéral de l'Atlantique 31 octobre 2017 Questionnaire
Service des poursuites pénales du Canada, Comité pour l'équité en matière d'emploi 3 novembre 2017 Questionnaire
Emploi et Développement social Canada, cercle des employés autochtones, conseil exécutif 7 novembre 2017 Présentation/consultation
Conseil consultatif des jeunes autochtones 27 novembre 2017 Présentation/consultation
Alliance de la Fonction publique du Canada, Cercle national des peuples autochtones 29 novembre 2017 Présentation/consultation

Annexe C : Illustration de la séance de clôture (Winnipeg [Manitoba] – 31 octobre 2017)

Illustration de la séance de clôture (1)

Version textuelle

L'image porte le titre « Série d'apprentissage sur les questions autochtones – Initiative de mobilisation externe – Séance de clôture – Winnipeg – 2017 »

Un demi-cercle, avec des flèches pointant vers l'intérieur du cercle, contient les mots « Merci de vous joindre à nous ». Des tourbillons de vent mettent en relation les extraits suivants sur la page : « L'École de la fonction publique du Canada a pris au sérieux les appels à l'action de la CVR »,

  • « Élaboration d'une série d'apprentissage  sur les questions autochtones – sept séances de mobilisation »,
  • « demander ce que nous pouvons créer... »,
  • « avec des partenariats - sera essentiel au succès »,
  • « Aller de l'avant sur ce chemin de la réconciliation ».

Une liste à puces contient le texte suivant : Pour connaître la vérité sur nos histoires; Établir des relations; À long terme.

Un anneau de feu, le symbole de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, apparaît sous la phrase « Pour apporter un changement culturel dans ce pays » et trois courbes sont dessinées au-dessus de l'anneau. 

Une porte ouverte, d'où des gens sortent, est accompagnée du texte suivant :

  • « Nous commençons par écouter »,

Une image du Parlement canadien est accompagnée de ce texte : « Pour ce gouvernement, aucun enjeu n'est plus important que la réconciliation ».« C'est notre rôle, notre devoir, et la bonne chose à faire. »

Des tourbillons forment un symbole de l'infini avec cinq personnes à l'intérieur, près du centre. Dans le symbole de l'infini, on peut lire :

  • « De quelles compétences les fonctionnaires ont-ils besoin? »,
  • « Les droits et les points de vue des peuples autochtones doivent être intégrés »,
  • « De quelle façon la fonction publique peut-elle établir des relations avec les peuples autochtones? »

Le symbole de l'infini est aussi accompagné de ces mots : « Merci aux jeunes et aux Aînés. »

Une corde retient un bateau au rivage. Le long de la corde, on peut lire : « Bienvenue sur le territoire du Traité no 1 et de la patrie de la nation métisse »; et à côté du bateau : « Cérémonie de l'eau ».

Une personne debout derrière un comptoir présente une feuille de papier à un père et à un fils. Sous le comptoir, on peut lire : « Les personnes autochtones qui reçoivent des services publics doivent se sentir en sécurité : relations respectueuses et équitables ».

Des ronds, tracés en pointillés autour des personnes, contiennent le texte suivant :

  • « Respecter la relation de nation à nation  »,
  • « Fournisseurs de services – nous pouvons nous sentir mal à l'aise pendant que nous apprenons : pensez à ces enjeux avec votre coeur »,
  • « Le questionnement nous fait croître »,

Le Musée canadien pour les droits de la personne est illustré avec une fleur émergeant du sentier, qui se dirige vers un cours d'eau. L'image du musée est accompagnée du texte suivant :

  • « Le Musée canadien pour les droits de la personne travaille à la réconciliation et a été nommé dans la CVR ».
  • «  Enracinés dans notre travail - reconnaître le génocide - entendre la résilience »,
  • « Un musée peut accroître la mémoire publique ».

L'image du cours d'eau est accompagnée des phrases « Mettons les ressources en commun » et « Suivre le chemin de l'eau pour trouver des alliés ».

Le titre « La vérité d'abord », sous lequel sont écrits les mots suivants :

  • « Formation authentique et dynamique »,
  • « Traiter l'amnésie »,
  • « Les voix des personnes autochtones doivent être au premier plan »,
  • « Des relations à tous les niveaux : municipal, provincial, fédéral »,
  • « Le comité aviseur interne et les voix externes nous guideront »,
  • « Ne pas travailler en vase clos »,
  • « Guidé par le conseil d'Aînés ».

Une chaise est accompagnée des mots «  Chaque chaise de cette salle devrait être occupée par un SMA - un directeur - un ministre ».

Une route sur laquelle sont plantées des épingles mène à une vaste colline herbeuse, au-dessus de laquelle le soleil pointe. Les points suivants sont disposés le long du chemin :

  • « Qu'avons-nous entendu? »,
  • « Les actions comprennent – Sondage – Site Web – Nouveaux cours (neuf cours dans huit régions) – Travail avec AANC – Développement de nouveau contenu et de l'intégration »,
  • « SAQA sera un périple à long terme».

On retrouve le texte suivant dans un nuage : « Se rappeler que nous avons des droits, notamment : ...d'être Autochtone; ...d'enseigner nos façons de faire; ...de parler nos langues; ...de renverser les séquelles de la colonisation.»

Deux bulles contiennent les phrases suivantes : « Il ne s'agit pas d'un cours unique, nous voulons intégrer cette formation dans la fonction publique » et « Nous pouvons satisfaire la soif d'apprendre tout en concevant la SAQA ». Sous la bulle, on peut lire : « Et nous allons avoir besoin de votre aide pour bien mener ce projet et faire les choses correctement.  »


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Illustration de la séance de clôture (2)

Version textuelle

L'image porte le titre « Série d'apprentissage sur les questions autochtones – Initiative de mobilisation externe – Séance de clôture – Winnipeg – 2017 »

Trois visages avec la bouche ouverte sont reliés par une ligne de vent qui tourbillonne vers une autre personne, dont les bras sont grand ouverts. Sous l'image est une bulle, dans laquelle est écrit : « Reconnaissant ceux qui sont venus avant – qui ont tenté de révéler la choquante vérité. » Un livre est placé à côté de la bulle. Il y a de l'écriture sur celui-ci, ainsi que les phrases : «  Nous avons enseigné des demi-vérités dans nos écoles... Qu'est-ce qui est possible à la place? »

De la main droite de cette personne sortent les mots « Nous avons besoin de résultats », qui forment un arc au-dessus d'une communauté au loin, sur laquelle frappent les rayons du soleil. Sous la communauté, on peut lire : « et nous n'avons qu'à nous tourner vers nos communautés pour des réponses. »

Sur une feuille de papier en train d'être cousue avec une aiguille et du fil, on peut lire « Cela va me prendre un certain temps pour guérir en tant que femme autochtone du Nord - La passion d'aider mon peuple – Célébrer la résilience des Inuits ».

Sous les mots « Kuujjuaq, Qc » se trouvent les points suivants :

  • « Réalités régionales des Inuits »,
  • « Séances d'écoute par le gouv. : faites-en plus. »,
  • « Les jeunes sont la clé de notre avenir. »,
  • « Les traumatismes de l'histoire sont avec nous. »,
  • « Il faudrait embaucher des conseillers inuits. »

Deux Inuits souriants sont illustrés, l'un d'eux affirmant : « Je tiens à être davantage sur la terre... » À côté d'eux, sous les mots « Halifax, Nouvelle-Écosse », un Européen en colère pense : « Pourquoi les Autochtones ne peuvent-ils pas changer? » Une personne plus petite montre la bulle en disant : « C'est une attitude colonialiste. » Sous cette personne, une bulle de texte entoure les mots « Rien sur nous, sans nous », qui mène aux phrases suivantes :

  • « Démantelez le système d'éducation colonial. »,
  • « Remplacez-le par l'enseignement fondé sur le respect des enseignements des Aînés autochtones : ''autochtonisez''! »,
  • « L'enseignement fondé sur la culture, pour qu'il soit spécifique. »

Le texte est accompagné d'une image d'arbres et d'un cours d'eau qui descend la page.

Un coeur brisé est illustré à côté des mots « Attitudes racistes profondément enracinées... » et la phrase suivante se trouve dans une bulle : « J'ai quitté la fonction publique. » En dessous, on peut lire : « Les structures coloniales dévaluent les Autochtones – Visions du monde – Connaissances - Contributions », et des flèches sortent sous les trois éléments de l'énumération.

Un jeune et un aîné, l'un à côté de l'autre, regardent vers le bas en souriant. À droite de leur portrait, on peut lire la phrase suivante : « Aînés - ils sont les gardiens de la connaissance et de la langue. Ils sont les détenteurs. Ils doivent guider le programme d'enseignement. »

Une tresse de foin d'odeur, courbée vers le haut comme une plume, porte le mot « Remèdes... » écrit en petits caractères sous sa pointe; dans une plus grande police de caractère, sous la tresse, on peut lire « Honorer la terre ».

À côté des mots « Wendake, Qc », on peut lire :

  • « Reconnaître les histoires entrelacées dans ma famille d'Innus français et comment la honte a toujours été présente – Grâce à mes Aînés... aujourd'hui, je suis enseignant et je vois ma famille ici. »

Sous le mot « Connexion », dans une bannière grise, on observe une ligne ressemblant à un collier de perles qui met en relation les mots « guérison », « pardon » et « voyager pour communiquer l'enseignement ».

Une personne se tient les bras en l'air, entourée de courbes bleues et jaunes; les jaunes semblent tracer un soleil, accompagné des mots « Au Créateur ». Les courbes bleues accompagnent le texte suivant :

  • « Comment les cérémonies nous mènent à une ouverture »,
  • « Inviter les dirigeants à apprendre – et pas seulement dans les livres »,
  • « Comment l'eau est vivante »,
  • « Comment j'utilise des remèdes pour me connecter à vous »

Sous les mots « Winnipeg, Manitoba » est placée une maison longue dans les bois, et les points suivants sont accompagnés d'un crochet :

  • « Assurer que nous soyons inclus »,
  • « Rejeter les approches panautochtones »,
  • « Décoloniser les pédagogies. »

L'ébauche d'une personne est entourée de lignes circulaires qui s'élèvent pour devenir des flèches pointant vers les phrases suivantes :

  • « Pas seulement faire de la sensibilisation culturelle. »,
  • « Vers l'anti-racisme critique et au-delà »,
  • « Comprendre la complexité de la colonisation en termes de colonisé et colonisateur »

À côté de la personne, « Donc le colon est déstabilisé »

Une paire de mocassins, chacun décoré d'une fleur et de feuilles, est placée devant un paysage vallonné traversé d'un grand nuage dans le ciel. Les phrases « Utiliser les langues de la terre... Pour que vous puissiez parler comme moi... Marcher comme moi... » sont inscrites à côté des mocassins.

Sous «  Vancouver, CB » se trouvent les points suivants :

  • « Complexité de la vision du monde à travers de la lentille autochtone »,
  • « ''Les résumés visuels nous aident!'' »,
  • « Merci pour la cérémonie de l'eau. »

Trois personnes avec des feuilles et des ordinateurs sont entourées du texte suivant :

  • « La SAQA devrait inclure »,
  • « Le rôle des femmes autochtones »,
  • « La prise de conscience des privilèges du colon »,
  • « Désapprendre l'histoire du Canada »,
  • « Les micro-agressions + racisme »,
  • « Le processus des traités »,
  • « Le réapprentissage »

À côté de « Thunder Bay, Ontario » se trouve une ligne bleue. Des personnes s'entraident pour monter sur celle-ci, qui est accompagnée par le texte suivant :

  • « Ce sont les gens qui changent les systèmes »,
  • « Les dirigeants doivent également être du voyage. »

La question « Un système de plaintes fiable et robuste ne serait-il pas un bon signe? » accompagne un graphique marqué d'un crochet.

Un iceberg laisse voir une petite pointe à la surface, alors qu'une énorme masse demeure sous l'eau. Dans un contour pointillé, sous l'iceberg, se trouve la phrase « Les histoires cachées doivent être dévoilées », avec les points suivants :

  • « Spécificité locale »,
  • « Dévoilez de petits morceaux qui démontrent que les choses sont faites correctement »,
  • « Les formateurs autochtones sont une composante clé »,
  • « Cela sera-t-il durable si le gouvernement change? »

Une bulle contient l'affirmation : «  Il aurait fallu que davantage de voix autochtones soient entendues à la séance à Yellowknife. » À côté de celle-ci, on peut lire : « Nous devons procéder lentement pour bien faire les choses », et dans un cercle bleu plus bas, il est écrit : « Les Aînés et les jeunes doivent se mobiliser. »

Une horloge avec un coeur en son centre est placée sous une boîte avec un grand point d'interrogation; dans la boîte se trouvent les phrases suivantes : « Cela devrait-il être obligatoire? Commencer avec les apprenants enthousiastes. »

Les mots « Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest » sont placés dessous, dans le coin inférieur de la page.


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