Sélection de la langue

Recherche

Anecdotes internationales en temps de pandémie, épisode 1 : Pirater une crise mondiale (TRN5-P01)

Description

Dans cet épisode du balado intitulé Anecdotes internationales en temps de pandémie, Mikk Vainik, chef d'Accelerate Estonia, parle des initiatives estoniennes et mondiales qu'il a aidé à diriger, et explique comment la collaboration a mené à leur succès.

Durée : 00:19:29
Publié : 19 janvier 2021
Type : Balado


Lecture en cours

Anecdotes internationales en temps de pandémie, épisode 1 : Pirater une crise mondiale

Transcription | Tous les épisodes

Transcription

Transcription : Anecdotes internationales en temps de pandémie, épisode 1 : Pirater une crise mondiale

[Daniel Jean] Bonjour et bienvenue au balado Anecdotes internationales en temps de pandémie, produit par l'École de la fonction publique du Canada. Mon nom est Daniel Jean, je suis heureux d'être votre hôte. Que vous soyez au travail, sur la route, que vous attendez un appel ou que vous preniez une marche, je vous remercie d'être là. Nous avons tous entendu parler de « pirates  informatiques  », ces personnes qui accèdent sans autorisation au système d'un ordinateur. Et si on regardait le piratage d'un autre œil? Serait-il possible de « pirater » cette pandémie mondiale? Je m'entretiens aujourd'hui avec Mikk Vainik, qui est à la tête d'Accelerate Estonia, un projet d'innovation agile à l'allure d'entreprises en démarrage lancé par le ministère des affaires économiques et propulsé par Tehnopol Startup Incubator et Startup Estonia. Je vous remercie d'être des nôtres, Mikk.

[Mikk Vainik] Merci de me recevoir. C'est un plaisir.

[Daniel Jean] Allons dans le vif du sujet d'aujourd'hui! Pourriez-vous nous en dire plus sur les activités d'Accelerate Estonia?

[Mikk Vainik] L'aventure d'Accelerate Estonia a débuté il y a plusieurs années lorsque l'Estonie a décidé de mettre sur pied quelque chose dont vous avez peut-être entendu parler, le projet e-résidence. C'était à l'époque une initiative du gouvernement, parce que ce dernier avait beaucoup de pain sur la planche avant que le secteur privé ne puisse prendre la relève en innovation. En fait, le contexte qui a vu naître Accelerate Estonia est similaire. En somme, nous nous efforçons de trouver de nouvelles façons pour le gouvernement de concentrer ses efforts là où c'est nécessaire en premier, soit sur le plan des procédures ou de la législation, afin de créer un nouveau marché à partir de quelque chose qui est pour l'instant un épineux problème. C'est la mission d'Accelerate Estonia. C'est un processus qui vise à déterminer auquel de ces problèmes complexes nous pouvons nous attaquer pour en faire une occasion d'affaires, pas seulement pour une seule entreprise, mais pour des dizaines de nouveaux modèles d'affaires.

[Daniel Jean] Si je comprends bien, au printemps dernier en mars, Accelerate Estonia s'est engagée, avec des partenaires et le secteur public, à relever quelques-uns des défis posés par la crise de la COVID-19. Dites-moi Mikk, qu'est-ce qui a motivé cette initiative?

[Mikk Vainik] Alors, le 12 mars, il était clair que l'Estonie allait déclarer l'état d'urgence. Le ministre responsable de l'entrepreneuriat et des TI à ce moment a envoyé une lettre à tout le ministère disant qu'il était désormais nécessaire de sortir des sentiers battus pour trouver des façons de minimiser les effets de cette crise sur nous. Il était tout aussi clair que, puisque j'étais le dirigeant d'un laboratoire d'innovation, nous devions, moi et mon équipe, apporter aussi notre contribution. Alors, j'ai simplement fait appel à mon équipe en leur demandant de penser à des moyens d'influer sur la résolution de cette crise. Le matin suivant, un membre de l'équipe a proposé l'idée d'un « programmathon » virtuel, un marathon de programmation en ligne, et puisque l'horaire de travail de tout le monde était déjà chamboulé de toute façon, nous avons décidé de l'organiser en six heures et de le lancer la journée même. Nous avons une très longue tradition de collaboration public-privé en Estonie, alors il n'a pas été difficile de mobiliser les représentants du secteur privé pour notre projet. Ils ont contribué avec des prix, notamment. Tout de même, j'ai été estomaqué de constater qu'en six heures, nous avons mis sur pied un événement qui a rassemblé plus de mille personnes en ligne, lesquelles ont créé quelque 30 projets, dont cinq ou sept, si ma mémoire est bonne, sont toujours actifs six mois plus tard.

[Daniel Jean] Alors si je comprends bien, comme plusieurs organisations gouvernementales faisant face à une crise majeure, dans ce cas-ci une crise mondiale, mais tout de même avec des effets considérables sur le plan national, vous avez su rallier à la fois vos partenaires publics et privés. Pouvez-vous décrire quelques-unes des initiatives qui ont émergé de ce « Hack the Crisis » « pirater la crise », si vous me permettez une traduction libre, et leurs répercussions?

[Mikk Vainik] Deux types de projets ont émergé de notre Programmathon estonien. Certains d'entre eux étaient en fait des modèles d'affaires, des entreprises qui pourraient générer des profits dans notre « nouveau normal » pour ainsi dire. Mais d'autres s'apparentaient au projet d'un groupe de volontaires qui a mis sur pied un réseau de personnel de la santé qui pourrait épauler les hôpitaux où des travailleurs de première ligne étaient en demande.

Il y a eu aussi un réseau de bénévoles rassemblant des gens qui livraient des denrées à des groupes de personnes à risque, puisque ces derniers ne pouvaient quitter leur domicile. Il y a eu aussi un « chatbot », un robot conversationnel, que le gouvernement a rapidement mis sur pied pour répondre à plus de questions, puisque les lignes étaient engorgées et que les gens n'obtenaient pas de réponses assez rapidement. Donc, la plupart des solutions sont venues du domaine de la santé. Cela dit, il y a beaucoup d'innovation qui concerne le futur du travail, ou alors l'éducation, les fournitures médicales. Il y a eu cette entreprise qui a construit un prototype de respirateur, une autre, toujours en opération d'ailleurs, qui a créé une plateforme d'échange de travailleurs pour les employeurs. Il y a aussi eu des projets culturels qui ont permis à des artistes de donner des concerts en ligne et de les monnayer.  Toute la gamme, en fait.

[Daniel Jean] l'Estonie est un pays déjà tellement branchée, à l'Internet entre autres, si je me fie aux exemples que vous avez présentés, on peut voir que cela a créé une plateforme qui ouvre la porte au soutien communautaire virtuel en temps de crise, n'est-ce pas?

[Mikk Vainik] Oui la crise nous a frappés de plein fouet, mais nous avons pu nous adapter rapidement.  Nous avons utilisé une technologie estonienne, une plateforme appelée Guana pour tenir notre Programmathon. Et une fois le pire de la crise passé, on a effectué un changement de direction et on s'est réinventé pour créer une nouvelle entreprise qui se spécialise dans la tenue de ces Programmathons, parce qu'on dirait bien que ces événements, ces communautés numériques ne sont pas prêt de disparaître. Ainsi, par accident, nous avons soutenu le démarrage d'une entreprise nommée Eventornado, qui est aussi un effet secondaire plutôt cool.

[Daniel Jean] Merci, Mikk, plutôt impressionnant. En décrivant ce que vous avez accompli en mars, vous avez mentionné que cela a piqué la curiosité au-delà des frontières du pays. On vous a ainsi demandé d'organiser, d'aider à organiser un Programmathon international en avril, une espèce de Festival international du « piratage de la crise ».

Que pouvez-vous nous dire au sujet de l'innovation à l'échelle mondiale et des partenariats avec le secteur public? En est-il sorti quelque chose dont vous êtes particulièrement fier?

[Mikk Vainik] Oui, deux choses me viennent à l'esprit. D'abord, une entreprise estonienne, qui, grâce au Programmathon international, a réussi à démarcher de nouveaux clients, à étendre ses activités au-delà des frontières, puisqu'elle a mis sur pied un outil de gestion de la demande pour le matériel médical. Je ne sais pas si l'entreprise l'a déjà vendu, mais elle l'a à tout le moins présenté à plusieurs pays qui ont les mêmes problèmes, en fait. Il y a aussi de plus grosses entreprises. Comme MASC, avec un C à la fin. Un autre bon dénouement de tout cela, c'est que le groupe de gens derrière le marathon de programmation international... nous nous connaissions déjà, mais maintenant, nous sommes encore plus proches.

[Daniel Jean] D'accord. La façon que vous décrivez le rôle d'Accelerate Estonia et la manière dont vous énumérez tous vos partenaires, tant publics que privés, dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, démontre clairement que l'Estonie doit figurer parmi les pays les plus avancés dans le domaine  ce que nous appelons les partenariats public-privé.  Selon vous, quel rôle joue le gouvernement pour maximiser l'innovation dans ce type de partenariat?

[Mikk Vainik] Au plus fort de la crise, on nous a demandé de cesser de tenir autant de Programmathons, parce que le gouvernement ne pouvait absorber que la quantité d'innovation que ses employés pouvaient gérer. Donc, je pense qu'on a en effet poussé les choses plutôt loin. Mais quand on y réfléchit, les services que le gouvernement offre sont ceux qui sont soit non viables économiquement ou qui sont trop risqués pour que le secteur privé puisse les offrir. Il faut que le gouvernement prenne des risques. C'est la raison même qui fait que ces services lui sont confiés, pour prendre les risques à la place des entreprises privées, de façon à offrir une prestation de qualité. Si l'on voit les choses sous cet angle, il n'y a pas d'excuse. Il faut laisser place à l'innovation. L'autre côté de cette médaille, c'est qu'il n'y a alors aucune compétition, donc aucun incitatif pour créer des services de haute qualité. Un autre désavantage, c'est que le système qui récompense le risque ne favorise pas vraiment l'innovation à travers le gouvernement, parce que si les choses se passent bien, le public est satisfait du service. Mais si les choses ne se passent pas comme prévu, la majorité blâme tel ou tel représentant du gouvernement. Pour cela, nous avons essayé de concevoir un processus qui soutient les responsables politiques, de façon à ce que la prise de risque soit acceptable pour réaliser ces expériences, considérant le problème qui doit être résolu.

[Daniel Jean] Merci Mikk. Et que devrions-nous attendre de nos partenaires du secteur privé?

[Mikk Vainik] Il faut garder le dialogue honnête et sans détour. C'est la clé.  Par exemple, si le gouvernement dit, allez, nous allons innover, je ne sais pas, sur le plan de l'environnement, ou des enjeux sociaux, alors il faut qu'il communique clairement qu'il connaît le terrain dans lequel il s'engage. Donc, pour communiquer avec les innovateurs, avec le secteur privé, il faut être honnête à propos de... à propos de ce qui se trouve au bout du chemin. Est-ce qu'il y aura des achats garantis, des subventions, ce genre de choses, ou ne s'agit-il que de discussions? En d'autres mots, si l'offre du secteur public est relativement claire, le secteur privé aura alors la possibilité de bouger plus rapidement, de sortir du cadre, peut-être de montrer que telle loi devrait être légèrement modifiée, et ainsi, vous savez, saisir l'occasion. Parce que, surtout quand on parle de start-up, elles ont besoin que le gouvernement leur reconnaisse le premier cas d'usage, que leur technologie, notre processus, notre modèle d'affaires a de la valeur. C'est quelque chose que l'on observe beaucoup dans l'industrie estonienne de la cyberdéfense, où l'on veut que la première preuve de concept soit réalisée de concert avec le gouvernement. Cela peut aussi entraîner une croissance gigantesque. Par exemple, cette entreprise estonienne qui a réalisé une première preuve de concept avec le ministère de la défense pour quelque chose autour de cent milles. Quelques années plus tard, on se retrouve avec de l'investissement directement lié à l'attrait de cette technologie. Plus de 10 M$. C'est ce qu'il faut faire.

[Daniel Jean] Voilà une excellente transition pour ma prochaine question : On s'entend, Mikk, les start-ups, c'est génial, mais le défi est souvent de les faire croître, favoriser l'échelle comme on dit en économie. Quel est votre meilleur conseil pour favoriser la croissance, en vous appuyant à la fois sur votre expérience, mais aussi sur votre initiative dans le contexte de la COVID-19?

[Mikk Vainik] Je ne suis pas convaincu que le gouvernement puisse vraiment favoriser la croissance d'une entreprise, puisque ce choix est une décision d'affaires qui s'appuie sur les réalités du marché.  Avant d'endosser ce rôle et d'arriver à Accelerate Estonia, j'ai travaillé pendant quelques années dans l'écosystème estonien des entreprises en démarrage. Nous passions beaucoup de temps à nous demander s'il serait pertinent d'avoir des programmes visant précisément à soutenir non seulement les start-ups, mais aussi les entreprises en croissance. Et il y a cette étude de l'OCDE qui dit que peu importe ce que le gouvernement fait, le pourcentage de start-up qui poursuivront leur croissance sera entre trois et huit pour cent. Donc, oui, vous savez, on peut toujours donner plus d'argent, investir encore plus dans les entreprises en croissance. Mais le choix de passer à la phase de croissance n'est plus un choix émotionnel, ce sont les données concrètes qui le dicteront.

[Daniel Jean] Ce serait pour ainsi dire un écosystème de soutien venant du gouvernement, mais qui catalyserait l'énergie du secteur privé pour que cette croissance soit couronnée de succès?

[Mikk Vainik] Oui, parce que dans la phase de croissance, je ne crois pas que les entreprises veulent vraiment que les fonctionnaires leur disent quoi faire. Mais si elles en sont encore aux premières étapes, elles ne savent pas vraiment comment accéder aux incubateurs ou au financement. C'est vraiment là que le secteur public peut soutenir l'écosystème et s'assurer que des fonds privés soient disponibles, peut-être appuyés par des fonds publics, que des incubateurs et des espaces de travail collaboratifs soient à leur disposition au besoin, et puis fournir un soutien financier initial à ces entreprises. Mais je ne crois pas à un cadre fixe, surtout parce que l'Estonie est une très petite économie et que nous devons être flexibles. Il ne faut vraiment pas commencer à dire aux entreprises en croissance comment elles doivent mener leurs opérations.

[Daniel Jean] Mikk, nous sommes très impressionnés de la position de l'Estonie comme leader international en innovation. Quels ont été les principaux vecteurs qui ont favorisé ce succès? Que conseilleriez-vous aux fonctionnaires canadiens qui voudraient exercer leur leadership avec l'innovation en tête?

[Mikk Vainik] En fait, toute l'histoire a commencé en 1991 quand nous avons retrouvé notre indépendance. Et je crois que nous avons eu beaucoup de chance parce que ce moment a coïncidé avec la montée rapide de l'Internet, et nous n'avions pas vraiment assez d'argent pour faire autre chose que d'explorer ces nouvelles technologies. Bien sûr, il a fallu quelques années pour mettre la législation en place et mettre sur pied les technologies, mais nous avons eu la chance d'avoir les bonnes personnes dans les rôles clés. À ce moment-là, le premier ministre, le président, le ministre de l'éducation, ils étaient tous d'accord pour se tourner du côté des nouvelles technologies. Nous avions aussi, en fait, toute une force de travail venant des universités qui pouvaient écrire du code et penser à des concepts que nous pourrions développer. Dès lors, l'idée que pour créer un gouvernement moderne il fallait établir de nombreux partenariats public-privé et travailler à toutes les étapes des deux côtés était inscrite au cœur de notre ADN. Et le moment clé suivant, au tournant des années 2000, c'est que les passeports délivrés en 1991, les passeports estoniens, ils arrivaient à échéance, et il a été décidé que quiconque renouvelant son passeport obtiendrait aussi une carte d'identité numérique. Et les gens étaient obligés de le faire. Ils n'avaient pas le choix. Les gens étaient plutôt mécontents, en fait. Pourquoi ai-je besoin de cela? Je n'ai pas besoin de la carte, j'ai un passeport. Vous dépensez tout cet argent pour ces cartes stupides? Mais très rapidement on a constaté que ces cartes permettaient un chiffrement très solide. Une très bonne protection contre les cyberattaques. Donc, les banques et les entreprises télécom en Estonie ont dit à leurs clients que s'ils voulaient en faire plus, s'ils voulaient utiliser plus de services en ligne, ils devaient utiliser ces cartes. Donc, on a en quelque sorte poussé le secteur privé à utiliser la carte d'identité estonienne dès le départ. C'est seulement à partir de là que les Estoniens ont commencé à demander que plus de services soient offerts en ligne grâce à cette carte. On connaît la suite! De là, nous avons numérisé à peu près tous les services publics que nous avions, mais ça a commencé avec du leadership. Et quand le leadership entraîne le premier cas d'usage, c'est le premier succès. C'est très utile pour communiquer ce qui fait que l'innovation dans le secteur public est importante. Par la suite, il serait difficile de freiner la vague de l'innovation.

[Daniel Jean] C'est très impressionnant, Mikk.  Permettez-moi de revenir sur la contribution fantastique que vous avez apportée à la réponse estonienne à la COVID-19, à votre avis, quel élément était le plus important? S'agissait-il de la préparation ou de l'innovation et de l'agilité?

[Mikk Vainik] L'agilité, sans hésiter, parce que nous avons tout mis sur pied en six heures. Mais d'un autre côté, l'organisation que nous avons utilisée pour cela, Garage48, avait 10 ans d'expérience dans la gestion de Programmathons physiques. Ils savaient déjà, en quelque sorte, quels processus ils devaient mettre en place. C'est simplement qu'il y avait tant d'éléments qui n'avaient pas été testés en ligne, et nous ne savions pas, par exemple comment les sessions de mentorat ou le réseautage se traduiraient dans un tel contexte. Mais dans ce contexte de décision rapide, nous nous sommes simplement lancés. Nous nous sommes dit, faisons appel aux partenaires qui partagent déjà nos idées, et parlons tout de suite aux médias, assurons‑nous du soutien de gens dans des postes clés, pour mettre toute cette énergie en branle. Toutes ces décisions agiles, et le fait que nous avons gardé l'équipe centrale à quatre ou cinq personnes. C'était vraiment essentiel, que l'équipe principale prenant ces décisions reste petite, mais que la communauté tout autour, qui rassemblait les mentors, les prix, que ces gens soient plus nombreux, évidemment.

[Daniel Jean] Donc il est essentiel d'être agile, mais une réponse agile est encore plus efficace lorsque vous vous êtes entraîné à être agile auparavant. C'est un peu ce que vous dites, non?

[Mikk Vainik] Oui. Et je dois aussi mentionner que l'effort que nous avons fourni dans le cadre de ce mouvement de réponse à la crise ne demandait pas vraiment de budget. Bien sûr, pour les prix offerts dans le Programmathon estonien, oui, nous avons dû signer quelques chèques, mais c'est resté sous la limite de notre budget d'approvisionnement. Mais lorsqu'un pays est frappé par une crise de cette ampleur, les gens ne demandent pas à être payés. Ils veulent faire partie du mouvement. Et c'est le principal moteur, pas les coûts qui pourraient en découler.

[Daniel Jean] Très bien Mikk. Merci d'avoir partagé votre expérience et votre perspective sur l'agilité et l'innovation dont fait preuve le gouvernement estonie. Et puisqu'on parle d'agilité, pourquoi ne pas vous mettre à l'épreuve en terminant notre entretien avec quelques questions en rafale?

[Daniel Jean] Utilisez-vous IOS ou Android?

[Mikk Vainik] IOS.

[Daniel Jean] Et êtes-vous un lève-tôt ou un oiseau de nuit?

[Mikk Vainik] Un oiseau de nuit.

[Daniel Jean] Du côté de la culture estonienne, en ce qui concerne la musique, dites-moi, préférez-vous le groupe Vanilla Ninja ou Curly?

[Mikk Vainik] Curly.

[Daniel Jean] Alors vous penchez pour la musique folk, Mikk? Du côté de la littérature estonienne, maintenant, préférez-vous l'auteur Rein Raud ou Indrek Hargla?

[Mikk Vainik] Indrek Hargla, sans hésiter.

[Daniel Jean] Un fan de science-fiction, Mikk. D'accord. Parlons en sports. Les sports populaires en Estonie sont le basketball et soccer, ce qu'on appelle le football en Europe?

[Mikk Vainik] Soccer, sans hésiter.

[Daniel Jean] Et enfin, gastronomie. Préférez-vous le plat estonien national, le verivorst, un type de boudin, ou le jöuluhani, de l'oie rôtie?

[Mikk Vainik] Ni un ni l'autre, je préfère le sirop d'érable.

[Daniel Jean] Délicieux! Et c'est très canadien. Ce fut un plaisir de vous recevoir pour ce balado, merci, Mikk. Merci d'avoir pris le temps de discuter avec nous aujourd'hui.

[Mikk Vainik] Et merci à vous.

[Daniel Jean] Merci d'avoir pris le temps de nous écouter. Si vous avez aimé cet épisode, parlez-en à vos amis et collègues et n'hésitez pas à le partager sur vos médias sociaux. Jusqu'à notre prochain rendez-vous, nos salutations cordiales et soyez prudents.

Crédits

Mikk Vainik
Chef d'Accelerate Estonia

Dites-nous ce que vous en pensez

Faites-nous part de vos commentaires sur cet épisode en utilisant le formulaire de rétroaction.

Liens connexes


Date de modification :