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Notre parcours à ce jour, notre parcours à venir (FON3-V07)

Description

Cet enregistrement de l'événement Ce qui nous unit et nous définit : les valeurs et l'éthique à la fonction publique porte sur les pratiques exemplaires, sur les mesures mise en œuvre et celles en cours ainsi que sur l'orientation future des valeurs et de l'éthique à la fonction publique.

Durée : 02:02:30
Publié : 3 mars 2025
Type : Vidéo


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Notre parcours à ce jour, notre parcours à venir

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Transcription : Notre parcours à ce jour, notre parcours à venir

[00:00:00 La page de titre de l'EFPC apparaît. Texte à l'écran : Ce qui nous unit et nous définit; Les valeurs et l'éthique à la fonction publique.]

[00:00:04 Nathalie Laviades Jodouin apparaît en plein écran et parle au public devant un lutrin. Texte à l'écran : Nathalie Laviades Jodouin, vice-présidente, École de la fonction publique du Canada.]

Nathalie Laviades Jodouin : Au nom de l'École de la fonction publique du Canada, je tiens à souhaiter la bienvenue à toutes les personnes qui se joignent à nous de partout au Canada pour cette conférence de deux jours sur les valeurs et l'éthique dans la fonction publique fédérale.

Mon nom est Nathalie Laviades Jodouin. Je suis vice-présidente principale à l'École de la fonction publique du Canada et je serai votre modératrice pour aujourd'hui.

Avant d'aller plus loin, je tiens à souligner que je me trouve aujourd'hui à Ottawa en Ontario sur le territoire traditionnel non cédé du peuple Anishinaabe algonquin. Je reconnais que certains d'entre vous se joignent à nous de diverses régions du pays, chacune sur des territoires traditionnels autochtones distincts. Je vous invite à prendre un moment de réflexion afin de reconnaitre et d'honorer l'histoire profonde de ces terres.

Merci de vous joindre en si grand nombre. Nous sommes ravis de vous accueillir. On me dit qu'il y a à peu près 12 000 personnes, en plus des gens ici à Ottawa. Donc merci de vous être joints à nous en si grand nombre.

Peu importe d'où; vous allez assister à l'événement, vous pouvez participer à la discussion en ouvrant wooclap sur votre appareil. Pour ce faire je vous invite à vous rendre au wooclap.com et entrer le code d'événement VEOCT dans la bannière supérieure.

Cet outil interactif sera utilisé tout au long de notre événement de deux jours. Vous pouvez y accéder en consultant wooclap.com et en entrant le code d'événement VEOCT dans la bannière supérieure pour vous y joindre. Nous aimerions aussi que vous nous envoyiez une photo de vous et de votre équipe afin de nous dire à partir de quel endroit vous vous joignez à nous. Nous afficherons les photos pendant l'événement en direct ici à Ottawa. Il vous suffit de taper le code VEOCT dans wooclap ou de balayer le code QR pour transmettre votre photo et indiquer où; vous vous trouvez.

Cet événement est bilingue et nous encourageons tous les participants à interagir dans la langue de leur choix. N'hésitez pas à interagir dans la langue de votre choix.

Nous allons maintenant essayer l'outil avec le très court sondage pour voir d'où; vous vous joignez à nous aujourd'hui. Veuillez donc saisir le code VEOCT dans wooclap pour accéder au sondage et répondre à la question suivante : À partir de quelle ville vous joignez-vous à nous aujourd'hui? Dans quelle ville vous situez-vous aujourd'hui? Nous allons donc prendre quelques instants pour voir où; les personnes se trouvent.

[00:02:45 Écran partagé : Nathalie Laviades Jodouin et les résultats du sondage wooclap.]

Nathalie Laviades Jodouin : Beaucoup viennent d'Ottawa, mais de nombreux autres endroits aussi. Regardez-moi ça. Toronto, Winnipeg, Sarnia, Laval, Gatineau, Dartmouth. Oh là là, il y a beaucoup d'endroits. C'est incroyable. Continuez de répondre. Brandon, Gatineau.

[00:03:15 Nathalie Laviades Jodouin apparaît en plein écran.]

Nathalie Laviades Jodouin : Très bien, c'est merveilleux de voir tous ceux qui se joignent à nous. C'est vraiment incroyable de voir tellement de gens qui se joignent à nous en grand nombre. Merci à tous de votre participation. Nous continuerons d'utiliser cet outil au cours des deux prochains jours alors restez à l'affût du prochain sondage.

Plongeons maintenant dans les thèmes clés du symposium. Donc au cours de la dernière année, des discussions ont eu lieu sur les valeurs et éthique d'un océan à l'autre. De ces échanges on a constaté vraiment un remarquable élan d'idées et de passions. Donc cette conférence se veut justement un prolongement de ces discussions et elle vise vraiment à approfondir ce que nous avons appris, la façon de maintenir cet élan et comment on peut saisir les défis et les opportunités qui s'offrent à nous autant aujourd'hui qu'à l'avenir dans un contexte qui est constamment en évolution. Notre objectif vraiment est de vous inspirer et de vous donner les moyens de réellement contribuer à notre effort collectif visant à maintenir une culture solide de valeurs et de l'éthique au sein de la fonction publique.

Encore une fois, merci à tous d'être présents en si grand nombre. Nous allons rendre les deux prochaines journées très riches, stimulantes et productives. Me suivez-vous? Oui, oui, oui. Allons-y!

[00:04:34 La caméra montre brièvement le public, puis revient à Nathalie Laviades Jodouin en plein écran.]

Nathalie Laviades Jodouin Sans plus tarder, commençons. J'ai l'immense plaisir de vous présenter l'Aînée Verna McGregor. L'Aînée Verna McGregor vient de la communauté alonguinine de Kitigan Zibi Anishinabeg, qui est située à environ 120 km au nord d'Ottawa. Elle travaille au Minwaashin Lodge, un centre d'aide aux femmes autochtones situé à Ottawa. Les services et ressources qu'offre le Minwaashin Lodge contribuent à l'habilitation des femmes autochtones qui fuient la violence. L'Aînée Verna est profondément ancrée dans sa communauté et dans sa Nation en tant que membre du groupe de grands-mères traditionnelles (Kokomisag) et des Aînés. Ces groupes font notamment la promotion du maintien de la langue et de la culture algonquines, ce qui est tellement important lorsqu'il est question des problèmes et des liens avec la terre.

Sur ce, joignez-vous à moi pour souhaiter la bienvenue à l'Aînée Verna McGregor.

[00:05:35 L'Aînée Verna McGregor fait son entrée sur la scène Texte à l'écran : Verna McGregor, aînée.]

Aînée Verna McGregor : Oh, Miigwech, Nathalie, et merci à tous. Miigwech, <terme autochtone>, Merci tout le monde.  <Mot autochtone>, Bonjour à tous. Lorsque je conduisais ce matin, je réfléchissais à votre thème, ce qui nous unit, ce qui nous définit. Je pense toujours à la différence aussi, en tant qu'Anichinabés ou Autochtones, parce qu'il y en a une pour nous aussi. Je tiens à vous accueillir ici sur nos territoires traditionnels non cédés. Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie que nous n'avons jamais signé de traité pour les territoires qui se trouvent ici, parce que, comme je le dis, nous sommes bons pour nous cacher dans les buissons. Le lieu où; nous nous rencontrons aujourd'hui est très spécial, car, encore une fois, comme je le dis toujours, comme ceux qui m'ont déjà entendue parler le savent, nous sommes à la confluence des rivières qui proviennent des quatre directions. et Je suis désolée. Et je dirais que le centre représente l'équilibre. Nous nous rencontrions ici l'été parce que nous étions reconnus pour le canot d'écorce de bouleau et nous venions ici parler des terres et de leur gestion parce que je dirais que <langue autochtone>, mais mon nom traditionnel est <langue autochtone>, qui a tellement d'autres enseignements. Selon moi, nous vivons dans une époque où; il avait été prédit que nous devions nous réunir en tant que peuple, peu importe nos différences.

C'est l'un des enseignements de cette roue de médecine. Il y avait des personnes de différentes couleurs. Nous avons des récits sur ces noms parce que nous avons tous eu la responsabilité de prendre soin de la Terre et parce que nous avons reçu les dons du langage et de la raison. Nous sommes donc responsables envers les sept prochaines générations ou les générations futures parce que nous sommes leurs ancêtres. C'est ce à quoi je pensais pendant mon trajet pour me rendre ici. Ce qui nous unit également, c'est l'enseignement selon lequel nous partageons tous la terre, l'eau, le feu et l'air. La pandémie nous a donné une leçon importante au cours des deux dernières années sur la façon dont nous sommes liés à l'air, à l'eau et au feu par le soleil, car sans soleil, rien ne pousserait.

L'un des plus importants enseignements de notre récrit sur la création, c'est qu'on nous a dit de prendre soin de la Terre et de ne prendre que ce dont nous avons besoin. Il y avait donc une raison à notre mode de vie nomade. Nous étions aussi reconnus pour le canot d'écorce de bouleau. Nous nous rencontrions donc ici pour parler de la gestion; c'était un système de gestion des terres et de gestion des personnes. Vous vous rencontrez ici pour discuter de la gestion des personnes en tant que fonctionnaires parce que c'est l'honneur ultime de veiller au bien commun. C'est aussi l'une des significations de la plume d'aigle. Si l'on vous en donne une, elle vole jusqu'au Créateur.

L'autre aspect, cependant, c'est que nous oublions que nous venons d'un esprit. Il représente le nord, le sud, l'est et l'ouest. Le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest; il fait froid au nord et chaud au sud. Il faut dire que cela change à cause des changements climatiques. Nous le voyons en ce moment même en regardant ce que vivent les habitants de la Floride. Nous en parlions. Ils parlaient des larmes dans les yeux de nos proches. Nous le constatons aujourd'hui et ce qui nous unit et nous définit en ce moment, c'est que nous devons revoir notre façon de prendre soin de ce territoire.

En même temps, nous vivons dans une période dynamique où; notre population atteint les huit milliards d'habitants. Lorsque le <inaudible> commence avec Christophe Colomb en 1492, on estime que 112 millions d'Autochtones habitaient ici, sur l'Île de la Tortue. L'Île de la Tortue est l'Amérique du Nord. Notre récit de la création est aussi accompagné d'enseignements. En outre, en 1650, cette population avait baissé pour s'établir à six millions, selon les estimations. Il s'agit donc, selon moi, du plus important déclin d'une population de l'histoire de l'humanité.

On nous a aussi prédit, en tant qu'Algonquins, la venue des nouveaux arrivants ici et la période dans laquelle nous vivons maintenant. L'un des enseignements, c'est que nous venons de la terre et que nous retournons à la terre parce qu'en fait, que vous le vouliez ou non, nous allons tous dans la même direction. C'est pourquoi parfois, il représente aussi votre équilibre entre vos aspects émotionnel, physique, spirituel et mental. Encore une fois, je parlais justement à un groupe la semaine dernière lors d'un événement sur la gestion du changement et j'ai demandé aux participants comment le changement s'appliquait à eux. Comment s'applique-t-il à vos aspects émotionnel, physique, spirituel et mental? Et, parfois, il manque l'aspect spirituel, celui qui nous permet d'établir des liens et d'entrer en contact avec nos ancêtres.

C'est donc pourquoi je fais les prières d'ouverture ici. On m'a donné du tabac. Encore une fois, il s'agit de l'un des premiers cadeaux qui nous ont été faits, accompagnés de l'enseignement selon lequel chaque fois que l'on récolte quelque chose, il faut toujours offrir du tabac en échange parce que c'est le premier cadeau que nous avons reçu. Chaque fois que vous demandez à quelqu'un d'échanger son savoir ou de réciter une prière, il y a une cérémonie au cours de laquelle du tabac est offert. Il s'agit encore une fois de cette compréhension de la réciprocité. Je crois qu'en tant que fonctionnaires qui guident toute cette économie, votre rôle est aussi de déterminer comment nous devons gérer les quatre éléments qui nous relient et qui nous définissent tous afin de bien vivre ici. Parfois, il s'agit d'un hommage au contraste et dans la structure actuelle de notre vie ici, il arrive qu'on trouve un tel contraste. C'est la réflexion que je me suis faite en pensant au Parlement et aux parties de droite et de gauche. Je me suis donc demandé comment équilibrer ces éléments pour le bien-être commun. C'est pourquoi je crois que la fonction publique joue un rôle important. L'un des enseignements ici est ce capteur de rêves et je le dis souvent. Sur le plan commercial, il filtre les rêves, mais il représente en fait les enseignements de l'araignée et nous rappelle que tout, y compris l'univers, est interconnecté, parce que, comme vous le savez, le soleil et la lune sont aussi nécessaires. En fait, la lune guide les eaux et nos corps sont composés à 72 % d'eau. Quant au soleil, tout ce qui pousse a besoin de lui.

Sur ce, je prononcerai une courte prière d'ouverture afin d'honorer également le travail que vous accomplissez. Ce sont les quatre éléments qui nous définissent et nous unissent et nous sommes tous réunis ici pour une raison aujourd'hui. Je dis donc, Miigwech <langage autochtone>.

Je demanderais à un membre de public de traduire. Je vais ensuite pointer ma plume. En fait, quand je me promène, je prononce une bénédiction afin de rappeler aux gens à quel point nous sommes chanceux d'être ici aujourd'hui. Encore une fois, il s'agit d'un rappel que nous sommes les gardiens de cette terre pour les générations futures. Il y a un bébé à l'arrière et il est également ici pour une raison. Il est ici pour vous le rappeler alors quand il commence à pleurer, il s'agit d'un rappel. Vous êtes donc avisés, mesdames et messieurs, de votre travail, qui est de bien faire les choses.

Je vais maintenant faire une petite purification par la fumée. Nous la faisons parce qu'il s'agit de notre lien entre le monde physique et le monde invisible. J'utilise habituellement de la sauge, mais j'utiliserai aujourd'hui du tabac, ou plutôt du foin d'odeur. Il s'agit encore une fois de notre lien, mais il représente aussi l'équilibre entre notre corps, notre esprit et notre âme. Je vous souhaite d'avoir un bon équilibre aujourd'hui et au cours des deux prochains jours entre votre corps, votre esprit et votre âme et je vous souhaite bonne chance dans votre travail. La pire partie de mon ouverture, c'est le moment où; j'allume le feu devant tout le monde, mais sachez que je m'améliore.

En fait, le foin d'odeur représente aussi les cheveux de la Terre mère. En ce moment, nous sommes en période de récolte, en quelque sorte. Je vais me promener dans la salle très rapidement et je céderai le lutrin à Nathalie. Donnez-moi quelques instants. Merci de votre patience, Miiggwech, je reviens.

[00:17:10 L'Aînée Verna McGregor quitte la scène pour purifier la salle avec de la fumée de foin d'odeur.]

[00:17:17 Nathalie Laviades Jodouin revient sur la scène.]

Nathalie Laviades Jodouin : Merci beaucoup, Aînée Verna, de votre présence parmi nous aujourd'hui. Merci de vos enseignements et d'avoir préparé le terrain pour nous permettre d'aller dans la bonne direction.

J'ai maintenant le plaisir de vous présenter et d'accueillir sur la scène le greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet, Johnn Hannaford.

[00:17:44 John Hannaford arrive sur la scène et s'adresse au public d'un lutrin Texte à l'écran : John Hannaford, greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet.]

John Hannaford : Merci beaucoup, Nathalie, et merci d'être notre maîtresse de cérémonie aujourd'hui et demain. Je vous remercie aussi, Aînée Verna, de nous avoir fait profiter de votre sagesse pour commencer notre journée. C'est toujours un plaisir de vous écouter et d'apprendre de vous. Je crois que cela donne un ton qui convient parfaitement à la conversation que nous nous apprêtons à avoir.

Bienvenue à toutes les personnes ici présentes et aux autres qui nous regardent <inaudible> d'un océan à l'autre et à l'étranger. C'est tout simplement fantastique. C'est tout simplement fantastique de voir autant de personnes ici aujourd'hui. C'est tout simplement fantastique d'avoir 10 000 personnes en ligne. À mon avis, cela reflète quelque chose que j'ai été ravi de voir au cours de la dernière année, à savoir un véritable désir d'avoir une conversation sur notre identité. C'est vraiment le point de la journée. C'était également le point de l'an dernier, qui était de nous rappeler du rôle que nous jouons dans notre société. De nous rappeler de l'importance de ce rôle et de ses limites, mais aussi des possibilités qu'il offre.

Nous menons nos activités dans un monde de plus en plus complexe. Avec une gamme d'enjeux qui sont troublants et ça, c'est simplement fait de notre existence. Mais comme j'ai dit, c'est aussi une opportunité de réfléchir et de trouver les moyens de traiter les problèmes qui sont présents. Il y a plus d'un an, j'ai lancé ce dialogue renouvelé sur les valeurs et l'éthique. C'est avec beaucoup de fierté, fierté profonde que je constate la façon dont les fonctionnaires ont réagi. Vous avez choisi d'aborder cette discussion avec dévouement et enthousiasme.

Au cours de cette année, des discussions ont eu lieu à chaque niveau et dans chaque secteur de notre institution. Ces discussions nous ont aidés à comprendre ce que signifient les valeurs et l'éthique pour nous en tant que fonctionnaires, particulièrement dans un monde qui évolue rapidement. Au printemps, nous avons demandé aux ministères et organismes de rendre compte des progrès qu'ils ont réalisés au chapitre des valeurs et de l'éthique, mais aussi par rapport à l'Appel à l'action en faveur de la lutte contre le racisme, pour l'équité et pour l'inclusion. Afin de réaliser des progrès par rapport à ces enjeux, nous devons apprendre les uns des autres, échanger des pratiques exemplaires et, surtout, apprendre lorsque les choses ne se sont pas passées comme nous le voulions. Nous devons aussi établir des objectifs et être responsables. Je vous encourage, si vous ne l'avez pas encore fait, à lire le rapport de votre ministère <inaudible> de BCP. Les informations qui sont là sont encourageantes.

Bon nombre d'entre vous agissent pour faire progresser des valeurs et l'éthique ainsi que l'Appel à l'action au sein de vos organisations afin de les intégrer à vos cultures organisationnelles. Et nous vous avons entendus de manière écrasante. Vous nous avez dit que vous voulez partager ces expériences. Vous voulez parler des difficultés que nous avons vécues et trouver des façons de les surmonter. Vous voulez transformer les histoires pratiques en bonnes pratiques. C'est ainsi que nous intégrons nos valeurs dans la vie à notre travail quotidien. Et, avec votre aide, c'est exactement ce que nous ferons aujourd'hui.

Cette conférence est un pas vers l'avant, mais ce n'est pas la fin ; il s'agit plutôt de la voie à suivre, la collaboration, le travail d'équipe, l'enthousiasme et la communication ouverte. Je suis inspiré par la créativité et l'innovation dont les fonctionnaires ont fait preuve au cours de la dernière année et j'en suis extrêmement fier. À mesure que nous travaillons ensemble à ancrer davantage les valeurs et l'éthique de nos institutions dans tout ce que nous faisons, nous devenons une fonction publique de plus en plus diversifiée, accessible et inclusive. Nous encourageons l'innovation et nous reconnaissons l'importance d'accepter différents points de vue et des approches nouvelles à l'égard de notre travail. Nous sommes tous ici pour apprendre au cours des deux prochains jours, moi compris. Au cours de ces deux journées, nous couvrirons un grand territoire; nous parlerons aussi de notre parcours en matière de valeurs et d'éthique jusqu'à ce jour et de la direction dans laquelle nous allons. Nous nous mettrons à jour sur la voie à suivre et sur l'Appel à l'action en faveur de la lutte contre le racisme, de l'équité et de l'inclusion, et nous discuterons de son lien intrinsèque avec nos valeurs et notre éthique fondamentales. Nous parlerons du maintien de la démocratie, du service aux Canadiennes et Canadiens et de la compréhension de notre rôle en tant que fonctionnaires. Nous explorerons aussi l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la fonction publique. Pendant tous ces événements, nous présenterons des ressources et des outils nouveaux. Nous entendrons aussi vos collègues, des fonctionnaires, nous parler de leurs expériences des valeurs et de l'éthique.

J'aimerais conclure par tout simplement dire, merci. Merci à tous ceux qui ont participé aux discussions saines de leur ministère. Beaucoup d'entre vous ont été impliqués au cours de la dernière année. Merci à tous ceux qui ont rendu cette conférence possible. Je sais que cela a demandé beaucoup d'efforts de la part de groupes différents. Je vous exprime ma gratitude.

Je tiens à tous vous remercier, chaque fonctionnaire, de votre service à l'échelle du pays et partout dans le monde. Vous offrez l'excellence à la population canadienne chaque jour et votre travail est extrêmement important. Merci. Thank you. Miigwech. Nous entendrons maintenant directement des fonctionnaires nous expliquer comment ils donnent vie à leurs valeurs et à leur éthique.

[Une vidéo s'affiche à l'écran et montre une série d'images de paysages canadiens et un éventail de Canadiennes et Canadiens au travail dans divers emplois, comme décrit.]

Narrateur : Les fonctionnaires travaillent de partout au Canada, d'un océan à l'autre. Qu'ils et elles occupent un poste de première ligne ou dans l'administration centrale, dans un centre d'appel ou dans des bureaux, dans un aéroport ou dans un port, ou encore dans un laboratoire ou sur le terrain, les fonctionnaires travaillent avec diligence pour servir la population canadienne.

Nous servons dans plus de 200 métiers. Dans l'ensemble des fonctions et rôles différents, nous sommes unis dans notre fin commune.

De plus, nous progressons dans notre travail visant à faire de la fonction publique un milieu de travail plus sain, inclusif, accessible et sécuritaire où; chacun et chacune peut participer et atteindre son plein potentiel. Et nous travaillons à faire avancer la réconciliation dans notre travail et dans nos organisations. Nous excellons lorsque nous représentons les personnes que nous servons et lorsque nous respectons les forces de chaque fonctionnaire.

Les fonctionnaires font preuve de professionnalisme et d'impartialité. Ils et elles se dévouent à faire preuve d'excellence dans la prestation de services à la population canadienne. Dans notre monde en constante évolution, il est plus important que jamais de s'ancrer dans nos valeurs communes : le respect de la démocratie, le respect envers les personnes, l'intégrité, l'intendance et l'excellence. Nos valeurs représentent un appui solide lorsque nous devons composer avec notre environnement particulièrement complexe.

Les dynamiques géopolitiques changeantes, l'évolution de la technologie, ainsi que la montée de la mésinformation et de la désinformation ne sont que quelques-uns des enjeux qui touchent notre travail. Cela dit, ces changements présentent également de nouvelles occasions d'innover. Il est temps de tirer pleinement profit de notre collaboration, de notre créativité et de notre passion pour trouver de nouveaux moyens de mieux servir le Canada et sa population.

[00:25:54 La vidéo montre des images de fonctionnaires qui participent à diverses activités de formation.]

Narrateur : Au cours de la dernière année, des fonctionnaires ont pris part à une discussion passionnante sur les valeurs et l'éthique. Nous avons montré notre dévouement et notre enthousiasme à y prendre part.

Des fonctionnaires ont fait part de leurs expériences, de leurs préoccupations et de leurs idées concrètes pour raviver nos valeurs et intégrer l'éthique dans notre quotidien.

[00:26:14 La vidéo montre une série d'images de l'intérieur du Parlement.]

Narrateur : Ces discussions mettent également en évidence le lien important entre les valeurs et l'éthique et l'Appel à l'action en faveur de la lutte contre le racisme, de l'équité et de l'inclusion dans la fonction publique fédérale, nous rappelant que ces éléments font partie intégrante de notre institution.

[00:26:38 La vidéo s'estompe afin de montrer de nouveau la page titre.]

Narrateur : Ce symposium est une occasion de réfléchir à ce que nous avons appris et de trouver des façons de maintenir cet élan à l'avenir.

Nos valeurs sont durables et notre objectif est clair.

[00:26:47 Nathalie Laviades Jodouin apparaît en plein écran.]

Nathalie Laviades Jodouin : Merci M. le greffier pour ces mots de bienvenue et cette mise en contexte.

Maintenant, au moment de passer au cœur de cette séance, nous examinerons d'abord en profondeur les résultats des conversations sur les valeurs et l'éthique qui ont été tenues à l'échelle de la fonction publique. Pour nous diriger dans cet exercice, j'aimerais inviter sur scène Christiane Fox, sous-greffière du Conseil privée et secrétaire associée du Cabinet, ainsi que Zabeen Hirji, conseillère spéciale auprès du greffier du Conseil privé et ancienne dirigeante principale des ressources humaines à la Banque Royale du Canada. Accueillez chaleureusement nos invitées.

[00:27:34 Christiane Fox et Zabeen Hirji sont assises ensemble sur la scène.]

Christiane Fox : Merci beaucoup Nathalie, merci au greffier, Elder Verna pour avoir commencé cette conversation.

[00:27:46 Jason Fox apparaît en plein écran] Texte à l'écran : Christiane Fox, sous-greffière du Conseil privé et secrétaire associée du Cabinet.]

Christiane Fox : Puis c'est vraiment bien de voir dans la pièce des gens qu'on a rencontrés à travers les régions, à travers le pays, qui servent les Canadiens et la fonction publique. C'est si agréable de voir beaucoup de visages connus dans la foule aujourd'hui pour avoir cette conversation. Zabeen, merci de vous être jointe à nous. Il y a un an, je crois, à l'Institut d'administration publique du Canada (IPAC), vous aviez une conversation avec le greffier sur l'importance des valeurs et de l'éthique, sur notre identité en tant que fonction publique et sur la façon dont nous remplissons nos mandats très complexes, comme nous avons pu le voir dans la vidéo. Nous avons donc jugé qu'il était important de commencer la journée en ayant un point de vue qui ne provient pas uniquement de la fonction publique, parce que les valeurs et l'éthique nous tiennent à cœur en ce qui concerne les rôles que nous jouons tous individuellement et au sein de cette grande et merveilleuse organisation. Vous le voyez toutefois sous un autre angle. J'ai une question pour vous. Dans le contexte des valeurs et de l'éthique, quel lien voyez-vous entre les pratiques exemplaires du secteur privé et notre conversation sur les valeurs et l'éthique dans la fonction publique?

[00:28:57 La caméra montre en alternance Zabeen Hirji en plein écran et Christiane Fox et Zabeen Hirji assises ensemble sur la scène. Texte à l'écran : Zabeen Hirji, conseillère spéciale auprès du greffier du Conseil privé.]

Zabeen Hirji : Merci. C'est un plaisir d'être ici.  Bonjour. Bonjour, Merci à vous, en tant que Canadienne ou Canadien, de votre service à ce merveilleux pays. Je vous suis extrêmement reconnaissante de ce que vous faites. Je suis conseillère depuis un certain temps maintenant, et j'ai une excellente idée de tous les efforts acharnés que vous déployez pour bâtir une prospérité inclusive dans notre pays.

Permettez-moi de dire quelques mots parce que je ne suis jamais mon texte. Vous le savez. Je me souviens de ma première réunion avec le greffier Hannaford, au moment où; j'apprenais à le connaître. Même à ce moment-là, les valeurs et l'éthique étaient une grande priorité pour lui. Il n'est pas rare, dans le secteur privé, qu'un nouveau leader prenne réellement du recul et explore des façons de faire passer l'organisation au niveau supérieur. Ensuite, bien entendu, il y a eu cette conversation à l'IPAC et la création de l'équipe de travail, dont vous faisiez partie, qui m'a donné l'occasion de voyager avec vous.

Permettez-moi de revenir quelque peu sur mon expérience à la RBC pour y puiser certains enseignements qui, selon moi, s'appliquent à l'ensemble des secteurs. J'ai dirigé mon premier travail en 2001 en fait, à un moment où; la banque avait fait l'acquisition, pendant environ dix ans, de différents secteurs de finance parce que la réglementation avait changé au fil du temps et permettait de le faire. Je parle de tous les secteurs, des affaires bancaires en succursale aux marchés de capitaux, en passant par l'assurance et, bien entendu, le personnel fonctionnel : la technologie de l'information, les finances et les ressources humaines. Nous avions donc cette occasion d'explorer réellement ce que nous pouvions faire pour réunir ces organisations. Nous avons donc suivi un processus pour exposer nos valeurs. Et il me semble que cela ressemblait davantage à ce que vous avez fait au début, lorsque la grande mobilisation des employés n'a pas été au rendez-vous parce que rien n'avait encore été présenté. Les employés ne s'appropriaient pas vraiment les valeurs. La deuxième fois, en 2014, nous cherchions vraiment à moderniser les valeurs et à exposer le but pour favoriser une plus grande mobilisation des employés, comme nous le disions, exactement comme vous le faites maintenant parce qu'à ce moment-là, les employés se sont réellement approprié les valeurs et vous ne pouvez pas rester dans votre tour d'ivoire et arriver avec ces idées. Il s'agit selon moi d'une excellente pratique parce qu'en fin de compte, il nous incombe tous d'incarner les valeurs et de les concrétiser.

L'une des choses qui m'a vraiment frappée dans ce travail, a été de voir à quel point il s'agissait d'un facteur d'unification. Donc, quand nous avons commencé, nous disions que nous étions différents. Nous effectuons un travail et nous avons des clients différents et nous sommes dispersés dans 40 pays différents. Comment allions-nous pouvoir trouver des points communs? Le travail sur les valeurs nous a en fait aidés à mettre l'accent sur les ressemblances plutôt que sur les différences. Un autre aspect important, c'est que même si les titres des valeurs sont les mêmes, on trouve différentes cultures dans divers secteurs des organisations et différents rôles, par exemple, une personne qui travaille en première ligne et une autre qui travaille dans le domaine des finances.

Ainsi, dans le cadre de ce travail, il fallait en fait définir ce que signifie le respect. Nous avons une certaine définition là qui s'applique à l'échelle de l'entreprise. Ce qui est extrêmement important, toutefois, c'est de présenter cette définition aux secteurs et aux équipes et de leur demander ce qu'elle signifie pour nous chaque jour. Comment cela se manifeste-t-il? Quels sont les problèmes auxquels nous sommes confrontés? Il faut vraiment mettre ces éléments en contexte, tout en élaborant conjointement la définition à ce sujet, et avoir un certain niveau de souplesse, de façon à ce que les différences se manifestent à ce niveau, d'une certaine façon, et pas à un niveau général. Il s'agit probablement de la chose la plus puissante que nous ayons faite.

La deuxième fois en particulier, lorsque nous mettions aussi l'accent sur la définition de notre but, il a commencé à se passer quelque chose. Et, de toute évidence, c'est plus facile dans le secteur public de savoir pourquoi vous êtes ici et comment vous changez les choses, même si vous l'oubliez parfois, j'en suis sûre, parce que nous sommes tellement axés sur nos propres vases clos. Mais, la deuxième fois, les gens ont senti qu'ils avaient les moyens nécessaires. Des gens venaient me dire : « Le fait que nous mettions l'accent sur la communauté me permet maintenant de soutenir ma communauté d'une façon qui m'était impossible auparavant parce que maintenant, je peux faire référence à quelque chose ».

Il s'agit donc de cadres qui ne sont pas contraignants, mais en fait habilitants. Bien entendu, les valeurs sont généralement recouvertes d'un cadre d'éthique qui comprend habituellement des concepts tels que la justice, le respect et l'équité. Ils s'appliquent de façon universelle. Donc, pour répondre à votre question sur les pratiques exemplaires, il faut les intégrer à vos groupes et équipes, et cela ne se fait pas du premier coup. C'est un processus continu, toujours vivant. À mesure que le contexte change et que le monde évolue, il faut intégrer ces discussions aux conversations quotidiennes et aux réunions d'équipe. Il ne s'agit pas de parler des valeurs à brûle-pourpoint. C'est là qu'il faut commencer ce travail de rafraîchissement et de renouvellement. Mais, comment les valeurs s'intègrent-elles au travail quotidien? Comment les présente-t-on lorsque l'on est assis autour d'une table en train de prendre des décisions? Vous savez, c'est lorsqu'il faut prendre des décisions difficiles que les valeurs importent le plus.

Christiane Fox : Absolument.

Zabeen Hirji : C'est là qu'elles sont les plus importantes. Et cela demande beaucoup de travail. Vous pouvez donc sortir votre cadre de valeurs et dire « d'accord, assurons-nous d'examiner les choses conformément à nos valeurs et disons ensuite aux gens comment nous le faisons ».

Et en ce qui concerne la difficulté, je sais que c'est difficile. On ne peut pas avoir un manuel ou une politique pour tout. Il y a le jugement. Il y a le soutien des pairs. Il y a le soutien du gestionnaire. Il y a le soutien des leaders. Il s'agit donc de savoir comment créer ces mécanismes afin que les gens puissent le faire en toute sécurité, mais aussi de le rendre acceptable. Je crois que j'ai entendu la plupart des commentaires du greffier à l'arrière et il a parlé des erreurs, des échecs et du fait que les choses ne fonctionnent pas toujours. Parce que si elles fonctionnaient toujours, nous ne serions pas assez innovateurs et nous ne prendrions pas de risques intelligents. Il devient donc extrêmement important de créer cet environnement.

[00:36:18 La caméra montre en alternance Christiane Fox en plein écran et Christiane Fox et Zabeen Hirji assises ensemble sur la scène.

Christiane Fox : Donc, c'est intéressant. Parmi les éléments dont vous avez parlé, particulièrement en ce qui concerne l'effet d'unification, je crois que c'est ce que nous avons constaté. Il y a eu un énorme appétit à travers la fonction publique pour avoir cette conversation, pour regarder nos valeurs et éthique. Puis je pense que votre exercice a eu deux phases ; d'une façon la nôtre aussi. On a commencé avec le rapport Tate dans les années '90, puis le groupe de travail a regardé puis on s'est demandé : est-ce que les valeurs de ce rapport reflètent encore nos valeurs aujourd'hui ? Puis je pense que oui. Les gens ont quand même dit que, effectivement les valeurs sont encore pertinentes au travail que l'on fait. Par contre, le contexte a beaucoup changé. Donc je pense que reprendre la conversation à ce moment-ci c'était vraiment important Puis je pense que le partage d'histoires, d'expériences à travers la fonction publique.

L'une de nos collègues, Gina Wilson, à Services aux Autochtones Canada, a dit que cet exercice est en quelque sorte un récit à raconter pour la fonction publique. Je crois que dans le cadre de mon rôle dans le groupe de travail et des conversations que j'ai eues depuis, j'en ai appris énormément sur les difficultés que vivent les personnes dans le domaine des valeurs et de l'éthique. À mon avis, pour revenir à ce que vous disiez, ces décisions sont prises dans des situations difficiles et ce n'est pas à ce moment-là qu'il faut avoir cette conversation sur les fondements. Il faut en fait avoir ces discussions au préalable. J'ai appris à raconter mon histoire en tant que professionnelle des communications, où; l'on trouve parfois cette zone grise des communications politiques par rapport à celles du gouvernement du Canada, et à parler des choix difficiles que j'ai dû faire en tant que leader à la lumière des services offerts à la population canadienne, qui ont parfois été remis en question par d'autres problèmes organisationnels qui ont fait surface. Comment parvient-on à gérer tout cela?

Je crois aussi qu'il a été important d'entendre ce qu'un directeur de prison en Colombie-Britannique ou un conseiller en rémunération à Miramichi, ou encore des personnes qui sentent parfois que leur identité est devenue un enjeu politique ont à dire pour savoir comment gérer cette situation en tant que fonction publique. J'ai appris de ces moments et, selon moi, c'est en partie ce sur quoi cette conversation porte. Comme j'ai entendu le greffier le dire, nous sommes ici pour apprendre et nous apprenons les uns des autres, et nous sommes meilleurs quand nous collaborons et quand nous nous unissons. Il faut aussi tenir compte de la fonction publique à laquelle je me suis jointe. Je raconte souvent cette anecdote : quand je me suis jointe à la fonction publique, mon sous-ministre à l'époque, Richard Dicerni, m'a prise à part et m'a expliqué ce que cela signifiait d'être fonctionnaire. Il m'a expliqué l'incidence que cela aurait sur mon identité et sur ce que je représente et il m'a parlé de l'importance de donner des conseils impartiaux, fondés sur des données probantes et axés sur les données. Cela m'a vraiment frappée. Avec tout ce qui s'est passé au cours des dernières années, par exemple, la pandémie, la mésinformation et la désinformation, l'avènement de l'intelligence artificielle, je trouve important de revenir à cette conversation.

Il est aussi important selon moi de mentionner que la fonction publique à laquelle je me suis jointe n'est pas celle à laquelle j'aspire que nous soyons, parce qu'elle ne parlait pas de santé mentale. Elle n'avait pas d'appels à l'action. Elle ne pensait pas à l'inclusion comme nous le faisons aujourd'hui. Nous n'en sommes tout simplement pas encore là. Il y a du travail à faire. Je crois cependant qu'en tant que fonctionnaire, le fait de pouvoir comparer nos expériences vécues, de grandir et d'apprendre nous rend plus forts. Dans ce rôle, j'ai réfléchi beaucoup plus à la confiance ces derniers temps. Je parle de la confiance de la population canadienne envers les institutions. Au sommet de l'Association professionnelle des cadres de la fonction publique du Canada, Peter Mansbridge nous a dit que l'industrie médiatique est aux prises avec un défi semblable à celui auquel se heurtent les institutions fédérales.

Zabeen, que pensez-vous de la confiance envers la fonction publique? Comment cette conversation sur les valeurs et l'éthique nous aide-r-elle à regagner ou à maintenir cette confiance?

[00:40:14 La caméra montre en alternance Zabeen Hirji en plein écran et Christiane Fox et Zabeen Hirji assises ensemble sur la scène.]

Zabeen Hirji : La confiance est devenue un aspect si important pour les institutions et pour les entreprises.

Christiane Fox : Oui.

Zabeen Hirji : Prenons par exemple le secteur bancaire, où; j'ai passé ma carrière : la relation avec le client repose sur la confiance. Il en va de même pour la population canadienne et les gouvernements : cette relation repose sur la confiance. Et la confiance est si difficile à gagner et si fragile. Nous le savons. Il y a toutefois des moments de vérité où; il faut réellement avoir une réflexion approfondie sur la confiance. La confiance est un résultat – on ne la produit pas. La confiance naît de l'intégrité. Elle naît de l'équité. La confiance est l'un des résultats de bon nombre de vos valeurs, comme le respect. Quand je pense à la confiance envers les gouvernements, bien entendu, les médias jouent un rôle immense et parfois ils sont justes, parfois ils ne le sont pas. Il est aussi important que les Canadiennes et Canadiens aient de meilleures compétences pour différencier les faits de la fiction. Mais c'est un autre sujet. Je crois que vous parlez du maintien de la démocratie à l'avenir également. C'est une chose qui devient une compétence importante.

Vous savez, j'aime le Baromètre de confiance Edelman – je lui fais confiance, ha ha. Vous pouvez bien rire – il est utilisé depuis longtemps et c'est une source fiable. Pendant que je me préparais à cette discussion, j'examinais les données. En passant, au moyen de l'intelligence artificielle générative, j'examinais les données, comme ça, pour la conversation de demain. Ce qui est intéressant, et aucunement surprenant, en ce qui concerne la confiance envers les gouvernements, c'est qu'elle augmente en temps de crise. Ainsi, en 2020, on a assisté à un accroissement considérable de la confiance – et ce sont des données canadiennes – envers le gouvernement. L'année suivante, on a constaté la même augmentation de la croissance envers les présidents-directeurs généraux et les entreprises. Les crises sont donc des moments qui renforcent ou détruisent la confiance, et vous le savez mieux que moi. Il est toutefois important d'y porter réellement attention.

Ce qui s'est passé, cependant, c'est que les niveaux de confiance envers les gouvernements ne sont pas revenus à leurs niveaux d'avant la pandémie, contrairement aux entreprises. Il y a donc des enseignements à tirer ici, mais en ce qui concerne la transparence. Encore une fois, je sais que c'est très difficile, mais il est important d'être transparents avec les employés et avec la population canadienne. Vos employés sont un atout immense : ils défendent les intérêts de l'organisation. Et lorsqu'ils possèdent de l'information, ils peuvent parler de différentes choses et cela les rend fiers. Il s'agit de la responsabilisation, ce dont vous avez parlé. Vous avez parlé du leadership éthique.

J'ajouterais, pour clore le sujet sur la confiance, qu'un nouvel aspect commence à faire surface, et il s'agit de la confiance envers l'innovation. En fait, la population canadienne en générale est beaucoup plus sceptique à l'égard de l'intelligence artificielle que le reste du monde. Dans le Baromêtre d'Edelman, je crois qu'elle obtient 19 points. La population canadienne cherche donc des sources dignes de confiance pour comprendre les avantages et les risques de l'intelligence artificielle. Que font les gouvernements pour aider à réaliser les avantages? Nous avons besoin de cette innovation pour créer la prospérité, tout en atténuant de façon intelligente ces risques et en aidant à éduquer les Canadiennes et Canadiennes sur ce qu'ils peuvent faire. Quant à nous, que pouvons-nous faire? Vous voudrez peut-être en parler demain.

[00:44:47 La caméra montre en alternance Christiane Fox en plein écran et Christiane Fox et Zabeen Hirji assises ensemble sur la scène.

Christiane Fox : Absolument. Je crois que ce que vous avez dit au sujet du respect, de la responsabilisation, de l'intendance et de la transparence, c'est ainsi que nous maintenons et approfondissons cette relation de confiance. J'essaie toujours de me rappeler, et je crois qu'il s'agit d'un rappel important pour nous tous, de tous les rôles que nous jouons en fin de compte et que nous nous laissons parfois absorber par la politique ou le processus qui régit notre travail. Une présentation au Conseil du Trésor, un mémoire au Cabinet, un plan opérationnel, une mise à niveau d'un système de TI, peu importe la tâche. En fin de compte, derrière tout ce travail, on trouve des personnes. Il faut nous rappeler l'importance de penser aux personnes d'abord, de penser aux Canadiennes et Canadiens, ou aux personnes qui veulent faire du Canada leur chez-soi d'abord. Il faut seulement nous rappeler constamment, à mesure que nous cherchons à gagner la confiance, que nous ne la gagnerons que si nous le gardons à l'esprit, à mon avis.

En fait, nous avons vu des choses très intéressantes à l'échelle de la fonction publique – vous avez parlé de valeurs et d'éthique à l'échelle de la fonction publique – cependant, nous jouons tous un rôle unique. Les organisations ont toutes un mandat particulier.

À mon avis, ce qui est réellement intéressant dans cette conversation, c'est de voir comment les gens incarnent leurs valeurs. Nous en avons vu des exemples d'un bout à l'autre de la fonction publique, tout au long de cette conversation et dans les présentations au greffier. Je sais qu'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a décidé de modifier son processus d'intégration afin de le rendre plus significatif. En plus de suivre le processus d'intégration et la formation habituels, le ministère a ajouté du contenu sur les valeurs et l'éthique. En fin de compte, les employés ont assisté à une cérémonie de citoyenneté afin de pouvoir constater à quel point le travail qu'ils font donne lieu à de belles choses et à quel point ils peuvent être utiles pour les gens. Ainsi, il appartient à chacun de nous de déterminer à quoi cela ressemblera, que l'on travaille à Parcs Canada ou dans une autre organisation. Dans l'ensemble, cependant, il faut selon moi nous unir parce que ce qui nous unit, c'est notre identité de fonctionnaires et le respect de ces valeurs. Je crois que cela mérite d'examiner certains des documents accessibles en ligne parce qu'ils nous rappellent effectivement le rôle important que nous jouons.

[00:47:04 La caméra montre en alternance Zabeen Hirji en plein écran et Christiane Fox et Zabeen Hirji assises ensemble sur la scène.]

Zabeen Hirji : Vous avez entre autres mentionné que le thème commun est en fait axé sur notre humanité commune. En tant que leaders, en tant qu'individus, la pandémie a provoqué l'accélération de beaucoup de tendances.

Christiane Fox : Oui.

Zabeen Hirji : Selon moi, les conversations sur les valeurs nous aident aussi à toucher à cette humanité. Les Canadiennes et Canadiennes veulent aussi voir de l'empathie et de la compassion.

Ainsi, comment pouvons-nous en faire preuve encore plus dans nos communications, dans nos échanges avec la population canadienne? C'est ainsi que nous entrons en contact avec les Canadiennes et Canadiens. Tout le monde entre en contact à ce niveau. C'est ce que nous avons constaté pendant la pandémie, lorsque la confiance a augmenté, car nous étions à la recherche de ce soutien, de cette empathie et de cette compréhension parce que nous vivions tous cette situation, peu importe notre niveau, notre rôle ou notre secteur, et nous avions un but commun et des valeurs communes.

[00:48:18 La caméra montre en alternance Christiane Fox en plein écran et Christiane Fox et Zabeen Hirji assises ensemble sur la scène.

Christiane Fox : Oui. Nous avons beaucoup parlé de ce sujet dans les séances sur les valeurs et l'éthique : qui parle au nom de la fonction publique? Les ministres parlent des programmes et politiques, comme ils devraient le faire, mais il nous incombe de parler de notre travail, de parler de notre métier. D'avoir peut-être, surtout dans un monde de mé- et désinformation, d'avoir la voie de la fonction publique de notre travail. Expliquer un peu, être transparente dans nos décisions, de parler un petit peu de nos défis de façon concrète. Parce que je pense que quand on fait ça, les Canadiens et le secteur privé, le secteur universitaire, etcetera, ils ont une appréciation des défis. Puis je pense que des fois, avec un partage d'information puis une ouverture, on peut aussi avoir des partenariats qui vont nous aider à confronter les défis dont on fait face. Alors.

Zabeen Hirji : Et cela renforce la fierté. C'est si important d'être fier de ce que l'on fait. À mon avis, les fonctionnaires ont l'occasion de déterminer ce qu'il faut faire pour aider à favoriser cette fierté, parce que c'est très difficile. J'en suis conscient. Cependant, vous effectuez un travail si important. Donc, comment en être de nouveau fiers?

Christiane Fox : Absolument. Zabeen, merci d'avoir passé quelques minutes avec nous. Le temps a passé très vite et nous passerons maintenant à notre prochain panel. Je vous suis très reconnaissante d'avoir échangé vos points de vue et de nous avoir aussi aidés en cours de route. Il est parfois très utile d'avoir une voix externe pour aider à orienter notre conversation plus interne. Merci beaucoup.

Zabeen Hirji : Merci. Merci.

[00:49:57 Nathalie Laviades Jodouin apparaît en plein écran.]

Nathalie Laviades Jodouin : Merci encore, Zabeen. Madame la sous-greffière Fox, vous n'êtes pas encore tirée d'affaire : nous vous gardons ici encore un peu plus longtemps. Nous allons maintenant élargir la discussion et entendre les points de vue d'autres leaders de la fonction publique de différents ministères. Comme je l'ai mentionné, la sous-greffière Fox restera avec nous. Elle animera la table ronde, qui sera suivie d'une période où; les membres du public et ceux qui participent virtuellement auront l'occasion de poser leurs questions en direct. Je vous le rappelle afin que vous pussiez commencer à réfléchir à ces questions, que vous pouvez commencer à soumettre au moyen de wooclap et en entrant le code VEOTC. Sur ce, j'invite nos panélistes à nous rejoindre sur scène. Veuillez accueillir Jacquiline Bogden, dirigeante principale des ressources humaines au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Oui.

[00:51:02 La caméra montre le public et les panélistes à mesure qu'ils montent sur scène et vont s'asseoir.]

Nathalie Laviades Jodouin Taki Sarantakis, président de l'École de la fonction publique du Canada. Naina Sloan, présidente par intérim de Développement économique Canada pour le Pacifique. Kimberly Lavoie, sous-ministre adjointe à Ressources naturelles Canada. Vera Alexander, sous-ministre adjointe déléguée à Affaires mondiales Canada. Et Vanessa Lloyd, directrice par intérim au Service canadien du renseignement de sécurité.

Sur ce, madame la sous-greffière Fox, je vous cède la parole.

Christiane Fox : D'accord. Bien, merci et puis merci au panel d'être avec nous ce matin. Je pense qu'on va avoir une occasion de peut-être aller un petit peu plus loin dans certaines des bonnes pratiques qui ont été développées au cours de la dernière année, non seulement au niveau entreprise mais aussi dans les ministères individuels.

[00:52:10 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Comme je l'ai indiqué, j'ai eu l'occasion de voyager beaucoup au cours de la dernière année et d'échanger avec des fonctionnaires. J'ai constaté par moi-même à quel point il est utile d'avoir cette conversation. Nous avions auparavant un processus qui nous permettait d'avoir des conversations sur les valeurs et l'éthique. Je ne sais pas si vous vous souvenez du petit livre. Quand j'ai commencé à travailler à la fonction publique, on me l'a remis. En fait, un mouvement « ramenez le livre » est né parce que l'on se demande si les valeurs et l'éthique se résument en fait à un simple lien à cliquer dans une lettre d'offre, que l'on ne passe pas beaucoup de temps à consulter. À mon avis, nous devons repenser cet aspect. Nous devons le repenser dans le contexte de l'intégration et dans celui de l'apprentissage continu, parce que nous demandons aux gens de changer d'emploi, de travailler dans un autre ministère ou d'avoir un niveau de responsabilité différent.

À mon avis, étant donné que j'ai eu la chance de rencontrer tous ces extraordinaires panélistes, nous avons eu l'occasion d'explorer, à l'échelle du gouvernement, ce que nous pouvons faire pour renforcer nos valeurs et les garder vivantes dans nos conversations. Je demanderai d'abord à Jackie de nous parler un peu du code et de son importance pour le fonctionnaire.

[00:53:28 Kelly Acton apparaît en plein écran.] Texte à l'écran : Jacqueline Bogden, dirigeante principale des ressources humaines Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.]

Jacqueline Bogden : Super. Merci beaucoup, Chris. J'ai apporté un exemplaire du livre.

Christiane Fox : Ramenez le livre.

Jacqueline Bogden : Alors voilà. Ramenez le livre. Alors voilà.

Je parlerais d'abord des principes : en tant que fonctionnaires, nous faisons partie d'une institution nationale très importante, soit une fonction publique professionnelle et impartiale. Elle est essentielle à la démocratie parlementaire du Canada. Nous avons un rôle fondamental à jouer au service des Canadiens et des Canadiennes, de l'intérêt public, sous la direction d'un gouvernement élu et des lois du Canada. Ceci est vrai, que nous soyons un scientifique, un inspecteur, les conseillers politiques ou les personnes chargées du traitement des passeports, n'importe où;, cela nous apprend.

À mesure que nous accomplissons nos rôles, il est extrêmement important de toujours maintenir et renforcer la confiance des Canadiennes et Canadiennes – nous devons le graver profondément dans nos cerveaux et cela doit être à l'avant-plan de nos préoccupations.

Alors comment pouvons-nous faire cela? Nous le faisons, comme il en est question aujourd'hui, en présentant des valeurs communes et des comportements attendus clairs auxquels les fonctionnaires aspirent ensemble et tenter  de notre mieux de les intégrer à nos gestes et décisions chaque jour. Ces valeurs et comportements sont décrits évidemment dans le code des valeurs et éthique pour le secteur public et dans les cas de conflits d'intérêt, de conduite de votre organisation. Considérez-les comme une boussole qui est là pour nous guider dans tout ce que nous faisons.] Si vous ne l'avez pas encore fait , et je sais que nous avons tenu des conversations à l'échelle de l'institution, mais si vous ne l'avez pas encore fait , je vous encourage à vous asseoir et à prendre 30 minutes de votre journée de travail pour le lire de la première à la dernière page. Je l'ai encore lu pendant la fin de semaine et je dirai simplement que le Code de valeurs et d'éthique peut vous inspirer et vous rappeler la raison de notre présence ici et l'importance du travail que nous accomplissons chaque jour.

Mon bureau a préparé un excellent guide de discussion, ça s'appelle Les valeurs de quotidien, qui est accessible au public et qui contient des scénarios qui peuvent vous aider à réfléchir aux valeurs et éthique dans votre travail quotidien.

J'aimerais ajouter quelques éléments : Je vous encourage aussi à réfléchir à ce que vous faites individuellement pour vous améliorer et pour incarner ces valeurs chaque jour. Le code n'est pas là pour quelqu'un d'autre. Il est là pour chacun de nous. Par ailleurs, si vous êtes témoins d'actes répréhensibles dans vos organisations, comme l'intimidation, le harcèlement, la discrimination ou la fraude, je vous invite à en parler à votre gestionnaire ou à une autre personne de confiance. C'est une autre façon d'incarner la valeur au sein de nos organisations. L'acceptation des valeurs et le respect des comportements attendus sont une condition de notre emploi, quel que soit notre niveau ou poste. Cela signifie que nous convenons d'incarner les valeurs et les comportements attendus chaque jour et que nous aspirons à le faire. Nous comprenons aussi que nous pouvons être tenus responsables si nous ne les respectons pas.

[00:57:06 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Excellent. Je pense que les scénarios que votre équipe a préparés, c'est vraiment utile, en fait. Ça met un peu la vie dans les expériences qu'on va peut-être faire face. Donc, merci pour le travail. Un sujet de conversation est revenu à maintes reprises dans les conversations, et je me rappelle une discussion en particulier à Toronto avec de jeunes fonctionnaires sur les directives relatives aux médias sociaux. Nous nous sommes penchés sur ce qui existe pour les fonctionnaires aujourd'hui afin de les outiller lorsqu'ils doivent faire des choix difficiles sur la façon dont un billet dans les médias sociaux pourrait les placer ou placer leur organisation dans une situation périlleuse.

Il s'agissait d'une conversation vraiment polarisante parce que d'un côté de la salle, les gens affirmaient qu'ils peuvent publier ce qu'ils veulent, quand ils le veulent. C'est leur droit, comme ils l'affirment. De l'autre côté, on trouvait d'autres personnes qui disaient être d'abord un fonctionnaire, ce qui signifie que ce qu'elles publient pourrait avoir une incidence sur la façon dont elles ou leur organisation sont perçues. Je crois donc que peu importe où; nous aboutissons, nous ne ferons pas que des heureux. J'ai toutefois senti que les médias sociaux constituaient un domaine de vulnérabilité. Nous n'avons pas passé beaucoup de temps à outiller les gens, pas avec des règles strictes parce que nous n'arriverons jamais à les faire respecter. Il faudrait peut-être réfléchir aux questions que nous devrions nous poser au sujet des médias sociaux. Pourriez-vous nous dire où; nous en sommes?

[00:58:30 Kelly Acton apparaît en plein écran.]

Jacqueline Bogden : Absolument. Comme vous l'avez dit, Chris, il faut comprendre les fonctionnaires, et nous l'avons toutes les deux entendu pendant les conversations avec le groupe des administrateurs généraux l'automne dernier. On a continué à entendre cette réflexion des fonctionnaires pendant les discussions à travers nos organisations, les médias sociaux. L'utilisation des médias sociaux est devenue une partie importante de notre vie. Les fonctionnaires veulent donc savoir comment séparer le personnel et le professionnel. Dans quelle mesure nos responsabilités professionnelles influencent-elles ce que nous pouvons ou devons publier en ligne?

Donc, en tant que fonctionnaires et comme l'ensemble des Canadiennes et Canadiens, comme Chris vient de le dire, nous avons droit à la liberté de pensée, de croyance, d'opinion, d'association et d'expression. Ils sont trous très importants. En même temps, nous avons aussi des responsabilités en raison de notre rôle de fonctionnaires. On s'attend à ce que nous ayons un comportement non partisan, impartial et professionnel afin de maintenir la confiance de la population canadienne envers le gouvernement et la fonction publique dont j'ai parlé il y a quelques instants. En fin de compte, nous devons tous être en mesure d'exercer un bon jugement quand nous sommes en ligne.

En réponse aux demandes des employés, mon bureau a élaboré une ébauche d'un guide qui est disponible maintenant sur les kiosques virtuels liés à cet événement. Nous avons engagé les fonctionnaires et d'autres parties prenantes comme des agents négociateurs dans l'élaboration de ce guide. Et ces conversations ont été très utiles et ont eu un impact sur le document.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé jusqu'à présent sur ce point et je vous dis que la discussion n'est pas terminée. Vous avez encore des occasions de nous faire part de vos commentaires afin que ce soit plus utile pour vous aider à prendre de bonnes décisions. L'ébauche de guide vise essentiellement à réunir au même endroit, dans un langage aussi convivial que possible, nous l'espérons, nos responsabilités actuelles en tant que fonctionnaires quand nous choisissons d'utiliser nos comptes personnels de médias sociaux. Il n'établit pas de nouvelles règles ou exigences de politique. Il ne fait que réunir au même endroit ce qui existe aujourd'hui.

Nous espérons que ce guide aidera à la prise de décision de deux manières principales. Premièrement, on a mis ensemble des questions de réflexion qui sont posées pour aider les fonctionnaires à comprendre les risques et les implications des activités en ligne. Deuxièmement, il existe des exemples d'activités qui sont considérées comme potentiellement appropriées et d'autres activités risquées ou inappropriées.

L'un des domaines que nous voulons approfondir davantage est l'intégration d'exemples pratiques plus utiles qui sont liés à l'expérience quotidienne des fonctionnaires. Ça c'est une réflexion que l'on a eue des fonctionnaires ainsi que des agents négociateurs. Alors il nous reste un peu plus de travail à faire. Je vous encourage tous à prendre connaissance de ce document, à en parler à l'intérieur de vos équipes, de vos organisations et à faire part à mon bureau vos réflexions sur la manière dont nous pourrions améliorer le guide et le rendre le plus utile possible.

[01:02:16 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Bien, merci de tout votre travail sur ce sujet.  Je crois que la beauté dans ce processus que Jackie a décrit est de nous mener là où; nous en sommes avec la directive sur les médias sociaux, c'est que nous avons demandé aux gens de nous écrire. Nous avons donc fait les choses différemment. D'excellentes idées nous ont été présentées : des gens ont examiné les directives de l'Australie et la façon dont elles étaient moins punitives que des énoncés du genre « tu ne feras pas ». Elles disent plutôt : vous avez cette incroyable responsabilité en fonctionnaire, alors pourquoi ne pas réagir et utiliser les médias sociaux d'une manière qui le reflète. Je remercie donc le Conseil du Trésor d'avoir ouvert cette conversation. Comme vous l'avais dit aux syndicats et aux employés, c'est une ébauche et nous avons encore de l'espace pour grandir et, en toute honnêteté, la technologie nous conduira à des endroits où; nous n'aurons d'autre choix que de grandir. Merci pour ce rappel. Taki, peut-être pourriez-vous prendre le relais? L'École de la fonction publique fait beaucoup de travail sur les outils pour appuyer nos employés quand ça vient à la question de la valeur et éthique et la formation nécessaire. Nous avons beaucoup d'outils. Nous offrons des programmes d'apprentissage. Alors, Taki, parlez-nous un peu de ce qui existe, mais aussi de ce qui a été adapté à la lumière de cette conversation.

[01:03:35 Taki Sarantakis apparaît dans tout l'écran. Texte à l'écran : Taki Sarantakis, président, École de la fonction publique du Canada.]

Taki Sarantakis : Oui, merci, Chris. Comme vous l'avez mentionné, nous faisons beaucoup de choses. Nous avons plein de ressources dans ce domaine. Si vous allez sur notre plateforme d'apprentissage, vous n'avez qu'à saisir « valeurs et éthique » et vous verrez littéralement des centaines de cours, d'événements, d'outils de travail, de vidéos et d'outils interactifs, entre autres. Ils sont à votre disposition. Vous n'êtes jamais seuls.

J'aimerais aussi faire ressortir d'autres éléments. Nous sommes en présence des participants à l'Initiative de chercheurs invités Jocelyne Bourgon de 2024-2025. En fait, le professeur Ian Stedman, de l'Université York, est parmi nous aujourd'hui et il est l'un des principaux experts du Canada en valeurs et en éthique. Il a de longs antécédents dans ce domaine et il se joindra donc à nous cette année en tant que personne du milieu universitaire qui interagit avec la fonction publique.

J'aimerais aussi dire parler un peu des valeurs. À mon avis, on peut les voir de façon positive ou négative, par exemple, des énoncés qui ressemblent à des interdictions, comme Chris l'a mentionné. Il y a aussi la valeur positive qu'est l'intendance. Je veux vraiment faire ressortir l'intendance et l'excellence parce que nous devons réellement en parler davantage dans la fonction publique.

Comme vous l'avez entendu et vous le savez, nous sommes le plus grand employeur au Canada. Nous sommes l'un des plus grands. Nous sommes l'une des organisations les plus importantes, voire la plus importante, au Canada. Nous vivons dans un monde troublé; nous vivons dans une époque difficile. Et même si le monde actuel n'était pas troublé, nous vivons une période d'immenses perturbations. Vous avez parlé de vos débuts à la fonction publique; quand je me suis joint à la fonction publique, il fallait montrer que l'on possède de nouvelles compétences. Il faut sans cesse présenter de nouvelles choses pour servir la population canadienne. Comme nous l'avons constaté pendant la pandémie, des populations vivront et mourront littéralement – je n'exagère pas – en fonction de la qualité de leur fonction publique, entre autres. Quand on regarde le monde dans lequel on vit, on voit des inondations, des incendies et des virus, de la mésinformation et de la désinformation. Votre travail est entre autres d'aider le Canada et sa population à composer avec tous ces bouleversements.

Donc, ce qui concerne ce que l'École peut vous donner, je crois que je mettrais vraiment l'accent sur l'excellence. Nous devons sans cesse perfectionner et affûter notre ensemble d'outils afin de servir les Canadiennes et Canadiens dans ce nouveau monde parce que même si nous sommes parfaitement capables de servir la population canadienne aujourd'hui avec les outils dont nous disposons, nous ne pourrons pas le faire d'ici quelques années. Il nous faut donc apprendre et grandir sans cesse. Donc, en plus des suspects habituels, j'insisterais beaucoup sur l'excellence des cinq valeurs liées à l'éthique.

[01:06:58 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Oui. Puis quand tu parles des outils, comme on va avoir une conversation demain sur l'intelligence artificielle. Il y a un élément de valeur et éthique. Il y a un élément de comment est-ce qu'on va peut-être transformer certains rôles de la fonction publique. Alors c'est outiller nos employés, d'avoir une approche d'apprentissage continu à travers notre carrière. Puis bienvenue à notre collègue.

Nous pourrions peut-être parler maintenant du conflit d'intérêts. Je dois dire que cette conversation a été assez difficile au cours de la dernière année, en ce qui concerne les personnes qui se sont trouvées dans une situation difficile et la clarté entourant le conflit d'intérêts. Je dirais que parfois, lorsque j'abordais le conflit d'intérêts, les gens croyaient qu'il semblait punitif et s'inquiétaient de ce que signifiait la déclaration d'un conflit. En fait, c'est énormément sain pour une organisation de parler de conflit et de déclarer ce conflit. Lorsque je discutais avec le groupe du Bureau du vérificateur général, on m'a dit que les employés déclarent un conflit d'intérêts pour chaque audit qu'ils mènent afin de garantir leur protection. Je le considère donc comme une protection. Je crois que des problèmes sont survenus sur la Colline du Parlement et que les médias ont rendu cette conversation difficile en ce qui concerne la clarté entourant le conflit d'intérêts. En ce qui me concerne, même dans le cadre de ce rôle, j'ai discuté avec nos critiques des divers partis politiques des valeurs de l'éthique, et le conflit d'intérêts a fait surface. Je crois donc qu'il est important pour nous de s'attaquer à cette question.

Jacqueline, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur la façon d'outiller les gens en ce qui concerne le conflit d'intérêts?

[01:08:40 Kelly Acton apparaît en plein écran.]

Jacqueline Bogden : Absolument. Donc, c'est un sujet extrêmement important. Les conflits d'intérêts, si vous ne le saviez pas, sont couverts par la rubrique d'intégrité dans le code des valeurs et éthique. Alors c'est quoi un conflit d'intérêts. Si jamais il s'agit de la question importante qui occupe tout votre esprit : qu'est-ce qu'un conflit d'intérêts?

Un conflit d'intérêts désigne tout conflit qui survient entre nos devoirs en tant que fonctionnaire et nos propres intérêts ou affaires privées et qui pourrait influencer la façon dont nous faisons notre travail ou qui pourrait sembler influencer notre façon de faire notre travail. Selon l'attente énoncée dans le Code, chacun de nous, en tant que fonctionnaire, prend toutes les mesures possibles pour prévenir et régler tout conflit d'intérêts réel, apparent ou possible entre nos responsabilités officielles et nos affaires privées. Et lorsque nous le faisons, nous les réglons dans l'intérêt du public. Cet aspect est très important. Les conflits d'intérêts sont très variés et vont de petites actions à des conflits importants. Je vais vous donner quelques exemples : accepter des cadeaux, tel qu'un déjeuner ou des prix pour une conférence ; siéger à un conseil d'administration d'une association à but non lucratif ; avoir un deuxième emploi ; ou aider un ami ou un membre de votre famille à obtenir un emploi ou un contrat ; sont autant de situations qui peuvent donner lieu à des conflits d'intérêt.

Il arrive parfois qu'un conflit d'intérêts soit évident et simple; dans d'autres cas, cependant, le problème réside dans le fait que la situation peut ressembler à un conflit d'intérêts, même si elle ne l'est pas. Donc, cela peut ressembler à un conflit d'intérêts aux yeux d'une Canadienne ou d'un Canadien, ou encore d'un membre du public, sans que ce soit le cas. Il peut aussi s'agir d'une situation qui deviendra probablement un conflit d'intérêts. Toutes ces situations peuvent avoir une incidence sur la confiance du public et c'est notre plus grande inquiétude ici. Nous devons donc organiser notre vie personnelle de manière à prévenir les conflits d'intérêts afin de maintenir la confiance du public dans l'impartialité du service public et dans notre prise de décision. Si un conflit survient, il est important que nous le divulguions et prenions les mesures nécessaires pour le résoudre dans l'intérêt public.

Donc, Chris, un exemple de situation survenue à quelques reprises au cours de la dernière année qui peut donner lieu à un conflit d'intérêts est celle où; un fonctionnaire veut conclure un contrat avec le gouvernement du Canada. Par exemple, vous êtes un employé à temps plein ou à temps partiel et vous aimeriez aussi faire du travail supplémentaire et conclure un contrat. En ce qui concerne cette question, je veux être extrêmement claire pour tous ceux qui s'interrogent à ce sujet : aux termes de la Directive sur les conflits d'intérêts, nous devons demander et obtenir l'approbation de notre sous-ministre avant de conclure un contrat. Encore une fois, je serai extrêmement claire : vous devez avoir l'approbation avant de conclure un contrat. Votre sous-ministre voudra déterminer s'il y a un conflit entre vos fonctions et le contrat que vous voulez conclure et je crois donc qu'il est très important que les gens soient au courant de cette exigence. Permettez-moi de faire ressortir deux autres éléments. On a tous un processus de gestion de conflits d'intérêts à l'intérieur de nos organisations. Avec cela, ainsi que les conseils de nos superviseurs, sont là pour nous aider à rester en sécurité et au bon côté de ces questions. Pour vous rappeler, nous sommes tenus de réexaminer notre situation personnelle lorsque notre situation change ou lorsque nous changeons d'emploi et chaque année, lorsque nous examinons nos performances avec nos responsables.

Voici ce que je conseille à tout le monde : parlez-en à votre gestionnaire. Si vous vous inquiétez d'un éventuel conflit entre vos affaires personnelles et professionnelles, parlez-en à votre gestionnaire ou remplissez une déclaration de conflit d'intérêts chaque fois que vous vous trouvez dans une situation qui pourrait ressembler à un conflit. Il n'y a absolument aucun inconvénient à le vérifier. En fait, comme Chris l'a mentionné, il est très sain pour nous tous de nous interroger sur ce qui se passe dans notre vie privée et sur l'incidence possible sur notre capacité de faire notre travail.

Christiane Fox : Excellent. Caroline, avez-vous quelque chose à ajouter là-dessus?

[01:13:36 Taki Sarantakis apparaît dans tout l'écran.]

Taki Sarantakis : Oui, j'aimerais faire une courte conclusion à ce que Jackie a dit. Nous parlons parfois des valeurs et de l'éthique, ainsi que du code de conduite avec gravité, comme s'il s'agissait d'une punition. Nous en parlons comme si c'était une punition presque unique aux fonctionnaires. Ce n'est pas le cas. Chaque profession au Canada, qu'il s'agisse des médecins, des avocats, des comptables, des conseillers financiers, des architectes ou des ingénieurs, a un code de valeurs et d'éthique. On trouve aussi des codes de conduite, qui prévoient que vous ne pouvez pas faire certaines choses à certains moments lorsque vous rejoignez cette profession. Par exemple, il y a certaines choses que vous ne voulez pas que votre médecin fasse et certaines que vous ne voulez pas que votre avocat fasse avec votre argent. Il y a aussi certaines choses que vous ne voulez pas que votre comptable fasse avec votre argent. Ce sont de bonnes choses; voyez-les de cette façon pendant les moments où; ils vous semblent lourds. Voyez-les comme un aspect de votre identité en tant que fonctionnaires et pas comme des éléments négatifs. En effet, si vous examinez ces situations de l'autre côté, vous devriez être fier que l'on vous interdise de conclure des contrats avec votre employeur. Vous devriez être fier des valeurs et de l'éthique que vous incarnez chaque jour en tant que fonctionnaire.

[01:14:51 La caméra montre en alternance des prises de vue du public et des panélistes, et Christiane Fox en mode plein écran.]

Christiane Fox : Absolument, puis même peut-être, il y a certaines organisations qui ont décidé de faire des attestations annuelles du conflit d'intérêts pour un rappel régulier à leurs employés. C'est quand même une belle pratique de notre côté. Comme je l'ai mentionné, on a travaillé beaucoup avec nos équipes dans les régions, puis la dynamique dans les régions peut parfois être très différente de la dynamique que l'on connaît ici à Ottawa.

Naina, qui êtes arrivée de Colombie-Britannique la nuit dernière, merci d'être ici. J'ai passé du temps avec Naina et son équipe et j'ai vraiment été frappée, pendant que je me trouvais dans l'Ouest, par la façon dont PacifiCAN, une nouvelle organisation, de toute évidence, qui a son empreinte partout en Colombie-Britannique était très près des clients et services, ce qui peut ajouter un aspect aux valeurs et à l'éthique. Et j'aimerais que nous parlions un peu de cet aspect régional lorsqu'il s'agit des relations avec les intervenants et des services aux ministres et peut-être avez-vous choisi une approche différente sur les valeurs et l'éthique à PacifiCAN?

[01:15:56 Kelly Acton apparaît en plein écran.] Texte à l'écran : Naina Sloan, présidente par interim, Développement économique Canada pour le Pacifique.]

Naina Sloan : Certainement. Merci beaucoup, Chris, je serai ravie de le faire. J'aimerais donc mettre l'accent sur trois éléments, donc en premier, permettez-moi de revenir quelque peu en arrière, je vise seulement à nous rappeler de la réalité du travail en premières lignes parce que c'est ce que ressentent beaucoup de fonctionnaires dans la région, à mon avis. Ils sont en premières lignes. Ce sont les premières lignes d'un travail et d'un but extraordinaires, mais ce sont tout de même les premières lignes.

Taki et nous avons parlé de l'ampleur de la fonction publique. Selon mes calculs, à peine plus de la moitié de cette fonction publique se trouve dans les régions, ce qui fait donc beaucoup de personnes. En Colombie-Britannique, on compte près de 30 000 personnes au total. Ce sont ces personnes qui interagissent directement, presque chaque jour, voire chaque jour, avec des particuliers, des entreprises et des communautés. Ces échanges peuvent parfois durer plus longtemps, être un peu plus profonds ou un peu plus visibles que pour certains collègues à l'administration centrale. Ce n'est pas toujours le cas, mais, parfois, avec les citoyens sans aucun doute, ils sont plus visibles à mon avis.

Dans ce contexte, beaucoup de fonctionnaires régionaux nous disent qu'ils réglementent, qu'ils appliquent peut-être ou qu'ils expliquent des décisions. Ils mènent des activités importantes qui peuvent parfois représenter un lourd fardeau. Ainsi, j'ai remarqué que l'une des choses que les fonctionnaires qui se trouvent dans les régions font, et nous avons eu une conversation très utile à ce sujet, c'est de suivre le conseil ou d'avoir la devise qui suit : si le fardeau est trop lourd, partagez-le. Il en a découlé beaucoup de conversations extrêmement intéressantes et une capacité de gérer ce fardeau et les risques associés au fait de participer à du travail très important.

J'ajouterais que la réalité du travail en premières lignes nous offre aussi des possibilités. Nous avons des possibilités d'interagir chaque jour avec des citoyens. Je l'ai déjà dit, mais je veux revenir là-dessus parce que cela a un lien avec ce qui a été dit au sujet de l'excellence il y a deux minutes. Chaque interaction que nous avons avec un membre du public, à Service Canada ou dans une autre organisation, est une occasion de bâtir la confiance ou de s'en écarter. Il ne s'agit pas toujours des grandes questions, mais bien d'un service pertinent ou requis à un moment donné et de la façon dont nous interagissons dans le cadre de ce service. À mon avis, nos employés régionaux comprennent réellement l'importance de l'excellence dans l'exécution, qui est si importante pour notre mission en général.

Donc, voilà la première. En ce qui concerne PacifiCAN, nous avons réellement eu un privilège, soit de pouvoir bâtir une organisation à partir de zéro à l'intérieur de la fonction publique. Et c'est un privilège. C'est vraiment très amusant. C'est très exigeant.

Christiane Fox : Je vais vous citer. Même si les moments sont difficiles, c'est toujours amusant. Rappeler

Naina Sloan : Effectivement. Je dirais que nous avons eu la possibilité d'intégrer les valeurs et l'éthique aux fondements de notre organisation, encore une fois, à partir de zéro. Nous les avons intégrées dans un certain nombre d'endroits différents qu'il est très important de mentionner selon moi. La gouvernance en est un.

Nous avons mis sur pied des comités de base qui ont le mandat et la possibilité d'avoir ou de présenter une vision collective des questions liées aux valeurs et à l'éthique. Ainsi, il ne s'agit pas seulement que de discussions ou de points de vue individuels entre les employés et leurs gestionnaires. Voilà pour la gouvernance. Il est aussi extrêmement important de les intégrer à l'apprentissage, ce que nous avons aussi essayé de faire à l'agence.

Nous avons une célèbre plateforme à l'agence nommée Tuesday Training (séance de formation du mardi). Il s'agit d'une plateforme de formation plate en ce sens où; tous les niveaux apprennent ensemble et où; elle porte sur des sujets déterminés selon les intérêts et les besoins de nos équipes. Nous avons eu beaucoup de conversations, de scénarios et de discussions sur les valeurs et l'éthique lors de nos séances de formation du mardi, qui se sont révélées extrêmement efficaces. La participation est volontaire; nous obtenons un taux de participation de 78 % à 80 % à l'agence chaque fois. Ces séances sont donc pertinentes et précieuses. Nous le savons.  Nous avons aussi une activité de bac à sable liée à l'IA et d'autres choses du genre qui nous permet d'expérimenter et de présenter nos expérimentations, y compris les questions de valeurs et d'éthique qui se présentent.

Mais surtout, et je serai brève, je sais que nous n'avons pas beaucoup de temps, nous avons eu la possibilité d'intégrer les valeurs et l'éthique à notre culture et à nos énoncés de culture pour l'organisation. Nous avons fait participer l'ensemble de l'organisation à la création de ce que nous appelons la toile de la culture, qui est une traduction du Code de valeurs et d'éthique et une élaboration sur celui-ci pour notre organisation. La toile fige et guide les comportements et actions auxquels nous nous sommes tous engagés les uns envers les autres en tant que membres de l'organisation.

Elle saisit la raison de notre existence, ce en quoi nous croyons, la façon dont les décisions sont prises et la façon dont nous nous entraiderons pour apprendre et grandir au sein de l'organisation. Il s'agit d'une expression vraiment magnifique des valeurs axées sur les personnes du code. Ce n'est pas tout, mais ce travail a en fait pris racine et c'est très important pour les employés.

Enfin, je ferai une dernière remarque sur une pratique exemplaire dans la région en général. Au cours de la dernière année, j'ai été témoin de pratiques extraordinaire dans la région en ce qui concerne les valeurs et l'éthique. L'une que je retiens le plus est liée à la pratique de la mobilisation significative. Un cadre régional à qui je parlais réfléchissait à la façon d'avoir une conversation sur les valeurs et l'éthique avec ses employés, qui sont des travailleurs de quarts. Ils sont répartis entre les quarts de jour et de soir, en plus d'être dispersés dans une région. Ses employés étaient, je l'avoue, un peu sceptiques à l'égard de ce qui avait commencé, de leur point de vue, comme une priorité ministérielle et qui n'était pas vraiment ressenti au sein de l'organisation.

Ce cadre n'avait donc pas eu de conversation approfondie sur les valeurs et l'éthique avec ses employés. Au lieu, ce qu'il a fait a été de saisir l'opportunité d'une conversation sur les valeurs et l'éthique, soulevant ainsi juste un point dans chaque réunion qu'il a eu avec ses employés sur le travail ou tout sujet dont ils parlaient. Sa grande innovation était en fait de la vieille école. Ce n'est pas une innovation. Il avait littéralement collé un bout de ruban sur lequel on pouvait lire l'acronyme des valeurs de l'organisation sur sa tasse de café. Il s'agissait d'un rappel pour lui et pour ceux à qui il parlait de ce dont ils allaient parler. Ils parlaient donc des risques liés à tout ce qui se passait pour l'employé en particulier, pour l'agence et pour les citoyens qu'ils servaient. Je me suis dit que c'était tout simplement génial.

[01:23:12 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Super! Merci de nous en avoir fait part. Lorsque nous avons parlé des valeurs et de l'éthique, au cours du premier volet du groupe de travail, nous nous sommes demandé si elles étaient celles qu'il nous fallait. Je crois que certaines personnes croyaient qu'il fallait leur ajouter des éléments ou leur donner plus de vie. Alors les valeurs complémentaires ont été des valeurs complémentaires comme l'empathie, la compassion, l'honnêteté, l'innovation.

Kim, peut-être que vous pouvez nous parler un petit peu de comment Ressources naturelles Canada a incorporé une valeur au sein de nos valeurs de la fonction publique.

[01:23:58 Kelly Acton apparaît en plein écran.] Texte à l'écran : Kimberly Lavoie, sous-ministre adjointe, Ressources naturelles Canada.]

Kimberly Lavoie : Oui. Merci Chris pour la question. Je suis très heureuse d'être ici aujourd'hui, de parler de notre valeur, mais spécifiquement la valeur de Réconciliation, parce que c'est un petit peu nouveau, ce n'est pas quelque chose qui est dans tous les documents et dans tous les ministères, mais c'est quelque chose qui est vraiment important pour nous, comme fonctionnaires, et pour la fonction publique en général.

Je parlerai donc brièvement de ce que nous faisons au ministère pour le concrétiser. La plupart des Canadiens savent que les peuples autochtones puis de Premières Nations, les Inuits, les Métis ont une relation très proche de la terre et le ministère des Ressources naturelles c'est le ministère qui est aussi le plus proche de la terre. Donc nous avons une relation peut-être un peu plus proche avec notre peuple autochtone que la plupart des autres ministères.

À mesure que nous avançons et que nous cherchons à progresser vers la carboneutralité, nous savons que les projets dont nous avons besoin et les ressources que nous devons utiliser proviennent de la terre. Et ces ressources sont extraites d'un territoire autochtone ou extrêmement près de celui-ci. Pour citer une organisation autochtone avec laquelle nous entretenons une relation très étroite, la route vers la carboneutralité passe sur des territoires autochtones dans ce pays.

Dans ce contexte il est impératif que nous fassions un effort concerté non seulement pour faire progresser les efforts de Réconciliation au sein du ministère, mais aussi pour jouer un rôle de premier plan dans l'avancement de programme de réconciliation à l'échelle de l'ensemble du gouvernement. Ainsi, ce travail comprenait la refonte du Code de valeurs et d'éthique que Ressources naturelles Canada a lancé ce matin en fait. Le moment ne pouvait pas être mieux choisi. Il arrive parfois que les astres s'alignent. Dans ce cas précis, c'est ce qui s'est produit.

Nous avons donc lancé notre nouveau code et dans le cadre du processus de renouvellement, on a déterminé que la réconciliation était extrêmement importante pour le ministère. Il s'agissait d'un élément profondément important, dont il fallait parler, mais qu'il fallait aussi identifier en tant qu'aspect de notre identité et de notre travail. Nous avons donc ajouté la réconciliation en tant que sixième valeur à notre code. Elle s'ajoutait donc aux valeurs existantes du respect de la démocratie, du respect envers les personnes, de l'intégrité, de l'intendance et de l'excellence. Je suis donc extrêmement fière du travail que le ministère a accompli à cet égard.

Il faut aussi déployer des efforts soutenus pour le mettre en œuvre. Ce n'est pas parce qu'on l'inscrit dans un code que cela fait automatiquement partie de la vie de tout le monde. Nous avons donc dû réfléchir à la façon dont nous élaborons nos processus et nos politiques, et pas seulement nos programmes et services, mais bien la façon dont nous accomplissons tous notre travail. En plus d'être énoncée dans notre code, la réconciliation fait aussi partie de la charte de notre Ombudsman élaborée récemment. En fait, nous l'avons fait approuver par nos Aînés et résidents afin de garantir qu'elle atteignait le bon équilibre. Il est donc de la plus haute importance de bien faire ce travail.

Parmi les autres grands travaux que nous avons exécutés, je dirais qu'il s'agit probablement du fondement qui a servi de plateforme pour les éléments dont je viens de parler, notons un cadre et un plan d'action ministériels sur la voie menant à la réconciliation qui a été conçu à partir de zéro. Ce cadre se compose de quatre principes directeurs, de cinq piliers et deux actions clés destinés à placer la Réconciliation au centre de la façon dont les départements pensent, agissent, travaillent et communiquent.

On s'attend à ce que les employés mettent en application les principes directeurs du respect, de la réciprocité, de la responsabilité et des relations dans leur travail quotidien. L'approche adoptée pour développer ce cadre est le plan d'action associé, qui est un excellent exemple de la manière dont nous pouvons appliquer nos valeurs et nos éthiques dans la pratique. J'ai reçu les opinions et réflexions de 400 personnes que j'ai soumises à la gestion du rendement et elles ont été validées dans un document qui présente différentes actions que les gens doivent prendre et que nous indiquons dans nos ententes.de gestion du rendement. Elle est donc bien vivante dans l'organisation. Et je voudrais maintenant mettre un petit mot de certaines activités < inaudible> dans le ministère que nous faisons.

Le secteur dont j'ai l'honneur de diriger les directions générales dans certains domaines dirigés par les SMA se nomme Nòkwewashk. Il s'agit du premier secteur à se voir donner un nom autochtone dans la fonction publique fédérale.

Christiane Fox : Oh, wow.

Kimberly Lavoie : Il nous a été donné par nos Aînés et résidents. En algonquin, Nòkwewashk signifie foin d'odeur. Il porte sur notre périple qui vise à garantir l'égalité et l'équilibre dans le secteur des ressources naturelles. Nous avons aussi le Cercle des nations, notre programme d'aînés en résidence dont j'ai parlé. Il s'agit de donner une formation en compétence culturelle aux employés afin de soutenir notre réseau des employés autochtones. Nous avons en fait une représentation physique de la maison à la Ferme expérimentale, si vous n'y êtes pas allés. C'est de toute beauté et l'énergie est...vous devez y aller. Allez-y, c'est tout ce que je dis.

Enfin, nous avons travaillé très fort pour améliorer les peuples autochtones dans notre personnel et nous avons un programme de recrutement et rétention. Il s'agit du Programme de recrutement et de perfectionnement d'analystes de politiques. Ce programme comporte un volet Autochtones qui nous permet d'embaucher des Autochtones et de les encadrer tout au long de leur progression. Nous avons aussi un outil de Navigation de carrière qui peut également les aider. Je m'arrête ici. Je peux parler de ce sujet pendant quelques heures, je pense. Mais c'est important que tout le monde ait une opportunité de parler.

[01:31:03 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Merci beaucoup d'avoir partagé. C'est intéressant aussi parce qu'il y avait une inquiétude.

Lorsque nous avons amorcé cette conversation, on s'inquiétait que les valeurs et l'éthique prennent le dessus sur bon nombre des autres initiatives sur la réconciliation et l'Appel à l'action. Je crois que nous avons indiqué très clairement qu'elles vont en fait de pair et, selon moi, vous avez montré que c'est absolument le cas en ce qui concerne l'excellence et le respect envers les personnes et la base de notre travail. Je vous en remercie. Je crois que nous irons tous visiter la Ferme et le centre.

Lorsque nous avons amorcé cette conversation, nous avons mis un accent accru sur la responsabilisation. En fait, nos jeunes fonctionnaires ont indiqué qu'ils sentaient parfois qu'il y avait deux poids, deux mesures entre les niveaux de responsabilisation de la haute direction et ceux des nouveaux fonctionnaires. À mon avis, nous devons probablement faire preuve d'un peu plus d'ouverture et de transparence sur la responsabilisation, entre autres. À mon avis, nos collègues d'Affaires mondiales Canada nous ont montré une façon vraiment intéressante de le faire et de penser à la façon de communiquer cette responsabilisation de celle qui en découle.

Vera, pouvez-vous nous expliquer brièvement comment vous vous êtes rendus là, nous parler du rapport que vous avez publié et nous présenter quelques pratiques exemplaires auxquelles nous pourrions tous réfléchir?

[01:32:14 Kelly Acton apparaît en plein écran.] Texte à l'écran : Vera Alexander, sous-ministre adjointe associée, Affaires mondiales Canada.]

Vera Alexander : Oui. Merci Christiane. Donc, au fil des ans Affaires mondiales Canada a été confrontée à une croissance significative ou un écart croissant dans la confiance des employés concernant la promotion des valeurs et de l'éthique du ministère, de la prévention de harcèlement et la gestion, plus généralement la gestion des inconduites. Et le sondage des fonctionnaires fédéraux a souligné que les principales raisons pour lesquelles les employés ne signalent pas leurs préoccupations, c'est l'impression que ça ne va servir à rien. Donc, qu'est-ce que l'on fait avec ça ? Nous avons pensé à cela et comment on peut réagir et en fait – pour regagner ou accroître les niveaux de confiance de nos employés. Et cela revient carrément à la responsabilisation. Notre sous-ministre a eu cette idée d'exercice de rapport annuel. Pour ceux qui ne l'ont pas lu, le premier a été publié en octobre 2023 et le deuxième, en juin 2024. Il énumère toutes les plaintes que nous avons reçues dans différentes catégories et indique les plaintes qui ont fait l'objet d'une enquête, les résultats de ces enquêtes, les cas qui ont été jugés fondés ou non fondés ainsi que les conséquences pour les personnes en cause.

Nous avons consulté des experts en protection des renseignements personnels, des avocats et d'autres afin de repousser nos limites aussi loin que possible et d'être le plus transparents possible. Le rapport a été présenté. J'ai parlé du fait d'accroître la confiance de nos employés en nous tenant responsables, et aussi en nous améliorant ou en permettant à nos employés de mieux comprendre les divers mécanismes qui peuvent être utilisés afin de montrer à tous les employés, encore une fois, de les éduquer de nouveau sur nos normes, de leur rappeler ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, ainsi que d'encourager le signalement et, grâce à tous ces éléments, de réduire les actes répréhensibles et l'inconduite.

Maintenant que nous avons publié notre deuxième rapport, que nous avons amélioré en augmentant le nombre de catégories et de types de plaintes, mais aussi en améliorant la qualité des données que nous avons, nous pouvons maintenant établir des comparaisons année par année et, à l'avenir, examiner des tendances. Nous avons entre autres constaté une augmentation considérable ou très importante du nombre de signalements d'actes répréhensibles ou d'inconduite. Cela nous a toutefois permis de gérer ces situations plus tôt que nous l'aurions fait autrement et d'agir plus rapidement. Nous voyons donc déjà les avantages de ce rapport dans cette capacité que nous avons.

Parmi les avantages peut-être imprévus pour notre écosystème, notons la collaboration plus étroite et plus harmonieuse entre les experts en relations de travail, les experts en sécurité, les enquêteurs, les experts en fraude financière et d'autres, ce qui permet de réduire les délais de réponse, de réaction et d'enquête. J'ajouterais que tout ceci a lieu – je crois que le premier rapport a été présenté tout juste après la création de notre nouveau bureau de l'ombudsman du mieux être, qui sert aussi de guichet unique ou d'endroit sûr et sécuritaire où; les gens peuvent aller pour faire part de leurs préoccupations, mais aussi pour obtenir des conseils ou des renseignements sur les diverses voies qu'ils peuvent emprunter.

En outre, au cours de la dernière année également, nous avons parlé beaucoup, en tant que ministère, de nos valeurs et de notre éthique, bien entendu.  Donc, ces diverses pistes et discussions nous ont permis, à mon avis, de mieux comprendre les voies que les employés préoccupés par un mauvais comportement ou un acte répréhensible peuvent emprunter, et ont aidé tous les employés à comprendre ce dont ils ont besoin pour le respecter et nous tenir responsables à cet égard.

[01:38:30 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Excellent. Je sais que les organismes centraux explorent des façons dont nous pouvons collaborer pour faire quelque chose de très semblable. Je crois que vous avez déclenché une conversation sur ce que les ministères peuvent faire pour être transparents et montrer qu'il y a bel et bien une responsabilisation et des conséquences. Les autres avantages secondaires dont vous avez parlé, par exemple, le rapprochement entre divers experts, sont intéressants pour l'organisation en tant que résultat direct de ce travail. Donc, Merci. Merci beaucoup.

Passons à notre dernière panéliste avant de répondre aux questions. Vanessa, de toute évidence, dans le domaine de la sécurité nationale, vous avez eu un week-end très reposant. Il ne s'est pratiquement rien passé. Donc, merci énormément. Je sais que vous manquez probablement de sommeil, mais vous vous êtes tout de même jointe à nous ce matin pour poursuivre cette conversation. Je crois savoir que le Service canadien du renseignement de sécurité, ou SCRS, a accompli beaucoup de travail pour mieux faire connaître le code et le conflit d'intérêts. Pourriez-vous nous en dire plus sur les efforts liés aux services dans ce domaine?

[01:39:31 Kelly Acton apparaît en plein écran.] Texte à l'écran : Vanessa Lloyd, directrice intérimaire, Service canadien du renseignement de sécurité.]

Vanessa Lloyd : Merci beaucoup, Chris. Je commencerai peut-être par vous remercier de m'avoir invitée à un événement où; ma réponse n'a pas à être liée à des raisons de sécurité nationale. Je ne peux pas répondre à cette question. Blague à part, chers collègues, cela revient beaucoup à ce dont Vera vient de parler. Je suis extrêmement fière pour les raisons dont vous parliez avec Zabeen ce matin. L'importance de la confiance envers les institutions fédérales est liée à la transparence, au fait d'avoir ces conversations et à la capacité de présenter de l'information au public.

Ainsi, en tant que championne des valeurs et de l'éthique pour notre organisation et organisme de renseignement opérationnel, je suis extrêmement fière de voir que notre exercice annuel d'attestation de l'employé a été cité en tant que pratique exemplaire dans le rapport du greffier. Je suis ravie de vous en parler aujourd'hui. Cela dit, je crois que certains des défis dont nous parlons ici sont liés à ceux auxquels nous avons été confrontés dans notre ministère en tant qu'organisation et de façon plus générale dans la fonction publique. Cela revient à ce que Vera disait sur ce que nous déclarons et ce que nous choisissons de déclarer publiquement. Le SCRS célèbre ses 40 ans cette année et je peux vous confirmer qu'au fil des années nous avons tenu de nombreuses conversations à l'interne à propos de notre culture et où; nous espérions être en ce moment.

Donc, à l'instar de bon nombre de vos organisations, nous présentons notre code à nos employés pour la première fois au moment de leur intégration. Il ne s'agit pas vraiment d'un livre, Jackie, mais l'idée est semblable. Nous tentons aussi de garder ce service de première ligne tout au long de notre carrière. Cela comprend ce dont je vous parlerai aujourd'hui, à savoir comment nous le faisons pendant une année. En 2019, nous avons examiné notre code; en 2020, nous avons pris une décision très réfléchie de publier le code à l'externe. Nous avons aussi pris une importante décision quant à la façon dont nous allions le vivre au sein de l'organisation. Il s'agissait d'instaurer, à compter de 2020, un exercice annuel où; les employés attestent qu'ils comprennent le code et leur engagement à cet égard. Il s'agit à la fois du Code de valeurs et d'éthique et de la Politique sur les conflits d'intérêts et l'après-mandat.

À quoi cet exercice ressemble-t-il? Chaque année au cours d'une période d'environ deux mois, le SCRS organise une campagne de sensibilisation pour rappeler aux employés leurs obligations en ce qui a trait au code et à l'attestation annuelle. La campagne comporte notamment des rappels sur les postes de travail des employés, des affiches ainsi que des messages sur les tableaux électroniques dans nos bureaux.  Et en langage clair et simple.

Nous organisons une campagne de sensibilisation pour rappeler aux employés de connaître leur code, de s'arrêter, de réfléchir, de se questionner et de poser des questions, ainsi que d'avoir le réflexe de le consulter en cas de doute. Consultez votre code. Consultez les politiques qui aident à vous rappeler de ce cadre de référence. Après cette campagne, nous sommes passés à un module d'apprentissage annuel que les employés doivent suivre chaque année, comme je l'ai mentionné, pour attester de leur compréhension et renouveler leur engagement à l'égard du code. Cet exercice se trouve dans certains des éléments dont mes collègues ont parlé aujourd'hui : des exemples concrets de façons dont on s'attend à ce que nous, en tant qu'employés, alignions ces valeurs sur nos responsabilités quotidiennes dans le cadre de notre travail, mais aussi entre nos responsabilités publiques et notre vie personnelle. Nous faisons aussi un ajout à cet engagement en créant ces scénarios. J'aimerais bien savoir où; Jackie aboutira dans la création de scénarios en général pour la fonction publique, mais je fais un lien avec ce que Zabeen disait ce matin sur l'importance d'assimiler le code. Il s'agit de le relier aux activités de votre ministère.

Nous avons des engagements liés au code à incarner en tant que fonctionnaire et c'est ce qui nous unit, à l'instar du thème d'aujourd'hui. Nous sommes aussi dirigés par notre façon de mettre en application nos valeurs et notre éthique particulière dans le travail que nous faisons au service des Canadiennes et Canadiens.

Les membres du SCRS ont à cœur de sauvegarder la prospérité et les intérêts du Canada en matière de sécurité nationale et par le fait même, de protéger notre population. Notre engagement envers le code est un élément crucial au succès de notre mission. Les valeurs qui y sont énoncées guident nos gestes dans le cadre de nos fonctions. Ils sont la base de notre travail et nous aident à maintenir la confiance du public et [01:44:17 en ce] en répondant à plusieurs autres normes en matière d'éthique.

Cet exercice d'attestation annuelle nous donne donc l'occasion de garantir que l'incarnation de nos valeurs et de notre éthique est au premier plan de l'ensemble de nos responsabilités professionnelles. L'exercice d'attestation annuelle aide à nous rappeler que la prise de décision éthique va au-delà des grands enjeux – elle touche les grands enjeux – mais elle est présente dans notre quotidien. Notre code nous aide donc à prendre des décisions à l'image de nos valeurs. Lorsque nous attestons du code, ainsi que de la Politique sur les conflits d'intérêts et l'après-mandat, nous sommes personnellement déterminés à intégrer ces valeurs à nos rôles et à garantir que lorsque nous serons confrontés – parce que ce n'est pas une question de savoir si, mais bien quand nous le serons – des situations qui vont à l'encontre de nos intérêts personnels, la meilleure solution devra toujours être dans l'intérêt du public.

En particulier, l'opportunité que ça nous donne chaque année, c'est que lorsque nous vivons des périodes de changement sur le plan personnel ou professionnel nous devons réévaluer nos activités et nos fonctions. L'attestation annuelle nous rappelle de nous assurer de ne pas être en situation de conflit d'intérêt, soit réel, apparent ou potentiel. L'exercice d'attestation annuelle est en partie lié à la conformité. Il est important de pouvoir garantir que nous avons une mesure de notre succès en ce qui concerne nos obligations en matière d'éthique, mais cela va plus loin. Nous devons incarner ces valeurs dans nos décisions et nos gestes quotidiens et veiller à toujours maintenir l'intégrité de la fonction publique.

Nous utilisons donc ces conversations pour insister sur le fait que l'attestation annuelle nous rappelle que nous sommes tous responsables de maintenir nos normes en matière d'éthique et nos obligations en tant que fonctionnaire, que l'on soit un employé nouvellement embauché ou chevronné. Pour un service de renseignements, il s'agit aussi d'un engagement qui montre que nous sommes déterminés à bien faire les choses, même lorsque personne ne regarde. Et je peux vous le dire, en tant que service de renseignements, nous supposons toujours que quelqu'un regarde. Merci beaucoup de cette occasion d'avoir pu vous le présenter aujourd'hui.

[01:46:35 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : D'accord. Merci beaucoup d'avoir partagé cela, puis c'est important de prendre le temps de réfléchir un peu sur nos obligations de façon continue. Alors on est maintenant à la période de questions. On n'a pas beaucoup de temps, mais on peut prendre quelques questions. On peut les prendre de la pièce ou virtuel.

Nous répondrons donc aux questions des participants dans la salle et en ligne et je vous demande de formuler vos questions de façon concise, dans la mesure du possible. Je vous demande de ne poser qu'une seule question. Vous pouvez l'adresser à un membre du panel ou nous nous en chargerons. Nous ne demanderons pas à tous les panélistes de répondre à tout le monde, mais pendant que nous attendons que les participants dans la salle posent leurs questions... D'accord, nous irons à vous ensuite. Nous prendrons la première question en ligne et nous retournerons à vous, qui portez un chandail bleu. Donc, comment rationalisez-vous différentes interprétations de valeurs communes? Alors comment est-ce que l'on peut réconcilier les différentes interprétations des valeurs partagées. Quelqu'un veut-il répondre? Allez-y, Naina.

[01:47:31 Kelly Acton apparaît en plein écran.]

Naina Sloan : En fait, je voulais amorcer la discussion en disant qu'en ce qui concerne les valeurs communes, je crois qu'il fait d'abord et avant tout en discuter. Comment le fait-on? Vous devez avoir cette conversation. Vous n'arriverez pas sans cette conversation. Je crois que cette conversation doit indiquer clairement ce que sont nos valeurs personnelles et ce que sont nos valeurs professionnelles ou nos valeurs en tant que fonction publique. Elles peuvent être différentes et nous pouvons avoir des interprétations, des antécédents, des idées et des niveaux d'engagement différents, entre autres, à l'égard de ces valeurs. À mon avis, on nous a dit aujourd'hui que l'élément le plus important, c'est d'avoir une discussion sur ces valeurs communes, de comprendre ce que nous voulons et ne voulons pas dire, et de savoir comment nous les mettrons en application ensemble. Je dirais qu'il s'agit de la façon dont on en parle.

[01:48:23 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Puis on a aussi beaucoup entendu parler de la problématique de quand nos valeurs individuelles peuvent être en conflit avec les valeurs organisationnelles, puis comment est-ce qu'on peut réconcilier notre rôle au sein de l'organisation. Donc je pense qu'une conversation puis d'avoir un engagement avec nos équipes, c'est absolument comment on peut rassembler les gens. Taki, est-ce que tu voulais ajouter quelque chose ?

[01:48:49 Taki Sarantakis apparaît dans tout l'écran.]

Taki Sarantakis : Peut-être que j'aimerais préciser un peu les questions. La question visait à savoir comment rationaliser des interprétations différentes de nos valeurs communes. Je poserais une question un peu plus précise : pourquoi avons-nous des interprétations différentes de nos valeurs communes? Vous savez, il est extrêmement important d'être tous d'accord sur la plupart, voir la totalité de ces valeurs, parce que si vous avez des interprétations différentes de valeurs communes, vous n'avez en fait aucune valeur commune.

[01:49:19 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Oui. Merci. D'accord, allons au fond de la salle.

Membre du public : M'entendez-vous?

Christiane Fox : Oui.

Membre du public : D'accord, ma question s'adresse à tous les panélistes, mais principalement à vous, Chris.

Christiane Fox : Oh, d'accord.

Membre du public : Lorsque nous pensons à la réconciliation, à l'Appel à l'action du greffier et à la purge des personnes LGBT, entre autres, nous passons beaucoup de temps à faire le suivi, à donner de la formation, à savoir qui est présent, à avoir des conversations et à organiser des événements commémoratifs, entre autres. Ce que nous ne faisons pas, cependant, c'est de passer de cet élément de sensibilisation, que nous réussissons bien, selon moi, à un changement structurel concret. Si nous voulons parler de respect envers les personnes, il faut aller au-delà de la sensibilisation et de la conversation. Il faut en arriver à un environnement où; les gens peuvent s'exprimer. En toute honnêteté, je peux parler aussi en partie parce que je jouis du privilège des Blancs.

[01:50:04 La vidéo montre une vue de l'auditoire et de la scène.]

Membre du public : Je peux parler dans cet environnement, qui n'est pas nécessairement un environnement propice aux échanges, mais au cours de ma carrière, dans les différents ministères où; j'ai travaillé, j'ai été victime d'agression parce que j'ai parlé. Ma question est donc la suivante : comment passer des discussions à un changement concret, structurel et durable?

[01:50:22 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Eh bien, merci. Merci de nous faire part de votre parcours et des défis auxquels vous avez été confronté. À mon avis, la conversation que nous avons porte en partie sur des mesures concrètes. Je suis d'accord avec vous, l'aspect sensibilisation est important et l'aspect mobilisation est important. Il fallait avoir ces conversations. Selon moi, ce que les gens veulent voir à la fin de ce processus, ce sont des changements concrets dans leur ministère, qu'il s'agisse de la création d'un poste d'ombudsman ou d'un échange de données amélioré entre nos cibles de recrutement afin d'être un effectif meilleur et plus diversifié. Nous devons réellement cerner les obstacles à la capacité des personnes de gravir les échelons ou de saisir des occasions, qu'il s'agisse d'une formation linguistique ou d'une mobilité.

En fait, vous exposez la direction que le système doit prendre : les mesures et les résultats par rapport à ces mesures doivent être indiqués clairement, comme les changements que nous devons faire au niveau des cadres pour habiliter les employés. À mon avis, l'une des choses les plus difficiles à entendre ou à voir dans un ministère, c'est la souffrance des employés au sein de votre organisation, le racisme ou la discrimination dont vous êtes conscients, et vous devez trouver des façons, dans ces cas précis, de changer le système pour aider les gens.

Je crois que c'est en prenant des mesures que nous y arrivons. Selon moi, pour y arriver, nous devons faire preuve de transparence en ce qui concerne les mesures que nous mettons en œuvre, la raison pour laquelle nous le faisons d'une façon donnée et la priorité que nous choisissons parce que le système ne se produit pas du jour au lendemain. Il sera énormément difficile d'accomplir certains de ces éléments. Vous avez parlé de réconciliation. Le plus grand défi que nous aurons probablement sera un système élaboré conjoint par rapport à notre système Westminster. Nous n'avons pas encore réglé ce problème. C'est très difficile. Alors comment pouvons-nous faire cela? Comment pouvons-nous réellement travailler au sein du système tout en étant engagés à l'égard de la réconciliation?

Je n'ai pas de réponse parfaite à vous donner, mais je crois que chaque organisation et le gouvernement dans son ensemble doivent agir plus concrètement et expliquer avec une plus grande transparence pourquoi nous avons choisi certaines choses plutôt que d'autres pour finalement travailler ensemble à l'atteinte des résultats. À mon avis, nous devrions tous mettre l'accent sur l'exécution. L'exécution des changements au sein de la fonction publique et l'exécution dans les opérations et dans notre capacité de servir la population canadienne. Nous avons connu des difficultés parce que nous sommes une grosse institution et qu'il peut parfois être difficile d'être souple. Nous avons d'excellents exemples d'exécution. Pensez aux programmes mis en place, aux changements apportés, à la reprise pendant et après la pandémie. Ce sont tous d'excellents exemples. Je crois toutefois que l'exécution est au cœur de votre question parce qu'elle concrétise certains termes que nous utilisons depuis longtemps. Je vous en remercie.

[01:53:20 La vidéo montre une vue de l'auditoire et des panélistes.]

Christiane Fox : Je vais aller à une autre question dans la pièce et ensuite on va aller en ligne. Je vous cède la parole. Oui. Oui. Je crois que quelqu'un arrive avec un micro.

Membre du public : Bonjour, m'entendez-vous? Super! Je m'appelle Alexis Ford-Ellis. Je suis une femme Gwich'in et j'ai beaucoup de questions, mais je ne vous en poserai qu'une, comme vous l'avez demandé. Elle porte sur la santé et le mieux-être mental.

Je suis directrice du Centre de ressources sur le bien-être des Autochtones du Cercle du savoir sur l'inclusion autochtone. Je constate souvent, tout comme mes collègues, que, même si nous en faisons beaucoup en ce qui concerne les ressources et l'augmentation des ressources, tout en garantissant qu'elles sont fondées sur les distinctions, que je dois gérer des cas d'intimidation envers nos employés parce qu'ils sont, ou ne sont pas, Autochtones. Je joue souvent un rôle de soutien en matière de santé mentale pour bon nombre de nos collègues qui font l'objet de mesures disciplinaires ou qui sont visés par une enquête ou un grief. Souvent, de mon point de vue et en raison de mes antécédents, je sais qu'ils doivent aussi composer avec leur propre traumatisme intergénérationnel.

J'en reviens donc au secteur public, où; l'on trouve un texte de loi qui porte sur l'obligation d'enquêter. Nous ne le faisons pas nécessairement dans la fonction publique fédérale. Nous croyons que nous le faisons, mais ce n'est pas le cas. J'aimerais donc savoir comment nous pouvons mieux – et cette question s'adresse peut-être à vous, Jackie, ou peut-être à vous tous – prendre soin de nos fonctionnaires autochtones, conformément à la Loi sur la Déclaration des Nations Unies? Nous faisons de l'excellent travail lorsqu'il s'agit de prendre soin des Canadiennes et Canadiens, mais nous oublions qu'en tant que fonctionnaires autochtones, nous sommes aussi des Canadiennes et Canadiens et que personne ne prend soin de nous à l'interne. Même si nous ne comptons que 10 000 à 13 000 employés autochtones, nous devons faire un meilleur travail et avoir de meilleures ressources. Cela ne peut pas toujours être des personnes non-autochtones qui pensent qu'elles peuvent prendre soin de nous. Nous devons être en mesure de prendre soin les uns les autres, et de le faire d'une bonne façon et avec gentillesse. Voici où; je veux en venir avec tout le concept des valeurs et de l'éthique : pouvons-nous ajouter le mieux-être mental aux valeurs et à l'éthique en ce qui a trait au fait de traiter les personnes avec bonté et gentillesse et comment pouvons-nous gérer les traumatismes lorsque nous pensons qu'il s'agit peut-être d'autre chose alors que ce n'est pas le cas, et comment le faire d'une bonne façon?

Christiane Fox : D'accord, merci. Jacqueline?

[01:56:01 Kelly Acton apparaît en plein écran.]

Jacqueline Bogden : Certainement. J'ai entendu beaucoup de choses dans cette question. Cela me fait de la peine de savoir qu'il y a peut-être des employées et employés qui sont intimidés par des personnes externes à l'organisation. Je dois intervenir pour protéger le personnel de ce genre de situation. J'espère que vous avez une structure de gestion qui vous appuie et qui fait de même.

La santé mentale est extrêmement importante. C'est un aspect du respect envers les personnes. Nous devons continuer de chercher à savoir comme l'incarner au sein de nos organisations. Je crois que vous parlez du traumatisme que nos employées et employés autochtones ressentent et de la façon de les soutenir. Selon moi, il s'agit sans aucun doute d'un travail en cours et d'un domaine où; nous devons nous améliorer.

J'aimerais comprendre ce qu'est l'obligation d'enquêter. Je n'en avais jamais entendu parler avant; je m'informerai auprès de mon équipe. Nous avons des occasions de réfléchir aux façons de mieux soutenir nos employées et employés autochtones. Par exemple, au cours de la dernière ronde de négociation collective, l'une des choses que vous savez, je l'espère, c'est que nous avons créé un espace pour permettre aux employées et employés de s'absenter du bureau pour passer du temps dans les terres et rétablir un lien avec la Terre mère et ce qui importe. Il s'agit là d'une étape importante vers le soutien de nos employées et employés autochtones. Nous pouvons peut-être en faire davantage. Nous serions donc ravis d'entendre ce que vous et d'autres employées et employés autochtones avez à dire sur les façons dont nous pourrions le faire. Ce n'est qu'un tout petit exemple.

Christiane Fox : Allez-y, Daniel.

[01:57:47 Kelly Acton apparaît en plein écran.]

Kimberly Lavoie : Merci beaucoup pour vos réflexions! En tant que femme Mi'kmaq je comprends dans une certaine mesure d'où; vous venez. Des personnes viennent aussi me voir parce qu'elles ont des problèmes. Et certains de ces problèmes sont alimentés par le traumatisme et l'expérience vécue. Nous devons nous rappeler que l'héritage des pensionnats n'est pas un événement historique. Le dernier pensionnat a fermé en 1996; on trouve donc dans la fonction publique fédérale actuelle des personnes qui ont physiquement fréquenté un pensionnat. Il ne s'agit donc pas d'un événement survenu il y a bien longtemps. Et ne ce n'est pas non plus un récit ou une histoire. C'est réel. Et le traumatisme intergénérationnel est aussi vraiment réel.

Donc, étant donné que nous travaillons avec une fonction publique diversifiée, nous devons créer des environnements propices aux échanges. Des espaces où; les gens peuvent être eux-mêmes sans crainte de représailles, peuvent avoir des conversations honnêtes requises pour pouvoir progresser, sur le plan professionnel en tant qu'employées et employés, et aussi pour grandir personnellement, et se développer dans les rôles que nous voulons qu'ils assument. Les environnements propices aux échanges sont donc très importants.

J'ajouterais seulement qu'à mesure que nous progressons, nous devons nous rappeler d'être gentils les uns envers les autres. En fait, je crois que nous avons perdu un peu de cette notion de gentillesse pendant la pandémie. Et cela ne fait pas mal d'être gentil; il ne peut en naître que du bien. Alors je vous en prie, faites-le. Lorsque vous échangez avec vos collègues, vous ne savez pas ce qu'ils ont vécu pendant cette journée. Même si vous savez que cela peut être frustrant, souvenez-vous de réagir avec gentillesse et le monde sera meilleur.

[01:59:42 Jason Fox apparaît en plein écran]

Christiane Fox : Alors, malheureusement on n'aura plus le temps pour les questions. Les gens qui ont soumis des questions en ligne, on va retourner à vos questions lors de la programmation. Il s'agit vraiment d'un moment important pour avoir cette conversation. Nous avons parlé de l'environnement complexe dans lequel nous menons nos activités. Nous aurons des élections au cours de la prochaine année. Nous devons composer avec la mésinformation et la désinformation. Il y a aussi l'avènement de l'IA qui perturbe nos sphères sociales, personnelle et professionnelle. Je tiens donc à remercier tous ceux d'entre vous qui ont participé avec vos questions. Je remercie également le panel de nous avoir présenté des pratiques exemplaires.

Parce que c'est important que l'on s'équipe comme fonctionnaire à répondre aux défis et puis que l'on soit prêt à l'apprentissage continu. Parfois, ces conversations peuvent être difficiles, mais je crois qu'avec honnêteté, gentillesse et respect, nous sommes mieux outillés si nous nous attaquons aux problèmes ensemble en tant qu'équipe. Les données sont véritablement un sport d'équipe. À mon avis, il est important d'avoir ce dialogue aujourd'hui à la lumière de ce à quoi nous sommes confrontés dans nos emplois actuels et à l'avenir. Alors, merci énormément au panel. Merci.

[02:01:00 Nathalie Laviades Jodouin apparaît en plein écran.]

Nathalie Laviades Jodouin : Merci à tous. Je tiens à réitérer notre gratitude pour cette participation active. Nous espérons pouvoir répondre à certaines de ces questions plus tard cet après -midi. Comme nous n'avons pas beaucoup de temps, avant de prendre une courte pause, permettez-moi de mentionner quelques éléments.

Un grand nombre des ressources qui ont été mentionnées justement durant la discussion sont disponibles dans notre kiosque virtuel. Donc on vous encourage à y accéder à travers le code QR que vous voyez à l'écran.  Je veux aussi vous dire qu'au cours des deux prochains jours, l'équipe des médias sociaux du Bureau du Conseil privé est située à l'extérieur au bout du corridor, pour ceux qui se trouvent ici dans la salle afin d'interviewer des participants volontaires sur des sujets liés au symposium. Ces extraits d'entrevue seront présentés sur les comptes de médias sociaux du BCP. N'hésitez pas à sortir de la salle et à participer.

Nous allons maintenant faire une courte pause.  Applaudissons chaleureusement nos panélistes présents aujourd'hui une dernière fois.

[02:02:22 Le logo de l'EFPC apparaît à l'écran]

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