Transcription
Transcription : Ce que signifie être fonctionnaire
[00:00:00 Page de titre de l'EFPC. Texte à l'écran : Ce qui nous unit et nous définit; Les valeurs et l'éthique à la fonction publique.]
[00:00:05 Le greffier John Hannaford apparaît sur scène à un pupitre, s'adressant au public. La vue change rapidement vers John Hannaford en plein écran. Texte à l'écran : John Hannaford, greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet.]
John Hannaford : C'est le deuxième jour d'un symposium qui m'inspire vraiment. Cette conversation approfondie reflète notre volonté de nous attaquer à certains des problèmes fondamentaux auxquels nous sommes confrontés en tant que communauté et à certaines des choses qui nous définissent en tant que profession. Et cela est une source d'inspiration pour moi, personnellement. C'est inspirant de voir le dynamisme de ce groupe. C'est inspirant dans le sens où; nous nous attaquons à des choses qui comptent; cela contribue à notre force, en tant qu'institution, et à l'avenir de cet organisme.
Ialgonquin anichinabé, et que l'importance de déclarations comme celle-ci nous ramène aux discussions que nous avons menées. Les valeurs et l'éthique sont ancrées dans le respect des personnes, et le respect des personnes est ancré dans le travail que nous accomplissons en faveur de la réconciliation. Où; que vous soyez aujourd'hui, que ce soit dans la région de la capitale nationale, partout au Canada ou à l'étranger, je vous encourage à apprendre l'histoire de la région où; vous vous trouvez et à apprendre des peuples autochtones.
Comme le montrent les conversations que nous avons eues, nous apprenons énormément des personnes qui nous entourent. Il y a environ un an, nous avons lancé ce dialogue sur les valeurs et l'éthique. Et j'ai été frappé par l'empressement avec lequel les fonctionnaires ont entamé ce dialogue. J'ai bien aimé discuter avec les fonctionnaires à tous les niveaux et obtenir une nouvelle perspective sur ce que nous faisons au nom des Canadiens.
De nombreuses conversations ont en réalité porté sur le thème de ce que signifie être une ou un fonctionnaire. Vous aurez des réponses différentes à cette question en fonction de vos propres expériences, du travail que vous faites, de l'institution que vous servez et de la façon dont vous servez la population canadienne. Pour ma part, le service de la démocratie est l'un des aspects les plus inspirants du travail que nous accomplissons ensemble. Nous sommes un pilier central de notre système démocratique, et le système démocratique est un pilier central de notre société. Nous apportons donc une contribution très directe à quelque chose qui est vraiment fondamental pour la société que nous servons.
Et je veux que chaque fonctionnaire de notre organisation ressente une fierté, non seulement de ses réalisations individuelles ou de celles de son équipe ou de son service, mais aussi d'être une ou un fonctionnaire. Et je dois dire que j'ai trouvé extrêmement gratifiant de voir les mots apparaître sur l'écran plus tôt. Le service devrait être extrêmement important, tout comme la fierté, et j'espère que cette conversation renforcera cette fierté relativement à ce que nous sommes.
Notre travail est essentiel pour notre démocratie et il l'est aussi pour notre pays et pour les Canadiens. Nous défendons l'intégrité et la crédibilité du système et nous respectons la volonté démocratique des Canadiens. C'est un rôle à jouer des plus importants.
Chacune et chacun de nous fait partie de quelque chose de plus grand. Pour moi, cette prise de conscience s'est cristallisée très tôt dans ma carrière. En tant que jeune avocat, j'ai eu l'occasion en 1995 de jouer un rôle dans un conflit que nous avions avec l'Espagne au sujet de nos pêches sur la côte est. Ce différend a été porté devant la Cour internationale de justice, et je faisais partie d'une petite équipe à qui on a demandé de présenter notre défense dans ce contexte. Et j'ai réalisé, alors que je travaillais sur notre présentation du dossier du Canada, qu'il n'était pas vraiment question de moi. Il était question du Canada. Les conséquences liées à notre succès ou à notre échec seraient ressenties par notre pays. Il était question de nos eaux et notre relation avec un allié. Le travail que je faisais ne me concernait pas vraiment. Il était question de notre pays.
Et ce même sentiment m'a suivi tout au long de ma carrière alors qu'on m'a confié la responsabilité d'être sous-ministre et de diriger une institution de fonctionnaires qui m'impressionnaient quotidiennement par la qualité de leur travail, leur engagement et leur niveau d'expertise. Cela m'a suivi lorsque j'ai eu l'occasion de voyager avec les premiers ministres dans des régions proches des zones de conflit où; on voit nos femmes et nos hommes en uniforme à servir le pays et à se sacrifier pour les idéaux auxquels notre pays est attaché.
Nous faisons tous partie de quelque chose de plus grand. Lorsqu'un Canadien demande de l'aide pour remplir sa déclaration de revenue, s'il s'inscrit à des programmes en ligne et qu'il passe [05:17 inaudible], l'expérience qu'il vit façonne sa perception de la fonction publique et du gouvernement. Le fonctionnaire qui travaille dans un centre d'appel, qui crée des contenus Web, qui examine des demandes qui définissent les conditions d'admissibilité à un programme, font partie de quelque chose de plus grand. Les travailleurs en contact avec le public ne sont pas les seuls concernés. Toutes les personnes qui travaillent dans l'ombre pour épauler nos institutions, je pense entre autres aux ressources humaines, à l'administration, à la technologie de l'information, participent à notre réussite.
Lorsque les fonctionnaires, à tous les niveaux, font preuve d'excellence, d'intégrité et d'une saine gestion de l'argent des contribuables, cela renforce la confiance. Il n'est pas seulement question de ce que nous faisons, mais aussi de la façon dont nous le faisons. Et alors que nous sommes confrontés à un environnement opérationnel en constante évolution et de plus en plus complexe, il est essentiel d'avoir des conversations sur la façon dont nous faisons notre travail, dont nous respectons nos valeurs fondamentales, dont nous nous adaptons pour continuer à offrir l'excellence à l'avenir.
Alors, comment devons-nous procéder? Eh bien, guidés par un objectif commun, avec une solide compréhension de qui nous sommes en tant qu'organisation. C'est ce que permet notre Code de valeurs et d'éthique. Une fonction publique professionnelle et non partisane est un élément essentiel de notre démocratie. Nous offrons des options au gouvernement et mettons ensuite en pratique ses décisions au service du Canada. Nos conseils sont basés sur la science, les preuves, les connaissances et l'expérience. Nous sommes honnêtes et directs face aux défis et proposons des options solides pour les relever. En fin de compte, c'est aux ministres de prendre des décisions au nom de notre pays et, quelles que soient nos convictions personnelles, nous avons le devoir professionnel de soutenir notre démocratie en servant notre clientèle,
le gouvernement et la population canadienne au mieux de nos capacités. Nous le faisons avec courage, franchise, transparence, ouverture et respect.
J'ai parlé plus tôt du respect, de son rôle important dans la réconciliation, l'apprentissage et l'écoute des peuples autochtones. Respecter leur savoir, leurs histoires, leurs identités et leurs expériences. Comme nous en avons discuté hier après-midi, nous donnons également vie à nos valeurs en réalisant des progrès significatifs dans le cadre de l'Appel à l'action en faveur de la lutte contre le racisme, de l'équité et de l'inclusion dans la fonction publique fédérale, en rendant nos lieux de travail accessibles à tous, et en faisant la promotion d'une culture saine. Notre capacité à innover et à résoudre des problèmes provient du travail d'équipe, qui se produit lorsque les gens se sentent valorisés et inclus.
Nous devons avoir des conversations franches sur la santé mentale, des espaces de travail sûr et aussi rechercher les points de vue divergents, y réfléchir et communiquer les décisions prises et le pourquoi. Nous devons également faire preuve d'agilité et de résilience face aux changements. La réalité de notre travail et du monde dans lequel nous vivons est que le changement est constant. Que ce changement soit aussi mondial qu'une pandémie, aussi local qu'un changement de priorité, il faut l'accepter et se donner des moyens de réussir. Il y a bien des choses auxquelles nous pouvons nous préparer, nous pouvons analyser les tendances et prévoir différents scénarios dans un an ou dans cinq ans.
Nous devons être à l'aise avec l'inconnu. Il y aura toujours des surprises, et c'est à nous d'y réagir efficacement. Nous avons vu des exemples extraordinaires, notamment nos interventions pendant la pandémie de COVID et des incendies de forêt partout au pays. Gérer les risques, s'adapter aux nouvelles circonstances et tirer parti des occasions d'innover.
Nous savons désormais qu'une date fixe sera déterminée pour les élections en octobre 2025 et, en tant que fonction publique professionnelle et non partisane, nous soutenons la démocratie et menons à bien les activités du gouvernement. Pour ceux d'entre vous qui se sont joints à la fonction publique ces dernières années, vous n'aurez pas eu l'expérience de notre rôle en période électorale, et j'encourage fortement les dirigeants de notre système à discuter de ce rôle en période électorale. Je nous encourage toutes et tous à assumer notre rôle. La fonction publique offre une continuité à la population canadienne et au gouvernement dûment élu. C'est la force de notre système.
Aujourd'hui, dans tout ce que nous faisons, nous devons viser l'excellence, et atteindre l'excellence n'est pas une tâche facile. Après tout, nous ne sommes que des humains. Parfois, nous pouvons avoir l'impression de rencontrer des obstacles. Cela peut être difficile si nos conseils ne sont pas retenus au final. Mais il faut prendre tout cela à cœur. Notre service est important, notre travail est important, à tous les niveaux et dans toutes les régions du pays. En fin de compte, j'espère que vous vous verrez comme je vous vois, comme la partie d'un tout essentiel, contribuant à une organisation qui a une grande signification et un objectif considérable.
Une organisation dont les principes fondamentaux ont résisté à l'épreuve du temps. Une organisation qui continuera d'évoluer pour répondre aux besoins des Canadiens d'aujourd'hui et de demain. C'est pourquoi cette conférence a autant d'importance; c'est pourquoi il importe de poursuivre le dialogue après la conférence. Nous voulons que les fonctionnaires sortent de cette conférence mieux outillés pour relever les défis de l'avenir.
Maintenant, si nous examinons ce qui va suivre, je pense qu'il y a certains domaines clés dans lesquels nous pouvons apporter une nouvelle direction qui fera une réelle différence. Le comité de cet après-midi consistera en une discussion sur les lignes directrices sur la manière d'utiliser l'intelligence artificielle dans notre travail de façon responsable. Il est également apparu très clairement au cours des conversations que nous avons eues au cours de l'année dernière que des conseils concernant l'utilisation des médias sociaux seraient les bienvenus et importants. Hier, nous avons entendu parler du travail que le SCT a entrepris à cet égard, et j'en suis reconnaissant, car je pense que cela constitue une base vraiment solide. Mais il faut des travaux et des discussions plus approfondis, compte tenu de l'évolution des médias sociaux à chaque minute. J'ai donc demandé au greffier adjoint Fox de poursuivre ces efforts, en étroite collaboration avec Jackie Bogden, la dirigeante principale des Ressources humaines, afin de poursuivre ce dialogue et d'affiner les directives sur les médias sociaux d'ici le printemps prochain, de manière à tenir compte des pratiques exemplaires nationales et internationales.
De même, nous ne voulons pas perdre les réalisations que nous avons obtenues jusqu'à présent dans nos conversations sur les valeurs et l'éthique, et j'ai demandé à Taki Sarantakis, président de l'École, de créer un poste permanent de chercheuse ou chercheur invité en valeurs et en éthique, qui sera opérationnel d'ici 2025. Et il portera le nom de mon ami et mentor, Ian Shugart, qui était un collègue et un mentor inspirant, ancien greffier du Conseil privé et sénateur qui aimait ce pays. Il incarnait ce à quoi nous aspirons en tant que fonctionnaires : engagement envers l'excellence dans le service au public en soutenant la démocratie avec intégrité, ouverture et respect. Taki fournira quelques détails supplémentaires à ce sujet, mais d'une manière générale, le nouveau rôle consistera en un rendez-vous annuel rotatif avec une chercheuse ou un chercheur axé sur le développement et la mise en œuvre de cours sur les valeurs et l'éthique, la recherche sur l'éthique et la gouvernance, la promotion de l'importance du leadership éthique et la garantie que la diversité, l'équité et l'inclusion sont pleinement intégrées dans nos valeurs d'excellence, d'intégrité, de gestion, de respect de la démocratie et de respect des personnes.
Enfin, j'invite les sous-ministres à poursuive l'élan que nous avons pris, en concentrant leurs efforts au sein de leur organisation sur les points suivants : mettre à jour le code de conduite organisationnel, préparer un rapport ministériel de divulgation d'actes répréhensibles et de mauvaises conduites. Demander aux employés de soumettre chaque année des attestations en matière de conflit d'intérêt et d'intégrer la responsabilité conséquente des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'Appel à l'action.
Ensemble, nous sommes la fonction publique. Nous sommes la fonction publique à ce moment précis de l'histoire de notre pays, nous toutes et tous. Nous avons la responsabilité, à cet égard, de faire honneur aux valeurs de notre organisation. Nous avons la responsabilité de servir notre société du mieux que nous pouvons. Nous avons la responsabilité de nous conformer à des normes élevées. C'est une vocation très importante. C'est un rôle essentiel. Je suis profondément fier de cette institution et j'ai vraiment hâte de poursuivre cette conversation dans ce format et d'aller de l'avant. Et j'attends avec impatience le comité qui va avoir lieu maintenant. Et je tiens à vous remercier d'avoir participé à l'événement d'aujourd'hui. Merci. Miigwech. Thank you.
[00:15:25 Le mot-symbole du gouvernement du Canada s'affiche, puis l'écran devient noir.]